Pourquoi mon enfant est lent et ce que je peux y faire


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La lenteur, crainte de bien des parents

La rapidité n’est pas forcément un signe d’intelligence, aussi surprenant que cela puisse paraître. L’enfant et la lenteur vont parfois bien ensemble, spécialement lorsque l’enfant ne comprend plus ou cherche à s’appliquer.

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L'enfant et la lenteur la LENTEURL’allégorie de la Fontaine du lièvre et de la tortue reste présente à nos mémoires, se concluant par cette morale simple :

« Rien ne sert de courir, il faut partir à point ».

Et pourtant, cette maxime reste incomprise. La Fontaine ne parlait pas seulement de [s2If current_user_cannot(access_s2member_level2)]course à pieds ! Des parents s’inquiètent encore et toujours de la lenteur de leur enfant. Il est assez ancré dans notre esprit que l’intelligence serait rapide.

Le cinéma présente des héros qui réagissent vite, répondent instantanément, sont des bolides. Notre société donne la prime à ceux qui vont vite. D’ailleurs, la vitesse est une valeur en soi. Du moins, on le pense. Il faut être le premier informé, la première à être tendance…

Mais si la rapidité peut être un atout, elle n’est pas incontournable et elle n’est pas une preuve d’intelligence. Elle peut en être un facteur… comme la lenteur !

Et si la rapidité est exigée à l’école, qu’elle devient une exigence qui déboussole l’enfant, alors il faut songer à une scolarité alternative.

De grands scientifiques, des prix Nobel, des stratèges, des écrivains illustres ont été lents. Lents, mais sûrs, ou précis, ou méticuleux, ou prudents, ou tout ça à la fois. Les parents (qui ne sont d’ailleurs pas toujours d’accord) doivent savoir que (…) la suite et la vidéo sont à découvrir dans votre accompagnement (cliquez ici) (membre accompagné, connectez-vous. En cas de souci, voir la FAQ). [/s2If] [s2If current_user_can(access_s2member_level2)]course à pieds ! Des parents s’inquiètent encore et toujours de la lenteur de leur enfant. Il est assez ancré dans notre esprit que l’intelligence serait rapide. Le cinéma présente des héros qui réagissent vite, répondent instantanément, sont des bolides. Notre société donne la prime à ceux qui vont vite.

D’ailleurs, la vitesse est une valeur en soi. Du moins, on le pense. Il faut être le premier informé, la première à être tendance… Mais si la rapidité peut être un atout, elle n’est pas incontournable et elle n’est pas une preuve d’intelligence. Elle peut en être un facteur… comme la lenteur !

De grands scientifiques, des prix Nobel, des stratèges, des écrivains illustres ont été lents. Lents, mais sûrs, ou précis, ou méticuleux, ou prudents ou tout ça à la fois. Les parents doivent savoir que si leur enfant n’est pas spécialement rapide, c’est que son tempérament l’invite peut-être à plus de recul, plus de réflexion, à plus de perfectionnisme etc.

C’est le cas de notre fils cadet, Gauvain. Il n’a jamais voulu, comme sa grande sœur Victoire, se jeter dans la mêlée au risque de dire une bêtise, il est prudent et ne s’exprime qu’à coup sûr. Ce que nous avons considéré assez vite comme une manifestation différente de l’intelligence, et non comme de la sottise.

Victoire réagit immédiatement, mais pas aussi vite que Blanche, notre n°3, qui dit plus de bêtise à la minute qu’un ministre du « redressement économique ».

Nous parlons de cette question de la rapidité et de la lenteur dans nos formations. Les parents sont invités à discerner ce qui est bon et de quelle manière ce qui ne l’est pas peut être corrigé. Une rapidité qui nuit au raisonnement est à travailler, de même qu’une lenteur qui ne permet pas d’obtenir un résultat ou une décision est à travailler. A contrario, ces manières d’être sont à cultiver dans leur utilité, lorsqu’elles servent l’enfant.

Tout tempérament à un côté lumineux et un côté obscur

Il y a un avantage ou côté lumineux de la rapidité, il y a aussi des désavantages ou côté obscur. Ceci est vrai aussi pour la lenteur.

Il y a divers facteurs de la rapidité, et l’un d’eux est la fierté: un enfant a besoin de défendre son image, de se montrer combattif. Ce n’est pas forcément bon, l’écoute pourrait lui être utile. Il y a aussi divers facteurs de la lenteur, et par exemple la crainte.

On voit donc qu’il peut y avoir avantages et inconvénients dans chaque manière d’être, et c’est aux parents à aller dans le sens qui est le plus bénéfique à l’enfant.

Par ailleurs, telle personne qui serait rapide pourrait procrastiner, c’est-à-dire remettre au lendemain, des tâches que quelqu’un de lent ferait sans remettre au lendemain, posément, à coup sûr, de manière méthodique.

La Fontaine nous dit d’une certaine façon que la méthode est plus rapide que l’emballement.

Quand j’apprenais le japonais à la fac française, ça allait vite, très vite. On voyait tout. Mais on ne voyait rien parce qu’au final, nous ne savions rien ou presque. Quand j’apprenais le japonais au Japon, nous allions lentement. Très lentement. Mais tout était su. Et ce que nous n’avons pas pu voir dans le programme, nous le comprenions aussitôt parce que nos bases étaient saines.

C’est là l’un des aspects fondamentaux de l’apprentissage: ne cherchez pas à être exhaustive ou exhaustif, à tout voir, à boucler le programme !

Vous voyez: votre enfant vous paraît parfois lent mais en réalité, c’est vous qui allez apprendre le secret en cet art: le bon rythme.

Vous adapterez le rythme au cours, à l’humeur de l’enfant, à sa forme, à votre forme, au climat, aux circonstances. Oui, il faut avancer, mais ça se fera sur un rythme juste, comme si vous étiez maître de chant.

Rapidité et lenteur peuvent devenir de vrais atouts

C’est aux parents de faire surgir de préférence le côté lumineux de chaque tempérament.

De grandes découvertes ont été obtenues par un travail très lent et très patient, et c’est important de l’avoir en tête une fois pour toutes, pour ne pas s’énerver contre un enfant. De même, si vous êtes un(e) adulte plutôt lent(e), ne soyez pas fâché(e) contre votre enfant rapide. Sachez l’accepter et lui montrer simplement une autre manière d’être, dans l’un ou l’autre cas. Pour mieux le comprendre faites donc ce test: lisez un texte plus vite que d’habitude si vous êtes lent(e) ou très lentement si vous êtes rapide. Vous verrez, vous entrerez dans une autre dimension, un autre tempérament.

Vous pourrez aussi lui faire la démonstration que la construction d’une tour (en Kapla par exemple ou avec des boîtes vides) est beaucoup plus efficace quand elle est réalisée lentement que rapidement. Cela va marquer son esprit.

Différencier votre attitude et donc votre enseignement

Ce que vous savez implique maintenant que votre attitude avec chaque enfant soit légèrement différente.

Supposons que vous ayez deux enfants. Vous ne pouvez pas faire deux cours différents. Comment vous y prendrez-vous ? C’est là que vous vous demandez: comment ferait un enseignant ou une maîtresse d’école ? De la manière la plus évidente et la plus simple: il y aurait un rythme commun auquel seraient conduits les enfants: les plus rapides seraient invités à réfléchir, et les plus lents à accélérer la maturation de leurs idées. Mais c’est tout ce que pourrait faire une maîtresse. Alors que vous, vous pouvez beaucoup plus: vous allez travailler la manière d’être de l’enfant sans lui dire qu’il est rapide ou lent.

Ne pas étiqueter

Nous le disons au passage: c’est très important: l’enfant ne doit pas partir dans la vie avec une certitude du genre « je suis lent ». D’abord, il faut que vous soyez sûr(e) qu’il l’est. Peut-être est-ce vous qui êtes un bolide ? Prenez le temps de regarder votre enfant avec patience et sagesse. Faites-le rencontrer d’autres enfants, faites-lui faire des activités autres que celles où vous le trouvez lent. Vous verrez alors s’il est si lent que ça.

Comment réagir

S’il l’est réellement, aidez-le à exploiter ce qui peut être une qualité ! Et par ailleurs, travaillez sa rapidité. Il est important aussi qu’il soit capable de réagir dans des situations d’urgence ou, plus simplement, « dans les délais ». On lui demandera dans la vie de se lever tôt, de payer ses impôts à date fixe, de respecter des échéances pour la remise d’un rapport, d’aller chercher son fils à l’école avant la fermeture etc. Il faut savoir aller vite quand c’est nécessaire. Et il (ou elle si c’est une fille) doit l’apprendre.

Pour notre part, quelquefois, nous faisons l’exercice de « on débarrasse la table en moins de 1mn. Personne ne bouge avant ça. Prêts ? Partez ! » Ou encore: « Tout le monde hors de la voiture en moins de 30 secondes dès que je me suis arrêté. » Ça les amuse, c’est anodin, mais en même temps ça leur permet de vivre l’urgence. Parfois au contraire, on se pose, on invite les enfants à cesser de bouger, à réfléchir, à prier, à faire silence, à écouter son cœur.

Le silence et l’immobilité incitent les plus lents à bouger et agir.

Vous avez ainsi plusieurs trucs qui vous permettent de modifier un peu la donne. Mais ne cherchez jamais à changer complètement votre enfant. Posez-vous plutôt la question: comment pourrais-je être, afin de mieux accepter le caractère de mon enfant ?

Que faut-il penser de cet article ? Laissez votre réponse ci-dessous.

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