Et si mon enfant est précoce ? (réflexion valable aussi pour les haut-potentiels)


De plus en plus de parents viennent à nous avec un diagnostic de “précocité”.

Voyez ces messages de notre boîte:

précoce ? Enfant précoce ou normal ?
Nous allons d’abord voir comment ce diagnostic peut être flou ou faux et comment vous pouvez estimer qu’il est exact. Et on verra ensuite que faire avec l’enfant véritablement précoce.

Premier chapitre: mon enfant est-il réellement précoce ?

C’est important pour nous de le savoir car la méthode d’enseignement et plus largement d’éducation va en dépendre. En effet, nous tenons à ce que l’instruction soit adaptée et que ses perspectives et les pratiques qu’on va lui faire faire correspondent aussi bien à ses attentes qu’à ses carences.

Chapitre 1: Enfant précoce ? l’école n’en sait rien

Déjà, dites-vous que si c’est l’école, ou un médecin scolaire, qui vous l’a dit, le diagnostic demande à être vérifié.

Car l’école ne pourrait le dire que si elle avait la compétence… qu’elle n’a plus.

Seuls les enseignants qui ont une vaste expérience ou une solide culture, peuvent en parler. Un enseignant qui a connu les [s2If current_user_cannot(access_s2member_level1)]générations des années 70 aura en mémoire les performances de cette époque-là. Ou celui-là qui aura étudié la question à fond et qui sera allé par exemple en milieu scolaire en Corée, aura un avis pertinent.
On nous dit souvent que la précocité n’a rien à voir avec les performances scolaires ni même avec le fait d’être en avance. Ce serait plus compliqué que cela.
Il y a toujours eu du côté des professions médicales et para-médicales la vaste ambition de lancer des diagnostics sans avoir à les justifier clairement.
Le mot précocité veut dire “être en avance”. Mais comme on peut aisément démontrer le côté subjectif et relatif de l’affaire, les spécialistes bottent en touche en affirmant que ce n’est pas une affaire de précocité mais de dispositions spéciales du cerveau, comme vous le reprenez.
Déjà en ce cas, pourquoi parler alors de précocité ?
Le système médical veut faire croire que c’est sans lien avec le fait d’être en avance: en ce cas qu’ils utilisent un autre mot.
En réalité, il y a lien en tout. La température terrestre dépend aussi de celle d’un volcan. Il y a des relations partout.
S’il y a précocité quelque part chez l’enfant, elle se voit et spécifiquement quelque part dans ses productions cognitives. Même si elle n’est pas générale. Et nous savons bien qu’un enfant précoce peut parfaitement être en retard sur divers plans, en étant précoce dans un ou deux domaines.
C’est même une évidence car tout développement important dans un domaine lèse un autre. Si vous faites du patin à glace 8 heures par jour, il est évident que vous allez perdre en salsa: on devient ce qu’on fait (nous l’avons déjà dit ailleurs).
Cette vérité universelle ne change rien.
Ce n’est pas parce qu’un enfant a des capacités puissantes d’un côté et des carences d’un autre qu’il est précoce.

Une précocité distribuée à la va-vite

Croyez-vous réellement qu’un enfant sur trois soit précoce ? Non, vous avez raison. Mais alors, comment se fait-il qu’un parent sur trois nous en parle ? Croyez-vous qu’il n’y ait pas d’erreur de diagnostic ?
La précocité à l’endroit où on la désigne chez l’enfant est sujette à caution.
Parlons d’abord tout de même de cette avance, même si elle est niée.
Un enseignant qui a moins de 20 ans d’expérience est à peu près inaudible sur ce sujet: il parle sans savoir.
Car être “précoce” se situe toujours par rapport à d’autres enfants.
Or, si les autres enfants ont un niveau très faible, un enfant normal pourra paraître “précoce”. Alors que son propre grand-père aura peut-être appris les mêmes choses deux fois moins âgé !

Rendez-vous compte !

Dans les programmes officiels jusqu’en 1970 : le passage en CE1 est conditionné à la maîtrise des 4 opérations.

Mais, en 2003 : « À la fin du cycle 2 (fin CE2), seule la technique opératoire de l’addition est exigible. ».

Aujourd’hui, c’est le cycle 2 (CP, CE1, CE2) qui est devenu « le cycle des apprentissages fondamentaux ». Les enfants ne sont donc même plus sensés savoir les quatre opérations à la fin du CP, mais seulement à la fin du CE2.

Aujourd’hui la technique de la division est tellement « bien » comprise qu’il faut encore la revoir en 3ème, à 15 ans…

Vous le pensez précoce ? Et ceux-ci, qu’en pensez-vous ?

Nombreux ont été les enfants qui à 7 ans parlaient 4 ou 5 langues et qui n’étaient pas considérés comme précoces, il y a 100 ans.
On a aussi des enfants qui sont éveillés, qui parlent bien ou lisent beaucoup: est-ce précoce ?
Par rapport aux autres enfants qui vont à l’école publique occidentale de nos jours, sans doute.
Mais nous aimons évoquer le cas de Champollion qui connaissait plusieurs langues avant 10 ans.

Il apprit tout seul à lire dans un missel dès l’âge de 5 ans. Il est élevé principalement par son frère. Il entre à l’école en novembre de la même année. Il a de très grandes difficultés en mathématiques et en orthographe (elle ne se corrigera que bien plus tard) ; son très mauvais caractère lui donne beaucoup de difficultés. Il a un précepteur, l’abbé Jean-Joseph Calmels qui l’ouvre à la culture et lui enseigne des rudiments de latin, de grec ancien et d’histoire naturelle et son grand-frère s’occupe encore de lui malgré les distances par une abondante correspondance.

Le petit ne va PAS à l’école. Il a un précepteur.
Eh ! bien, personne n’a dit alors qu’il était « précoce » !
On va nous dire ici: « Mais à l’époque, c’est normal, on n’avait pas le CMPP, on ne faisait pas de diagnostic ! » Mais si, on faisait des diagnostics. On était tout à fait capable de détecter un enfant précoce. D’ailleurs, il y a à l’époque des appréciations de ce genre pour des enfants doués davantage que Champollion.
Et ce cas n’était pas invraisemblable. Dans nos familles, nous avons eu des femmes parlant grec et latin couramment à 9 ans, ne lisant que ça durant les promenades, livre en main.
Quand l’école est nulle, l’enfant est facilement précoce: il suffit que vous ayez appris à votre enfant des notions de calcul ou que le papa lui ait appris à parler avec aisance, pour qu’il fasse la différence avec les autres.
Voyons à présent le cas des petits Coréens ou des petits Vietnamiens: à des niveaux bien supérieurs aux petits Français en calcul, écriture, mémorisation, rédaction, ils ne sont pas considérés non plus comme « précoces ».
Alors, que dit-on vis-à-vis des petits Vietnamiens ? Qu’ils ont « une autre culture » ! alors qu’ils sont arrivés bébés en France ou même sont nés ici. On en est presque à dire que c’est une question de race. Où l’on voit que le système nage en pleines contradictions car il refuse aussi la notion de races. La vérité, c’est que les petits Vietnamiens font du soutien scolaire en-dehors de l’école et que leur ambiance culturelle est élevée. Les parents ont souvent compris que l’école française moderne était extrêmement faible. Et comme il y a chez les Asiatiques un pacte social fort, une famille, il y a toujours un grand frère, une tante, une amie du quartier pour aider. Voilà où se situe tout le mystère. Les petits Français étaient tout aussi forts que les Cochinchinois, et même meilleurs, en 1850.

L’école a besoin de classer votre enfant

Il y a un autre point qui doit vous faire tiquer: l’école ne veut pas se casser la tête. Quand elle voit qu’un enfant a de l’avance, elle l’étiquette très vite « précoce » ou « surdoué », pour faire passer le message: « Arrêtez d’instruire votre enfant à la maison, de faire du soutien: on s’en charge. »

Si l’évaluation moderne est ridicule, comparer les enfants entre eux demande un certain doigté

Comme nous le répétons souvent, l’enfant est le reflet des (…) la suite est réservée aux membres accompagnés. Déjà membre ? Connectez-vous dans le menu du site (en cas de souci, voir la FAQ) [/s2If] [s2If current_user_can(access_s2member_level1)]générations des années 70 aura en mémoire les performances de cette époque-là. Ou celui-là qui aura étudié la question à fond et qui sera allé par exemple en milieu scolaire en Corée, aura un avis pertinent.

On nous dit souvent que la précocité n’a rien à voir avec les performances scolaires. C’est plus compliqué que cela. Le système médical veut faire croire que c’est sans lien. En réalité, il y a lien en tout.La température terrestre dépend aussi de celle d’un volcan. Il y a des relations partout.
S’il y a précocité quelque part chez l’enfant, elle se voit et spécifiquement dans ses productions cognitives. Même si elle n’est pas générale. Et nous savons bien qu’un enfant précoce peut parfaitement être en retard sur divers plans, en étant précoce dans un ou deux domaines.
C’est même une évidence car tout développement important dans un domaine lèse un autre. Si vous faites du patin à glace 8 heures par jour, il est évident que vous allez perdre en salsa: on devient ce qu’on fait (nous l’avons déjà dit ailleurs).
Cette vérité universelle ne change rien.
Ce n’est pas parce qu’un enfant a des capacités puissantes d’un côté et des carences d’un autre qu’il est précoce.

Une précocité distribuée à la va-vite

Croyez-vous réellement qu’un enfant sur trois soit précoce ? Non, vous avez raison. Mais alors, comment se fait-il qu’un parent sur trois nous en parle ? Croyez-vous qu’il n’y ait pas d’erreur de diagnostic ?
La précocité à l’endroit où l’on la désigne chez l’enfant est sujette à caution !
Un enseignant qui a moins de 20 ans d’expérience est à peu près inaudible sur ce sujet: il parle sans savoir.
Car être “précoce” se situe toujours par rapport à d’autres enfants.
Or, si les autres enfants ont un niveau très faible, un enfant normal pourra paraître “précoce”. Alors que son propre grand-père aura peut-être appris les mêmes choses deux fois moins âgé !

« Rendez-vous compte !

Dans les programmes officiels jusqu’en 1970 : le passage en CE1 est conditionné à la maîtrise des 4 opérations.

Mais, en 2003 : « À la fin du cycle 2 (fin CE2), seule la technique opératoire de l’addition est exigible. ».

Aujourd’hui, c’est le cycle 2 (CP, CE1, CE2) qui est devenu « le cycle des apprentissages fondamentaux ». Les enfants ne sont donc même plus sensés savoir les quatre opérations à la fin du CP, mais seulement à la fin du CE2.

Aujourd’hui la technique de la division est tellement bien comprise qu’il faut encore la revoir en 3ème, à 15 ans… »

Vous le pensez précoce ? Et ceux-ci, qu’en pensez-vous ?

Nombreux ont été les enfants qui à 7 ans parlaient 4 ou 5 langues et qui n’étaient pas considérés comme précoces, il y a 100 ans.
On a aussi des enfants qui sont éveillés, qui parlent bien ou lisent beaucoup: est-ce précoce ?
Par rapport aux autres enfants qui vont à l’école publique occidentale de nos jours, sans doute.
Mais nous aimons évoquer le cas de Champollion qui connaissait plusieurs langues avant 10 ans.

Il apprit tout seul à lire dans un missel dès l’âge de 5 ans. Il est élevé principalement par son frère. Il entre à l’école en novembre de la même année. Il a de très grandes difficultés en mathématiques et en orthographe (elle ne se corrigera que bien plus tard) ; son très mauvais caractère lui donne beaucoup de difficultés. Il a un précepteur, l’abbé Jean-Joseph Calmels qui l’ouvre à la culture et lui enseigne des rudiments de latin, de grec ancien et d’histoire naturelle et son grand-frère s’occupe encore de lui malgré les distances par une abondante correspondance.

Le petit ne va PAS à l’école. Il a un précepteur.
Eh ! bien, personne n’a dit alors qu’il était « précoce » !
On va nous dire ici: « Mais à l’époque, c’est normal, on n’avait pas le CMPP, on ne faisait pas de diagnostic ! » Mais si, on faisait des diagnostics. On était tout à fait capable de détecter un enfant précoce. D’ailleurs, il y a à l’époque des appréciations de ce genre pour des enfants doués davantage que Champollion.
Et ce cas n’était pas invraisemblable. Dans nos familles, nous avons eu des femmes parlant grec et latin couramment à 9 ans, ne lisant que ça durant les promenades, livre en main.
Quand l’école est nulle, l’enfant est facilement précoce: il suffit que vous ayez appris à votre enfant des notions de calcul ou que le papa lui ait appris à parler avec aisance, pour qu’il fasse la différence avec les autres.
Voyons à présent le cas des petits Coréens ou des petits Vietnamiens: à des niveaux bien supérieurs aux petits Français en calcul, écriture, mémorisation, rédaction, ils ne sont pas considérés non plus comme « précoces ».
Alors, que dit-on vis-à-vis des petits Vietnamiens ? Qu’ils ont « une autre culture » ! alors qu’ils sont arrivés bébés en France ou même sont nés ici. On en est presque à dire que c’est une question de race. Où l’on voit que le système nage en pleines contradictions car il refuse aussi la notion de races. La vérité, c’est que les petits Vietnamiens font du soutien scolaire en-dehors de l’école. Les parents ont souvent compris que l’école française moderne était extrêmement faible. Et comme il y a chez les Asiatiques un pacte social fort, une famille, il y a toujours un grand frère, une tante, une amie du quartier pour aider. Voilà où se situe tout le mystère. Les petits Français étaient tout aussi forts que les Cochinchinois, et même meilleurs, en 1850.

L’école a besoin de classer votre enfant

Il y a un autre point qui doit vous faire tiquer: l’école ne veut pas se casser la tête. Quand elle voit qu’un enfant a de l’avance, elle l’étiquette très vite « précoce » ou « surdoué », pour faire passer le message: « Arrêtez d’instruire votre enfant à la maison, de faire du soutien: on s’en charge. »

Si l’évaluation moderne est ridicule, comparer les enfants entre eux demande un certain doigté

Comme nous le répétons souvent, l’enfant est le reflet des sollicitations qu’il a vécues. Il peut être performant ici et en retard là. Pourquoi ? Parce que dans le premier domaine, il a été sollicité convenablement. Pas dans l’autre. Champollion l’illustre très bien: fort en langues, il a des problèmes avec l’orthographe et les maths.

La population infantile des classes publiques occidentales n’est pas un échantillon pertinent: le niveau s’est effondré ! On a vu ici ce qu’il était. Aujourd’hui, on s’extasie devant une rédaction de 15 lignes en CM2… A cet âge, il y a, ailleurs, des écrivains !
Si, en effet, votre enfant est dans la moyenne haute en prenant en compte ces enfants-là et les petits Coréens, alors oui, il est sans doute précoce.
Enfant précoce ? une étiquette qui peut perturber
« Précoce » ? une étiquette qui peut perturber
Solliciter l’enfant, c’est ce que nous vous apprenons à faire. Si vous le sollicitez ainsi, vous aurez d’excellents résultats. Qu’il soit cochinchinois, breton ou maltais. Ou bègue, paresseux, pied plat ou « dyslexique » !

L’accouchement !

Maintenant, un point: les sollicitations étant presque tout, et l’importance des sollicitations diminuant avec l’âge, il découle que plus vous remontez vers l’accouchement, plus l’importance des sollicitations est grande. Voilà pourquoi – et c’est un sujet sur lequel il y a tout à dire – vous devez impérativement choisir un accouchement sain. Et un accouchement sain, ce n’est pas un accouchement allongée, à la clinique, entre les mains des obstétriciens. Fouillez, sur ce sujet, et faites le plus possible pour ce moment capital car l’enfant en sera effectivement imprégné.

Et si on évacue l’avance ? qu’en est-il des autres symptômes ?

Une maman nous dit:

la precocité, c ets un peu plus que d etre en avance ou pas c ets une question de cerveau different.
dans les années 70 ont m a presentée comme etant precoce, ou differente.
effectivement suite à la naissance de mes filles ils s est avere que l ainée etait asperger et la cadette juste autiste haut potentiel, moime etant asperger et ma mere asperger

ce qu il faut retenir c ets le neuroatypisme comme critere , cad le fonctionnement de l esprit est different, la facon de pensée, les connexions cerebrales, etc..

Nous lui répondons:

Cette légende des dispositions spéciales d’un cerveau isolé des autres et qui correspondrait… à ce diagnostic, est d’autant plus ridicule que tous les cerveaux sont spéciaux, sans aucune exception, et que tout ce que disent ces spécialistes sur un cerveau peut être vrai pour n’importe quel autre.
Qui a jamais croisé un cerveau fonctionnant “comme les autres” ? Personne.
Il s’agirait d’un “neuroatypisme”. C’est caractéristique de ces métiers. Il faut bien justifier le chèque qu’on vous demande. Nous défions quiconque de montrer que n’importe quel cerveau n’est pas atypique. Et en quoi l’est-il au juste, quel genre de synapses ferait-il autrement ? Ils n’en savent rien.
Plus encore, dire qu’un cerveau appartient à la catégorie des atypiques, c’est le faire entrer dans le type des atypismes: on se mord la queue. Mais en attendant, on vous fait payer.
En réalité, ces gens ne comprennent rien au cerveau, le seul fait qu’ils vous disent cela le montre. Le cerveau est une inconnue et dire qu’il puisse y avoir des atypismes est, répétons-le, une escroquerie. Ce serait comme de dire que la Fosse des Mariannes est typiquement atypique alors qu’en fait, on ne la connaît pratiquement pas. Le grand truc de ces apprentis-sorciers de la science est de poser des mots: pour ça ils sont assez forts, ils recourent au grec et au latin et le patient est impressionné. Mais lorsque nous demandons de quel atypisme il s’agit, la réponse est toujours très vague.
Tous les cerveaux sont différents et on ne connaît pas deux mode de pensée semblables. Par ailleurs, le fonctionnement de l’esprit, la façon de pensée ou les connexions neuronales sont une seule et même chose. C’est-à-dire une inconnue presque complète.
Ainsi, d’une part, ces gens utilisent le mot de précocité en disant que ce n’est pas une affaire de précocité, et d’autre part vous disent que le cerveau est atypique alors que tous les cerveaux le sont, jusqu’à preuve du contraire.
Gardez votre argent, n’importe qui peut vous faire des diagnostics de ce genre. Lisez l’excellent ouvrage “Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau” proposé sur notre page des livres; vous aurez là de vrais spécialistes qui balayent ces historiettes et présentent une véritable observation, multiple, riche, documentée, abondante, laissant pantois devant cette merveille insondable qu’est l’organe le plus évolué de l’univers.

Chapitre 2: Dans le cas des enfants réellement précoces, comment ça se passe ?

Un enfant véritablement précoce devra être « nourri » en fonction de ses demandes et de ses carences. Ne rechignez jamais à lui donner des choses.

Mais veillez à deux choses:

  • pas de dispersion, de zapping
  • pas d’enfermement, de sur-spécialisation

D’un côté, il y a sa « faim » intellectuelle, sa capacité à aller vite et loin. Il faut donc être prêt à donner de grandes choses, parfois même ardues.

Il ne faut pas craindre d’être dépassé. Le parent ne doit pas avoir peur d’un enfant qui le dépasse à son âge, au contraire.

Mais évitez de passer d’une chose à l’autre, car il est fréquent et normal que l’enfant papillonne. On peut changer de sujet, mais pas trop. Il ne faut pas faire un enfant pusillanime qui rejette son jouet pour en vouloir un autre.

A contrario, faites attention à son goût immodéré pour une chose: la préhistoire est le grand classique des petits garçons précoces. C’est très bien d’étudier à fond la faune et la flore originelles. Mais donnez aussi autre chose.

Nous avons connu un petit garçon qui était obnubilé par l’histoire du Titanic. Cela a duré des semaines. Puis, il est passé aux machines, aux réacteurs et aux pales d’hélicoptères. Il a fallu lui offrir des balades, des plantes, du dessin ou de la musique pour le « dé-spécialiser ».

L’enjeu

L’enjeu tient à diversifier et développer à la fois l’intelligence et le cœur. Il faut à la fois du challenge et de l’effort d’un côté, et des pauses, de la diversité d’autre part.

Si on laisse l’enfant trop s’enferrer dans un domaine, il aura de grosses carences dans d’autres domaines.

Ces autres domaines où il risque d’être moins performant peuvent le léser gravement.Par exemple, un enfant « tout en tête », cérébral, n’ira pas assez dehors, ne va pas suffisamment développer son équilibre et son oreille interne, sa résistance musculaire, son apport en oxygène etc. En outre, il pourrait être tout en pensée spéculatives et ignorer ceux qui l’entourent: mariage catastrophique en perspective…

On a grand intérêt à éveiller son plaisir et son intérêt pour ces champs qu’il a tendance à négliger naturellement.

Redisons-le, l’enfant qui est trop axé sur un domaine spécial risque, comme le perfectionniste, de s’y enfermer; de se « sur-spécialiser », ce qui ne doit pas arriver trop tôt.

Beaucoup d’adultes hyper-spécialisés ont de sérieux problèmes relationnels et on n’a jamais intérêt à trop focaliser la passion humaine.

Comment diminuer une précocité qui tend à « sur-spécialiser » ?

On faisant faire à l’enfant beaucoup d’activités vivantes, physiques, dans d’autres domaines, ou complémentaires.

Exemple: l’enfant a toujours adoré les poissons, il les connaît tous par cœur dans les livres. Idée judicieuse: l’envoyer faire un stage de voile aux Glénans. Plus tard, l’envoyer dans un stage du CNRS en haute mer.

Est-ce difficile de remettre un enfant sur un parcours équilibré ?

Non. Remettre un enfant sur la bonne voie n’est pas difficile si l’on s’y prend à temps. N’attendez pas 18 ans. Car à cet âge, des habitudes sont ancrées.


Une maman nous écrit:

Bonjour,

Si je peux me permettre, étant maman d’un enfant précoce, la précocité n’a rien à voir avec les apprentissages scolaires. Ce n’est d’ailleurs pas la dessus que portent les tests mais sur les capacités de raisonnement.
Mon ado de 13 ans est précoce testé et reconnu. Non pas parce qu’il a appris à lire tout seul ou parce qu’il a des connaissances encyclopédiques. Mais parce qu’il a une capacité de raisonnement particulière. Ce regard différent sur le monde. Et, ses faiblesses et ses forces qui sont atypiques. Autant les unes que les autres.
Ce ne sont pas les enseignants qui font passer les tests. Encore moins qui peuvent determiner une précocité. Les enseignants d’hier comme d’aujourD’hui ne savent déceler la précocité. Encore moins la gérer. Les exemples dans l’histoire ne manquent pas (Edison, Einstein …)
Les enfants précoces peuvent êtres très brillants dans bien des domaines et décevants à l’école. C’est d’ailleurs le cas de mon fils qui est pourtant un garçon très avancé en sciences, billingue, féru de philosophie et de robotique. Les personnes qui le croisent (professeurs, professionnels dans des domaines scientifiques…) se rappellent de lui des années plus tard.
Mon second 3 ans et demi, Il compte, lit, s’interesse à tout. Cela ne le rend pas précoce intellectuellement même si une précocité d’apprentissage sur ses pairs est indéniable. On le fera tester si il/on en ressent le besoin. Mais dans l’attente, il n’est pas précoce.
Bien à vous,
Laurence H.
Une lettre excellente pour défricher les malentendus !
Notre réponse:
Bonjour Laurence,
vous évoquez la précocité « testée et reconnue », mais par qui ?
Rien à voir avec les apprentissages, dites-vous ?
Rien à voir sans doute non plus avec une quelconque capacité ?
Mais tout relève de l’apprentissage, il n’y a pas une seule capacité cognitive qui ne vienne pas d’un apprentissage.
Ce n’est d’ailleurs pas la dessus que portent les tests mais sur les capacités de raisonnement.
Cela ne nous étonne pas car les tests sont tous, à notre connaissance, nuls et non-avenus.
La faculté cérébrale ne vient pas par les gênes, ou du moins la prédisposition favorable génétique ne concerne que 0.01% de la capacité totale de l’enfant. La part du génétique est pour ainsi dire inexistante. Ainsi, penser qu’un enfant « est comme ça » relève d’une croyance fondée sur rien, et vous ne pourrez produire aucun examen concluant. D’où l’inanité des tests.
Un enfant qui a de bons raisonnements a été sollicité convenablement. Cela ne vient pas de naissance mais de conditions qui lui ont été offertes, souvent par des parents plutôt au-dessus de la moyenne. Ou par lui-même: il s’est intéressé et a pu trouver des éléments qui ont aidé à cultiver sa capacité à raisonner.
« La capacité de raisonnement » s’entretient, elle se cultive. Et elle dépend toujours d’un apprentissage. On n’a jamais vu un bébé raisonner: cela vient plus tard, avec un entraînement, n’est-ce pas ? Donc, c’est de l’ordre de l’acquis, et non de l’inné. Apprentissage de tous les jours, mais aussi scolaires. Croire qu’on peut mettre les apprentissages scolaire de côté n’a pas de sens, ce sont des apprentissages comme les autres.
Votre idée, c’est de dire que l’enfant a une sorte de don.
Mais il n’a en fait qu’une capacité qui a été développé à cause de sollicitations. Et nous vous en félicitons: vous y êtes sans doute pour quelque chose, et ces sollicitations lui convenaient, à lui.
Vous dites:
Ce ne sont pas les enseignants qui font passer les tests. Encore moins qui peuvent déterminer une précocité. Les enseignants d’hier comme d’aujourd’hui ne savent déceler la précocité. Encore moins la gérer. Les exemples dans l’histoire ne manquent pas (Edison, Einstein …) »
Ni aucun spécialiste ! Pour une raison très simple: la précocité n’existe pas dans 99% des cas. C’est une norme établie par besoin d’avoir des comparatifs.
Mais nous pouvons vous dire que beaucoup d’enseignants parlent bien de précocité, parfois à raison, parfois à tort.
Et puis, dans la quasi-totalité des cas, la capacité de l’enfant dit précoce ne dépasse pas celle de l’enfant moyen de 1950. Dire précoce un enfant qui en 1950 aurait passé pour tout à fait normal est sans fondement.
Ni Edison ni Einstein n’étaient précoces, justement !
Edison a été un enfant totalement normal, il a d’ailleurs eu un conflit avec Tesla, ce qui montra qu’il avait du retard plutôt que de l’avance.
Tesla, oui, on peut se poser la question.
Einstein ? Sûrement pas, c’était un élève moyen. Lui et Edison étaient totalement normaux. Einstein était plutôt faible et du reste, il doit tout à Henri Poincaré, Michele Besso et d’autres. Poincaré était-il un précoce ? C’est possible. Il est possible qu’il ait eu un gêne un peu spécial. Mais nous sommes prêts à parier qu’il a été sollicité de manière convenable pour en être là, avec une alimentation et des expériences ad hoc. Voilà le secret essentiel de la « précocité ».
Einstein n’a su faire essentiellement que du marketing scientifique, c’est-à-dire vulgariser des découvertes faites par d’autres, et il le dit lui-même.
Vous dites aussi: « Mon second 3 ans et demi, Il compte, lit, s’interesse à tout. Cela ne le rend pas précoce intellectuellement »
En effet, il est comme tous les enfants. Comme son aîné. Même s’il vous semble différent: vous notez des capacités de l’aîné mais ne voyez pas celles du second soit parce que vous ne les voyez pas du fait que vos critères sont spécifiques, soit parce que vous ne les sollicitez pas, soit parce qu’elles sont encore en sommeil.
C’est soit l’un soit l’autre cas parmi ces trois.
Le concept de précocité est une imposture. Tous les enfants peuvent dépasser votre enfant dit précoce après 3 mois de sollicitations justes. A part les sujets pathologiques, évidemment.
Tous les enfants sont, dans ce cas, des précoces. Autrement dit aucun.
Et tous les précoces déclarés sont comme les autres: le reflet des sollicitations qu’ils sont subies.
Puis: « même si une précocité d’apprentissage sur ses pairs est indéniable »
Mais ses pairs ne sont pas des modèles, le niveau étant exécrable. Vous êtes en 2017: le niveau est horriblement nul, comme nous le disons dans l’article.
Que se passerait-il avec des enfants de milieux mieux sollicités ? votre enfant, en présence des nôtres, vous paraîtrait-il précoce ? Doutez-en. Et les nôtres ne le sont pas.
Bref, avez-vous vu un enfant qui ait parlé 8 langues à 6 ans sans qu’il ait été spécialement sollicité ?

Amicalement,

Cécile, Rémy et les parents de l-ecole-a-la-maison.com

______________

Annexe:

Effusion de tromperie sur le net. Les enfants surdoués, par exemple.

On nous envoie ceci, un extrait de texte racoleur:

« L’enfant provocateur, un créatif anticonformiste

L’enfant provocateur est un enfant surdoué dont la personnalité est marquée par une forte propension à penser de manière divergente par rapport à la normale. »

Puis: « Ce type d’enfant fait généralement montre d’un haut degré de créativité et peut paraître obstiné, manquer de tact, ou faire preuve d’un mauvais esprit par trop sarcastique. »

Là, des milliers de parents se disent: « C’est exactement ça ! »

Voici ce que nous répondons, et il nous semble que cela intéressera tout le monde:

[Déjà, quand vous lisez ce genre de choses: « L’enfant provocateur est un enfant surdoué dont la personnalité est marquée par une forte propension à penser de manière divergente par rapport à la normale », méfiez-vous.

Pratiquement tous les enfants ont tendance à penser de manière divergente.

Et nous, nous pensons de manière divergente par rapport à ce genre de discours facile.

On vous flatte, dans ce genre de propos. Vous avez l’impression d’avoir trouvé une explication.

Or, un enfant provocateur n’est pas forcément surdoué, il est peut-être tout simplement mal élevé, on l’a laissé faire trop souvent ce qu’il voulait.

Récemment, une maman réagissait vivement l’un de nos articles, qui parle d’éducation bienveillante.

Elle disait: « C’est l’article de trop ! »

Elle expliquait que son enfant était devenu très dur, et qu’elle essayait d’éviter des « accrochages ».

Elle en avait marre qu’on lui parle de bienveillance alors qu’elle avait des conflits à la maison.

Nous lui disions aussitôt que l’éducation bienveillante se situe bien sûr à un degré où l’enfant ne remet pas en causes ses parents. Il est totalement illusoire de penser qu’un enfant qui est en guerre contre ses parents va être réceptif à une éducation bienveillante.

En ce cas, l’enfant est tout simplement naufragé et il va falloir aller le repêcher, avec énergie et autorité.

Nous lui disions qu’il était hors de question de se mettre en situation d’avoir des accrochages avec l’enfant ! Il n’a pas à nous combattre, à nous remettre en cause. Vous êtes le capitaine à bord. Sinon, vous écoutera-t-il lorsque, traversant le passage clouté devant un camion, vous lui direz « demi-tour ! » ?

Il en va de sa vie, de son équilibre. Il a besoin de vous en tant que référence.

Or, sur ce point, tout le mouvement dit « bienveillant » déserte totalement.

Cette maman avait raison, en nous lisant rapidement: elle en avait « marre » de ce discours qui va sans cesse excuser l’enfant, tout en démissionnant, en réalité.

L’enfant provocateur serait-il donc surdoué ? Quelle ironie ! L’enfant provocateur est peut-être surtout un enfant qui cherche des limites, qui est en quête d’une autorité, d’un modèle. Et cela, il n’a pas fallu attendre 20.000 ans pour le savoir.

On voit l’impact de certaines théories politiques nées de l’ignorance publique : la rébellion serait bonne par essence. C’est le mythe des gentils révoltés. L’enfant qui serait provocateur aurait un « plus ».

Eh ! bien, non, pas forcément.

Nous parlerons tout-à-l’heure des vrais surdoués, mais finissons-en ici avec ce discours démagogique.

Car tous les enfants sont possiblement provocateurs et surdoués, selon les sollicitations qu’ils vivent. C’est là de la catégorisation vaine qui cache sans doute du marketing ou de la posture éducationnelle militante.

Ce type de choses va dans le sens de l’enfant libéré de toute obligation, c’est du libéralisme, sans réellement apporter de solution.

Surdoué ne veut rien dire non plus car on se situe là par rapport à un niveau contemporain, qui est extrêmement faible.

Les « surdoués » qu’on nous présente aujourd’hui sont à notre avis… plutôt en retard !

On est impressionné par un enfant qui multiplie à l’âge de 6 ans. Mais… c’est ce qui était requis il y a 35 ans chez tous les enfants.

Très souvent, nous avons des parents qui nous vantent les facultés de leurs enfants: jamais nous n’y voyons quelque exceptionnelle chose, simplement le résultat de bonnes sollicitations. Tout cela est naturel et non « sur »-machin-chouette.

Dans notre enfance, nous allions à l’école avec des enfants Mongolfier ou des descendants de Champollion, qu’on pouvait qualifier de surdoués, en effet !

Nous estimons, pensons-nous normalement, que la « surdouance » concerne ce genre de specimens, pas des enfants qui connaissent leurs tables de multiplication a 7 ans.

Qu’un enfant fasse des vidéos sur le phénomène des éclipses de lune est super-sympa, nous en avons mis un exemplaire sur le site; mais c’est naturel, non, juste, et venant d’un enfant équilibré, bien portant. Que demander de plus ?

Méfiez-vous de ces gens qui veulent à tout prix récupérer votre enfant avec des notions douteuses de surdouances ou de précocité.

Votre enfant fait des dessins technologiques cohérents avec des règles d’ingénieurs, à 7 ans ? Rien que de très normal, puisque vous l’avez intelligemment intéressé puis laissé faire.

Qu’un parent s’émerveille des exploits de son bambin, c’est très bien et adorable, mais de grâce, cessons de voir de l’exceptionnel là où l’enfant n’a pas découvert la trigonométrie ou composé un opéra, ni recomposé victorieusement la tactique de Bonaparte à Waterloo.

L’enfant est exceptionnel en soi. Tous les enfants sont uniques. Cela devrait suffire aux parents, qui ont à faire preuve d’un amour unique, d’un dévouement unique.

Nous ne demandons pas aux parents qu’ils soient des surdoués de l’éducation.

Nous demandons qu’ils fassent honnêtement leur travail, comme leurs ancêtres traçaient leurs sillons dans les champs sans essayer… d’avoir des flatulences au-dessus de leur ceinture, pour le dire poliment.

Nous avons vu de vrais surdoués qui parlaient 8 langues à 6 ans: là, d’accord, il y a des facultés cognitives exceptionnelles.

De même, des enfants avec une maturité sentimentale très avancée, capables d’analyser la situation de leurs parents.

Dans ces cas-là, on peut s’interroger 5mn et réfléchir à donner à l’enfant des sollicitations à la hauteur.

Bref. 99,9% des enfants qu’on prétend surdoués sont-ils réellement surdoués ? Non. Ils ont développé des capacités qui impressionnent leurs parents, parents qui n’ont qu’une très faible expérience et souvent peu de culture.

Les parents sortent de l’école publique, où, il faut bien le dire, ils n’ont rien appris. Quand on sort de l’école publique, on est impressionné par des choses extrêmement banales. On s’enthousiasme pour des choses de basse qualité. Et voilà toute notre société du produit de basse consommation, de séries télévisées…

Enfin, l’enfant qui réellement est surdoué et provocateur cherche des références, pas de la compassion ou de la compréhension. Il veut de grandes choses.

Votre enfant en est peut-être à ce stade, qui est un stade naturel auquel normalement tous les enfants devraient accéder s’ils étaient élevés sainement. Dire que cela ne concerne que des enfants dits « surdoués » est simplement ne rien connaître à la question.

Laissez-nous 100 enfants et au bout de 6 mois, 90% seront étiquetés « surdoués ». Or, ils ne le seront pas. Ils auront été simplement sollicités de manière pertinente.

Ce genre de réflexion n’a pour nous aucun intérêt parce qu’il va dans le sens de l’enfant sans proposer de solution: c’est du commentaire compassionnel, et le commentaire compassionnel est inutile.

Un garçon comme F. a besoin d’énergie, plutôt que de larmes.

De projet, plutôt que de compréhension.

D’action, plutôt que de raisonnement.

Tout cela est trop tôt, il n’est pas à ce stade. Il trouvera la compréhension sur le chemin de ses tribulations ou aventures chez l’unique personne de son choix, généralement il s’agira d’un adulte formateur (prof de sport martial, d’escalade…) hors du cercle familial. Vous devez l’accepter.

Quand on écrit: « assurez-vous que votre enfant dispose d’une grande latitude pour exploiter sa créativité », sans évoquer la nécessaire discipline et le cadre, on assure des guerres intestines à la maison. On sème la tempête.

F. a sans doute des capacités intéressantes et il ne maîtrise pas ses réactions parce qu’il n’a pas appris à le faire. Mais cette énergie a besoin de temps et de mûrissement. En attendant, donnez-lui de l’aventure et de la discipline: cela seul vaut et le reste, mêlant le freudisme et le militantisme anti-instruction, ainsi que le libéralisme débridé, ne donnera pratiquement rien de bon.]

 

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