Ecoles privées ou école publique, quelles différences ?
L’école privée sous-contrat ne vaut qu’à peine mieux que le public.
L’école dite catholique, lorsqu’elle est sous-contrat, détruit dans les matières enseignées toute espèce de philosophie sérieuse, d’intelligence civilisationnelle, et a fortiori, toute possibilité pour l’enfant de développer une Foi. Si, dans une école dite catholique mais liée par l’Etat jacobin et maçon, les sciences naturelles osent prétendre que l’Homme est un singe, comment l’enfant pourrait-il accéder au sens de la vocation, à la grandeur humaine, au Mystère de l’Incarnation, à la vérité de la Résurrection ?
Un cours de maths peut détruire tout une intuition, un cours de français peut casser une espérance, un cours d’Histoire une tradition et une loyauté et ainsi de suite. L’école publique ou sous contrat est donc du fait de ses programmes faux et de ses enseignants politisés une usine à consommateurs écervelés, à ignorance, à violence, et ce qui arrive à la société contemporaine le montre.
J’écrivais, il y a quelques années, à un évêque : « Avant même d’avoir à révéler (de livrer une Parole révélée), l’école, au sens noble du terme, se doit d’exposer, d’enseigner, d’édifier, de construire l’enfant. Nous dirions par conséquent que le fait pour une école d’être véritablement une école, au sens plein, ne participe peut-être pas encore d’une évangélisation […], mais tout simplement d’une mission d’enseignement. Vouloir un enseignement au sens véritable paraît à beaucoup un retour en arrière, un excès (on refuse la moindre attitude « évangélisatrice » là où il n’en n’est pas même question, on évoque un « prosélytisme d’un autre âge » dès lors que des parents réclament, du bout des lèvres, un commencement de morale, un simple bon sens). Or, il y a une vertu dans une école authentique qui consiste à offrir à l’enfant un univers au sein duquel il s’épanouira et découvrira une liberté profonde, il sera un enfant accompli, avec toute la beauté que l’enfance peut refléter. En ce sens, une bonne école est déjà… une œuvre d’évangélisation, car la préparation de l’âme est tout, et il est évident que la rencontre du Christ dont rêvent les parents ne peut avoir lieu si le cœur de l’enfant est empoisonné, trompé. Il y faut une disponibilité ! La bonne école est à l’enfant ce que le terreau est à l’arbre qui peut prendre racine et porter des fruits. Elle peut être comme la nuit lumineuse, au sein de laquelle l’ange surgit pour solliciter le fiat de Marie. L’enseignement de la Parole, dans un établissement catholique idéal, est alors la mise en route vers la révélation de tout ce que l’enseignement traditionnel pose sans en expliquer l’essence, la nature véritable. L’être s’explique par des principes secrets qui l’ont fait et le promeuvent, ces principes secrets s’incarnent en une Présence réelle, cette présence enfin est donnée. Reçu ainsi, le catéchisme permet de lier des observations éparses, de soulever des questions d’ordre métaphysique inhérentes à la nature humaine, de couronner d’un « pourquoi » le « comment » d’un enseignement neutre. […] A contrario — exception faite d’une intervention spéciale de la Providence — , nous pouvons dire la Foi n’a que peu de chance de surgir d’un mauvais enseignement ou d’un enseignement insuffisant. C’est-à-dire que si l’enfant ne reçoit pas de quoi se sentir pleinement créature aimée et gratuitement comblée (de savoirs en l’occurrence), il est douteux qu’il puisse avoir d’appétit, de soif et de désir d’une Parole révélée. Finalement, nous pouvons dire que l’enseignement de qualité correspond déjà à un dévoilement du mystère qui appelle une révélation. Qui aujourd’hui forme les personnalités — liberté, intelligence, sensibilité — sous le jour de cette révélation ? Les programmes et les méthodes contrôlés par l’Etat permettent-ils de le faire ? […] Osons même le dire : une école publique peut être plus catholique que bien des écoles catholiques, en édifiant un être, même en-dehors de tout « caractère propre ». C’est-à-dire qu’il y a, soyons honnêtes et graves, des « caractères propres » qui font de l’école catholique une école qui non seulement n’est plus catholique, mais qui en plus n’est plus même une école. L’école catholique est plus coupable de ne plus être catholique que l’école républicaine n’est coupable d’être encore et fidèlement républicaine ! » Depuis, il a coulé de l’eau sous les ponts et l’école républicaine est radicalement extrême, fanatique, criminelle. »
Mais encore, l’école privée a-t-elle seulement un meilleur niveau ? Est-elle plus fiable sur la sécurité ?
Un point en vidéo, nécessaire pour ne pas se tromper.