Maman maman ou maman institutrice
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Maman maman ou institutrice ?
La question nous est souvent posée sous diverses formes. « Dois-je être une maman-prof ou une… maman maman ? », nous demande Annie.
Il y a une autre question qui conduit à la même analyse : « Comment gérer mes enfants, ne vont-ils pas se disputer, arriverai-je à les tenir, parviendrai-je à les faire travailler ? »
Et cette question qui nous arrive ce matin, très bien formulée: « Ma crainte est de ne pas savoir gérer les enfants toute la journée, non pas en terme scolaire mais en terme de gestion de certaines attitudes, de conflits qui peuvent émerger entre eux. Et s’ils ne veulent pas travailler avec moi ? est-ce qu’ils ne vont pas se croire en[s2If current_user_cannot(access_s2member_level2)] vacances ? »
Les conflits
« Il va y avoir de la bagarre, forcément. » Cette inquiétude est fondée. Le cercle familial étant un cercle connu, et la notion de territoire étant importante, les conflits surgiront naturellement, en principe. Il est donc important de se former un peu.
Conflits bénins, conflits dangereux
Les conflits existent à cause de facteurs de deux sortes: ceux qui sont pratiquement normaux, naturels, parce que les enfants manifestent une certaine distance aux autres, une indépendance, un instinct parfois qui les hérisse.
Les mamans détestent les bagarres, mais elles détestent encore plus que leur garçon soit tabassé à l’extérieur de la maison et elles sont fières qu’il sache se défendre. Tout ça est un peu paradoxal mais en même temps c’est naturel.
Mamans, acceptez que votre petit gars laisse courir, dans une juste mesure, ses penchants belliqueux, il en a besoin. Nous l’avons déjà dit, mais la violence excessivement contenue engendre une violence non-contenue. C’est notamment pour cela qu’on fait faire du sport aux gens. Il faut se défouler.
Lorsqu’ils sont dans l’ordre naturel, les conflits ne présentent aucun danger, tout être vivant a une inhibition qui l’empêche d’aller trop loin. Il n’y a pas plus de chances qu’il y ait un incident grave qu’en jouant normalement.
Juste une parenthèse au sujet de l’inhibition: elle existe réellement dans le monde naturel et on la voit chez les animaux, donc l’interdit n’est pas uniquement culturel. Le loup n’attaque pas des bébés humains, c’est avéré.
Pas sans danger
Bon, ces conflits sont généralement sans danger, vous allez les juguler grâce à quelques techniques.
Et puis, il y a les conflits artificiels, beaucoup plus dangereux, parce qu’ils engagent l’enfant dans une voie de détestation. Et ça peut se traduire plus tard par des actes graves. Que des petits enfants se bagarrent, c’est très bien, oui, comme les petits chats ou les lionceaux, ils éprouvent l’équilibre, les points d’appui. C’est davantage de l’exercice physique et aussi, bien sûr, un besoin d’exister, de ne pas être écrasé par l’autre.
La plupart du temps ce n’est que de l’énergie et du plaisir, il n’y a aucun sentiment de colère. Que des enfants de 7 ans continuent à se bagarrer, il faut commencer à s’en soucier. Qu’ils continuent à se bagarrer à 12 ans est anormal. A 14, c’est grave. Non pas qu’une bagarre ne peut plus arriver, mais entre frères et sœurs, à cet âge-là, il y a un problème. C’est dangereux parce qu’il peut naître des sentiments durables. Là aussi, on va agir dès l’origine. On va domestiquer l’agressivité.
Donc, d’abord, on a les conflits « naturels ». Ils expriment une nécessité. Un conflit peut-il donc servir à quelque chose ? Oui. Il y a dans toute vie un apprentissage de la lutte qui s’exprime de diverses manières.
Rien n’est inutile
Parfois, il y aura un conflit dont le motif sera futile, mais le fond sera un non-dit, un besoin de s’affirmer, un ressenti, un sentiment d’être diminué. Mieux vaut que le conflit se manifeste ouvertement dans la prime jeunesse que dans l’âge adulte.
On va donc faire notre possible pour qu’il n’y ait aucun conflit de cette nature entre enfants mais on ne sera pas abattu s’il s’en produit.
Et malgré ces conflits naturels, les enfants ont aussi besoin de cohésion (tout cela nous le voyons dans l’article sur la Cohésion).
Pour prévenir ces conflits, on aménagera ces distances de manière à ce que chacun se sente reconnu, responsabilisé.
« Maman maman » et enseignante. Papa et enseignant
C’est en cela que vous serez cette « maman maman » que vous voulez être. En étant une formidable enseignante et une merveilleuse maman. Vous aussi monsieur, vous saurez faire la part des choses; il est vrai que c’est un petit peu plus facile pour le papa, car il est souvent capable de jouer les deux rôles sans se poser de question.
Ensuite, il y a les conflits artificiels, les disputes qui sont dues à (…) la suite est réservée aux membres accompagnés, pour activer votre accès membre, passez par ici. Déjà membre accompagné ? Connectez-vous dans le menu du site (en cas de souci, voir la FAQ) [/s2If][s2If current_user_can(access_s2member_level2)] vacances ? »
Les conflits
« Il va y avoir de la bagarre, forcément. » Cette inquiétude est fondée. Le cercle familial étant un cercle connu, et la notion de territoire étant importante, les conflits surgiront naturellement, en principe. Il est donc important de se former un peu.
Conflits bénins, conflits dangereux
Les conflits existent à cause de facteurs de deux sortes: ceux qui sont pratiquement normaux, naturels, parce que les enfants manifestent une certaine distance aux autres, une indépendance, un instinct parfois qui les hérisse.
Les mamans détestent les bagarres. Mais elles détestent encore plus que leur garçon soit tabassé à l’extérieur de la maison. Et elles sont fières qu’il sache se défendre. Tout ça est un peu paradoxal mais en même temps c’est naturel.
Mamans, acceptez que votre petit gars laisse courir, dans une juste mesure, ses penchants belliqueux, il en a besoin. Nous l’avons déjà dit, mais la violence excessivement contenue engendre une violence non-contenue. C’est notamment pour cela qu’on fait faire du sport aux gens. Il faut se défouler.
Lorsqu’ils sont dans l’ordre naturel, les conflits ne présentent aucun danger, tout être vivant a une inhibition qui l’empêche d’aller trop loin. Il n’y a pas plus de chances qu’il y ait un incident grave qu’en jouant normalement.
Juste une parenthèse au sujet de l’inhibition: elle existe réellement dans le monde naturel et on la voit chez les animaux, donc l’interdit n’est pas uniquement culturel. Le loup n’attaque pas des bébés humains, c’est avéré.
Pas sans danger
Bon, ces conflits sont généralement sans danger, vous allez les juguler grâce à quelques techniques.
Et puis, il y a les conflits artificiels, beaucoup plus dangereux, parce qu’ils engagent l’enfant dans une voie de détestation. Et ça peut se traduire plus tard par des actes graves. Que des petits enfants se bagarrent, c’est très bien, oui, comme les petits chats ou les lionceaux, ils éprouvent l’équilibre, les points d’appui, la plupart du temps ce n’est que de l’énergie et du plaisir, il n’y a aucun sentiment de colère. Que des enfants de 7 ans continuent à se bagarrer, il faut commencer à s’en soucier. Qu’ils continuent à se bagarrer à 12 ans est anormal. A 14, c’est grave. Non pas qu’une bagarre ne peut plus arriver, mais entre frères et sœurs, à cet âge-là, il y a un problème. C’est dangereux parce qu’il peut naître des sentiments durables. Là aussi, on va agir dès l’origine. On va domestiquer l’agressivité.
Donc, d’abord, on a les conflits « naturels ». Ils expriment une nécessité. Un conflit peut-il donc servir à quelque chose ? Oui. Il y a dans toute vie un apprentissage de la lutte qui s’exprime de diverses manières.
Rien n’est inutile
Parfois, il y aura un conflit dont le motif sera futile, mais le fond sera un non-dit, un besoin de s’affirmer, un ressenti, un sentiment d’être diminué. Mieux vaut que le conflit se manifeste ouvertement dans la prime jeunesse que dans l’âge adulte.
On va donc faire notre possible pour qu’il n’y ait aucun conflit de cette nature entre enfants mais on ne sera pas abattu s’il s’en produit.
Et malgré ces conflits naturels, les enfants ont aussi besoin de cohésion (tout cela nous le voyons dans l’article sur la Cohésion).
Pour prévenir ces conflits, on aménagera ces distances de manière à ce que chacun se sente reconnu, responsabilisé.
« Maman maman » ET enseignante. Papa ET enseignant
C’est en cela que vous serez cette « maman maman » que vous voulez être, en étant une formidable enseignante et une merveilleuse maman. Vous aussi monsieur, vous saurez faire la part des choses; il est vrai que c’est un petit peu plus facile pour le papa, car il est souvent capable de jouer les deux rôles sans se poser de question (il faut bien que de temps à autre les papas aient un avantage ;-)).
Ensuite, il y a les conflits artificiels, les disputes qui sont dues à des choses qu’on n’a pas mises en place, ou des erreurs qu’on commet, notamment le sentiment que les enfants ont d’être comparés, catégorisés (c’est parfois inconscient chez le parent), trop jugés, ou trop notés. Ce sont des conflits qu’on a créés ou laissé développer sans le savoir. Ici, c’est l’adulte ou les adultes qui sont en tort. Ils ont créé les conditions favorables aux conflits. Ils ont éventuellement montré un exemple de brutalité ou au contraire ils se sont montrés laxistes. Dans les deux cas, la violence prend racine.
Et si la faute en revient à l’enfant, c’est une manière d’être de l’enfant qui n’est pas juste, qui se sent négligé ou diminué à tort, cela revient au même, c’est vous le maître d’œuvre et c’est vous qui pouvez y faire quelque chose.
Apaiser
Il faut ici apaiser, rassurer, par des mots et des attitudes précises.
En fait, quand on a saisi qu’il existe des disputes naturelles, on les anticipe et elles diminuent. Par exemple, on sait que la notion d’indépendance et de territoire sont cruciales. On s’arrange donc pour que les enfants ne soient pas toujours les uns sur les autres.
Quant aux disputes artificielles, elles ne sont pas très difficiles à éliminer, dès lors qu’on comprend qu’on en est à l’origine, on anticipe là encore et elles se résorbent. Rien que le fait d’y porter son attention change les choses. Nous le voyons assez tôt dans l’accompagnement.
Est-ce qu’ils vont se croire en vacances ?
Nous avons vu la question « Ma crainte est de ne pas savoir gérer les enfants toute la journée, non pas en terme scolaire mais en terme de gestion de certaines attitudes ». La question qui vient ensuite, et qui est logique: « Et s’ils ne veulent pas travailler avec moi ? est-ce qu’ils ne vont pas se croire en vacances ? »
Le côté vacances ou travail avec vous, est une question qui pose celle du rôle que vous composez. Les enfants ne se sentiraient pas en vacances avec un enseignant. S’ils se sentent en vacances, c’est parce qu’ils sont avec… maman (ou papa) !
On a déjà parlé du rôle de composition, quand on a parlé d’autorité, vous vous souvenez ? (si ce n’est pas le cas, rassurez-vous, vous le verrez prochainement). Ici aussi, vous allez vous investir d’un rôle d’enseignante ou d’enseignant et non plus de maman strictement limitée au rôle classique de la maman ou de papa stricto sensu. Quel enrichissement, n’est-ce pas ? Encore une fois, vous en êtes capable, regardez-vous quand vous allez au travail ou quand vous faites les courses: vous avez une autre attitude. Et c’est normal, naturel. Vous aurez une autre attitude en cours et les enfants doivent le sentir.
Ce n’est pas une attitude sans amour
Cette attitude n’est pas sans amour, attention. Souvent, on croit qu’il s’agit de se raidir. Non, il s’agit juste de rechercher et de trouver une juste distance, ainsi que plus d’objectivité. Ce sont les deux clés.
La juste distance, ce sont par exemple les expressions d’affectivité que l’enfant n’aurait pas à l’école. Peu à peu, vous amènerez l’enfant à comprendre la différence qui existe entre un cours et un moment avec maman ou papa. C’est simple: imaginez que l’enfant soit en classe avec une institutrice, accepteriez-vous qu’il fasse avec elle ce qu’il fait ? Ce petit procédé mental va vous donner tout de suite le ton. Il suffit juste de garder cet état d’esprit en tête.
L’objectivité, ce sera un petit travail sur vous-même: vous jugerez le travail et l’attitude de votre enfant en professionnel, oui, et vous enseignerez comme s’il s’agissait d’autres enfants. Alors là, le truc consiste à se dire que les enfants qui sont là sont ceux d’amis qui habitent loin.
Agatina a eu des moments parfois difficiles. Récemment, elle nous dit:
Merci pour votre réponse, c’est plus qu’une piste, c’est un chemin.
La juste distance, c’est un fin calibrage surtout dans notre nouvelle vie en camion (la famille est en effet partie sur les routes du monde, nous l’y avons encouragée d’ailleurs, ndr).
Je pense souvent à ce que vous m’aviez dit un jour : de me mettre à la place de ces femmes fortes qui élevaient seules ses enfants quand le mari était en guerre. J’ai imaginé alors devoir protéger, accompagner, soutenir et laisser grandir mes enfants avec tout ce que j’ai, sans attendre. J’ai senti avoir l’étoffe rien qu’en changeant mes pensées.
Fantastique, non ?
Pas d’accord
Alors, certes, nous allons entendre des réclamations: « Ce n’est pas pour ça que j’ai choisi de faire l’école à la maison ! J’ai besoin de cette proximité avec mon enfant, c’est mon enfant et pas un élève qui me serait étranger. »
Mais alors là, nous devons poser deux questions : est-ce que votre enfant sera toujours avec vous ? Etes-vous sûr(e) que l’affectivité lui permettra d’être regardé de manière impartiale ?
Car un enfant a un besoin profond d’être regardé de manière impartiale, de sentir une justice, d’éprouver parfois une remarque (bienveillante) qui sanctionne une erreur, cela le construit énormément, et sans cette ligne de crête, c’est la chute dans l’affectif et l’incapacité à « décoller », à s’émanciper et trouver son chemin de liberté.
Parentalité n’est pas copinage (et nous tombons tous dans le piège)
Le parent ne fait pas « copain-copine », il est pleinement parent, au sens noble du mot.
Il arrive que nous tombions dans le piège en se voulant moderne, « djeuns » comme disent les ados, en faisant un peu trop d’ironie, en étant un peu trop dans la « coolitude ». Or – nous y reviendrons – mais les ados ont davantage besoin d’un parent raseur que d’un parent-copain : l’adolescent a besoin de commencer à rompre les ponts. Sa survie mentale en dépend.
Distinguer l’attitude en fonction de l’âge des enfants
Ce que nous disons là ne concerne pas les tout-petits, bien sûr, avec eux vous restez maternelle (ou paternel), mais progressivement au fur et à mesure, vous allez établir une juste distance, une attitude au travail. Et en vitesse de croisière, ce sera bien établi.
Votre rôle d’enseignant sera donc bien campé, avec un « en-dehors des cours », et un « pendant les cours ». Vous ne serez pas pour autant complètement différent ou différente, ce sera toujours bien vous, mais vous réserverez l’affectivité et la tendresse pour « en-dehors des cours ».
Ne pas sanctionner le soir, en parent, ce que le prof à apprécié
Votre enfant a fait un travail passable, vous êtes un peu crevé(e) et le soir vous aimeriez sanctionner l’enfant avec une démonstration de sévérité.
Attention.
C’est le prof qui doit avoir ce rôle de faire la remontrance. Le parent, lui, essaie autant que possible d’oublier les résultats scolaires pour redevenir le parent qui aime indépendamment de la réussite ou de l’échec. Il est le parent qui console. C’est très important. L’enfant ne doit pas se dire qu’il sera moins aimé parce qu’il n’a pas réussi. Au contraire, il a besoin que le parent l’aime malgré toutes ses difficultés, et même indépendamment de ses réussites. Il s’agit de ne pas donner de l’affection en fonction du travail qui a été fourni dans la journée !
Ne faites pas de lien entre réussite de l’enfant et gros bisous
La tentation sera forte, certes, mais soyez vigilant avec ça.Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas saluer les réussites.
Si l’enfant réussit, la maman ou la papa peuvent en parler facilement et faire le pont entre leurs deux rôles, il y a dès lors une vue globale, une continuité et une harmonie générale. La réussite scolaire est louée en famille, la sanction au contraire reste dans le cadre scolaire.
Vous voyez, cela n’est pas possible à l’école. Un enfant qui a des mauvais résultats à l’école est sanctionné à l’école et en plus, le soir, il est sanctionné à la maison. Vous voyez le problème ? Alors qu’il aurait besoin d’être consolé et rassuré. Avec l’école à la maison, c’est possible.
Equilibrer
Lorsqu’il y a réussite, vous ne cloisonnerez pas, il y aura des ponts discrets. Pauline, l’une de nos membres accompagnées, dit avec justesse qu’elle crée des « sas ».
Mon attitude n’est pas tout à fait la même lorsque j’enseigne que dans la vie familiale. […] Je pense que le cloisonnement est nécessaire mais ne doit pas être étanche. Si l’enfant a besoin d’une remise au point globale, je la fais dans un moment que je pourrais qualifier de sas, en entretien individuel ; mon attitude sera alors plutôt maternelle.
Elle ajoute avec justesse:
Je pense aussi qu’il ne faut faire le lien entre les plages d’étude et les plages familiales que dans les domaines positifs (ne pas rappeler à table à un enfant qu’il se tient aussi mal qu’en cours, mais évoquer les bons moments et faire des ponts entre les situations et les apprentissages sur tables et dans la vie).
Vous lirez son témoignage complet ci-dessous.
Quand les choses vont mal pour l’écolier, alors séparez bien. L’écolier est l’écolier, il rend des comptes à l’enseignant que vous êtes. L’enfant est l’enfant, et il rend des comptes au parent. Par conséquent, séparez bien, distinguez bien. L’enfant aussi campe son rôle et apprend à faire la part des choses. Au début, quand l’enfant est petit, il ne distingue pas du tout mais plus tard, peu à peu, il fait la distinction. Il découvre que la personnalité est multiple.
Et puisque votre enfant découvre peu à peu la richesse de sa personnalité et de la vôtre, vous la lui révélerez vous aussi progressivement. Vous ne serez pas l’enseignant tout d’un coup, sans prévenir, mais progressivement, on dira qu’en trois mois vous serez devenu l’enseignant en cours.
Mettez des mots là où il en faut
Alors, l’explication préalable est vraiment indispensable. Vous ne pouvez pas interpréter le rôle d’enseignant sans prévenir votre enfant. Vous le dites avant même de commencer à l’enseigner, avant de faire l’école à la maison. Il faut en parler et le redire. Et quand les cours vont commencer, l’enfant doit entendre clairement que maman sera enseignante jusqu’à telle heure. Préparez le terrain, expliquez bien au petit / au grand, de façon à ce qu’il fasse bien la part des choses.
Cette distinction va être un moteur prodigieux, car l’enfant devient tout à coup quelqu’un qui distingue la maman et l’enseignante, le papa et l’enseignant, et plus généralement vous verrez qu’il découvrira qu’il y a une maman et une femme, un papa et un homme. C’est extraordinairement constructeur.
Et avant ?
Nous voudrions dire à cette occasion qu’autrefois, avant l’école obligatoire, les enfants allaient avec leurs parents dans les champs, ils les accompagnaient au travail, ils étaient avec le père pour s’occuper des bêtes ou avec la maman pour réparer le chaume du toit ou filer la laine etc.
Il y avait donc deux choses: une admiration pour cet homme et cette femme qui faisaient quelque chose d’autre que ce qu’ils faisaient à la maison.
Ils avaient des savoir-faire visibles ; et, naturellement, il y avait une transmission, de génération à génération. Ce qui créait des liens puissants.
Les liens filiaux étaient puissants et on avait donc une société plus forte, beaucoup plus sur la durée et non la consommation, et donc plus paisible et stable, et donc plus prospère.
Plus paisible, plus stable, plus liés
Aujourd’hui, regardez: les enfants ignorent ce que font les parents, les parents ne sont que des parents; ce qui crée une coupure complète et une incompréhension.Ce sont deux mondes tranchés, avec très peu de relation.
Sans compter qu’avec le chômage ou le loisir, on est dans l’autocontemplation, le jugement. Et dans ce que nous appelons l’auto-insatisfaction.
C’est pour ça qu’il y a tant de malaise: on n’a pas de liens, d’aide entre générations, et pratiquement plus de transmission. Il n’est pas étonnant que les enfants méprisent les valeurs des parents, à ce compte-là.
Eh bien ! cela va changer avec l’école à la maison car vous allez avoir l’occasion de montrer beaucoup plus à votre enfant. Votre famille sera beaucoup plus soudée et riche que les autres, où simplement l’enfant a des parents avant d’aller à l’école et les retrouve après l’école.
On explore ici la question: être maman et femme au travail avec un témoignage – Un blog qui parle d’une maman prof: https://mamanprof.blogspot.fr [/s2If]