« Mon enfant ne veut plus aller à l’école et je m’interroge. Mon enfant a-t-il un problème de harcèlement scolaire ? J’ai toujours pensé que l’école était indispensable, même si je trouve souvent que l’école est limite. Dois-je continuer comme tout le monde me le dit ?
On me dit que mon enfant doit apprendre à se battre, à vivre en société et à se socialiser. Mais le problème c’est qu’il est mal tous les matins, je sens une gêne, il n’est pas très bien. Est-ce du harcèlement ? »
« Moi, c’est pire: ma fille pleure le matin. » « Mon fils est malade le dimanche soir, il a peur du lundi matin. »
« Harcèlement scolaire, insultes, vandalisme, racket, drogue, alcool, adultes étrangers qui rentrent dans l’école de mon fils, j’en ai marre qu’il subisse ça ! »
Harcèlement scolaire : en tout premier lieu, il faut dire que vous n’avez aucune obligation à laisser votre enfant subir la moindre de ces choses
1. Déscolariser immédiatement
Pour notre part, nous estimons qu’un seul des problèmes évoqués plus haut dans les témoignages doit vous amener à déscolariser immédiatement.
Car l’enfant ne vous dit pas tout, comme vous allez le voir.
Ajoutons en préambule que c’est une honte totale de la part de l’école (qui a peu de liberté d’action) et de l’Etat, de laisser se développer ces gangrènes. Est-ce fait exprès pour casser la civilisation ? On peut se le demander, car le sabotage est patent partout en Occident.
Voici des documents sur le sujet de la violence à l’école :
2.Discerner
Dans ce type de situation, discernons. Le symptôme, c’est souvent une phobie (et si c’est ce que vous soupçonnez, allez voir l’article). Le diagnostic, c’est peut-être du harcèlement scolaire. De toute façon, votre enfant subit quelque chose.
Si c’est la maltraitance qui vous préoccupe, allez ici.
Discerner ce qu’il faut faire en cas de harcèlement scolaire soupçonné
Si votre enfant ne veut pas aller à l’école depuis plus de trois jours consécutifs, vous devez vous mettre en alerte. Trois jours, c’est un cas grave. Harcèlement scolaire, problème avec un enseignant, sentiment d’être nul, pression du groupe… Il y a une raison. Ce n’est PAS un caprice. Il y a une souffrance.
Si l’enfant est visiblement mieux durant les périodes de vacances, vous avez un indice puissant qu’il y a un problème à l’école.
3. Discuter avec l’enfant ? Pas sûr
En cas de malaise au sujet de l’école, discuter avec l’enfant est très bien mais ne vous apportera que rarement des éléments. Vous n’aurez certainement pas la réponse à la question: pourquoi va-t-il mal ?
Car si c’est du harcèlement, l’enfant a généralement honte ou peur et dans les deux cas, il refuse d’en parler. En ce cas, inutile de le forcer ou de le brusquer.
Si c’est un problème avec un enseignant, même chose: une conversation ne servira pas à grand chose. Pourquoi ? Parce que dans la quasi-totalité des cas, l’enfant pense que les adultes sont d’accord entre eux; il pense que vous serez plutôt du côté du prof. Il ne dira donc rien de probant. En tous cas certainement pas tout de suite, à chaud. Il faudra du temps et vous n’avez pas de temps, vous, pour prendre une décision.
Mais ce n’est pas parce qu’un enfant ne parle pas qu’il n’y a pas de problème ou que le problème est mineur.
Pis encore: plus le problème est grave, moins l’enfant a tendance à parler. Les cas d’attouchements ou même de viols sont bien connus à cet égard: l’enfant est muet comme une tombe.
Par conséquent, vous ne devez vous fier qu’aux symptômes.
Savoir ce qui s’est passé n’est pas fondamental
Il n’est pas très important de savoir ce qui s’est passé. Et même, si vous insistez trop, vous risquez de retourner le couteau dans la plaie. Vous ne devez pas perdre de vue que la guérison vient avec le temps: la nature fait son travail. Prenez donc votre mal en patience et passez à la suite: faire cesser le problème; cela seul compte. Vous apprendrez plus tard ce qui s’est passé, quand il ira mieux.
Pour faire cesser le problème, vous allez prendre des décisions.
4. Quelle décision prendre ?
Si le problème existe depuis plus de trois jours, c’est-à-dire si le mal-être, les pleurs ou la crainte d’aller à l’école ont plus de trois jours : vous retirez immédiatement l’enfant de l’école. Cela vous fait peur ? regardez « la liberté retrouvée des parents », vidéo sur cette page.
C’est en effet un cas sérieux. Un enfant peut pleurer le premier jour de l’école parce qu’il n’est pas habitué à vous quitter. Mais après trois jours, c’est qu’il y a autre chose. L’enfant est entré en souffrance.
Et cela, vous ne DEVEZ PAS le tolérer. Un enfant qui souffre ne le dit pas clairement. Il souffre plus qu’un adulte; la souffrance enfantine ou adolescente est donc souvent atroce. Vous ne devez pas la prendre à la légère. Votre devoir premier est de faire cesser la souffrance. Première mesure: vous retirez l’enfant de l’école.
- Vous n’avez pas à justifier votre choix. Si l’école vous oppose son refus, passez outre, elle n’a pas le droit de s’opposer à un retrait. Vous pouvez évoquer une éventuelle plainte car vous devez savoir que tout ce qui arrive à votre enfant à l’école relève de la responsabilité de l’école (toutes les infos sur ce site, inscrivez-vous pour effectuer les démarches tranquillement dans un formulaire de ce site (par exemple en page d’accueil).
5. Discuter avec l’école n’a aucun intérêt dans la plupart des cas
C’est vrai, dans la plupart des cas, discuter avec l’école n’a aucun intérêt. D’une part, l’école nie les faits dans la majorité des cas. Ensuite, même si elle reconnaît les faits, elle ne changera rien. L’école n’est donc pas votre recours. Vous vous retrouvez seul(e). Enfin, pas tout-à-fait car il existe des gens dont la spécialité est de vous aider. Dont nous (avec plus de 8.000 familles suivies, nous savons comment vous aider. Là encore: inscrivez-vous.
Maintenant, nous vous demandons votre attention.
Ayant retiré l’enfant de l’école, vous dites à votre enfant que vous le garderez plusieurs jours à la maison.
Deux cas:
1/ S’il réagit bien, vous lui dites que vous envisagez de le retirer définitivement de cette école, mais que ce n’est pas encore sûr. Puis, vous observez si la situation s’améliore.
- Si l’enfant se sent mieux au bout de deux-trois jours, c’est qu’il y a eu un problème grave à l’école. Vous devrez donc désormais trouver une solution. Vous devrez soit changer d’établissement, soit faire l’école à la maison. Pour prendre une décision, nous vous invitons à consulter le « nuage de solutions » que nous avons conçu et auquel vous accéderez gratuitement en vous inscrivant.
- Si l’enfant ne se sent pas mieux lorsque vous lui dites que vous envisagez de le retirer de l’école définitivement, vous avez deux cas: il a un problème de santé et cela, vous n’avez besoin de personne pour commencer à le résoudre: vous imposerez désormais un coucher tôt (pas après 22H00) et vous regarderez mieux l’alimentation (nous y consacrons plusieurs chapitres dans l’accompagnement; cesser ou diminuez très fortement le sucre en particulier, sodas totalement ravageurs, pizzas du commerce, kebabs…).
Inutile d’aller voir un spécialiste à ce stade, vous attendez trois semaines et regardez si les symptômes de mal-être persistent.
2/ S’il réagit mal, vous avez plusieurs cas. Harcèlement scolaire, dépendance, ou relations avec l’un de ses proches.
6. Harcèlement scolaire ?
Si les symptômes persistent, le problème vient peut-être d’activités en-dehors de l’école. Quelles sont ses fréquentations ? Soyez intransigeant à ce sujet: pas d’amitiés douteuses ! Il y a peut-être là un harcèlement dont vous n’aviez pas conscience une seule seconde.
Mal-être, tout simplement
Et même s’il ne s’agit pas de harcèlement scolaire, un mal-être profond peut être tout aussi ravageur. Près de la moitié des enfants à l’école souffrent. Tous ces cas devraient être concernés par la possibilité de sortir du schéma classique. L’école n’étant pas le lieu de passage obligé, n’étant pas non plus « une école de la vie », réfléchissez à autre chose. L’enfant peut vivre sans école et même sans « scolarité » au sens classique du terme.
On dit souvent que si l’école n’est pas obligatoire, la scolarité l’est. Mais… c’est faux. Ni l’école ni la scolarité ne sont obligatoires ! La seule obligation légale (dans la loi), c’est l’obligation que l’adulte a d’instruire l’enfant. Or, à l’école, ce n’est plus le cas, comme vous le savez. Un enfant de 14 ans écrit à son père, par mail : « Salu sa va tres bin et toi on va a la plage samusé et toi tu fé coi ? » Consternant, n’est-ce pas ?
Un niveau faible, une absence de connaissance conduisent aussi au mal-être: l’enfant a soif d’apprendre. Cela vous concerne aussi, parents qui faites l’école à la maison: émerveillez davantage votre enfant, donnez-lui de quoi se nourir intérieurement.
7. Et vous ?
Si le problème ne vient pas de là, voyez si ce n’est pas vous le problème (vous êtes trop exigeant(e), trop dur(e)…). Si vous sentez que c’est vous qui mettez à mal votre enfant, vous devez vous former pour changer d’attitude. Nous pouvons vous y aider. Sachez que les parents les plus exigeants ont souvent des enfants à souci et nous vous expliquerons pourquoi; et comment arranger ce problème.
Si ce n’est pas en-dehors de l’école et si ce n’est pas vous, serait-ce un proche ?
Si ce n’est personne, alors vous pouvez consulter un médecin. Vous refuserez les médicaments qu’il vous prescrira, il y a toutes les plantes nécessaires; seuls nous intéressent les diagnostics.
Un peu de temps ayant passé, vous pouvez maintenant avoir une conversation avec lui afin de savoir quel problème il y a eu en le questionnant: as-tu eu un problème avec un prof ? Avec un autre élève ? D’autres élèves ?
8. En vacances
Très souvent, l’enfant va beaucoup mieux durant les vacances. Certes, les vacances aident à aller mieux. Mais attention: si la différence est très importante (il ou elle retrouve le sourire, inexistant durant le temps scolaire), alertez-vous. Il y a un mal-être à l’école et la question de changer de direction doit aussi se poser. Là encore, ne laissez pas votre enfant végéter dans son mal. Inscrivez-vous impérativement ci-dessous si ce n’est déjà fait, nous vous enverrons de quoi comprendre mieux ce qui se passe et faire votre propre diagnostic.
Pour savoir s’il faut attendre pour faire l’école à la maison, allez ici.
Sur l’idée selon laquelle l’enfant doit apprendre à se battre, voyez ceci.
Pour ce qui est de la « désocialisation », allez là.