Bénis sont les parents qui peuvent se flatter de cohésion entre leurs enfants
- Voir aussi Gérer différents niveaux
La question de la cohésion entre nos enfants s’est posée bien souvent. Il arrive qu’ils se disputent, qu’ils ne partagent rien. A bien des égards, ç’a parfois même été une souffrance pour nous car nous n’avons pas toujours su y faire. Il nous a fallu beaucoup d’échecs et de remises en question pour commencer à voir le bout du tunnel. Oh ! ça n’a jamais été plus loin que des disputes avec quelques échauffourées sans gravité, mais parfois il y avait un vrai ressentiment. C'est entre filles que ce fut le plus dur, disons de la part de la plus grande, parfois plus intransigeante, parfois narquoise voire cruelle.
Avec les années, nous nous sommes aperçus que c’était surtout... notre innocence et notre bonne foi qui nous avaient induits en erreur. En faisant le mieux possible, on se trompe.
Nous ne prétendons pas avoir "réussi", les choses ne sont pas "parfaites" chez nous et nous apprenons tous les jours. Si vous venez nous voir, vous ne trouverez pas la famille Bibliothèque Rose et Verte, bien coiffée sur le côté et bardée de diplômes de meilleurs citoyens de l'année ! Mais nous avons appris à regarder, à observer et à tirer des enseignements. Il nous arrive fréquemment de conclure que nous avons fait un mauvais choix il y a quelques années. Il nous arrive de nous dire "bon sang ! mais c'est bien sûr, il fallait faire autrement !"
Et nous savons aussi que... ce que nous savons sera en partie "redécliné" avec un autre enfant, car aucune opinion n'est définitive en éducation.
En principe, le but est d'éviter les disputes et d'entretenir la paix, apprendre le quant-à-soi, l'humilité suffisante pour ne pas se hérisser pour un rien et accueillir son frère ou sa sœur avec amour. En principe. Mais quand on applique les mesures qui découlent directement d'une logique d'amour humain et de paix, on obtient souvent l'inverse.*
Ni l'individualisme ni le collectivisme ne marchent pour créer de la cohésion. Pour une bonne cohésion, il importe d'abord que chacun soit rassuré, respecté et respire ! La plupart des querelles ne viennent pas d'un litige, mais d'un manque d'espace. La plupart des querelles, disons-nous, relève d'un problème territorial. Mais aussi d'un manque d'adversité !
Absence d'adversité = conflit
Commençons par là. Les jeunes couples sont persuadés que les enfants vont naturellement s’aimer, parce qu’ils seront de bons parents, comme dans un magnifique épisode de la Petite Maison dans la Prairie.
En réalité, si l'on est de bons parents qui font tout ce qu’ils peuvent pour donner amour et paix et leurs enfants, ceux-ci vont… se « déchirer grave » (comme disent nos "moyens") ! Si les personnages de la Petite Maison dans la prairie jouent plus juste qu’on le pense, c’est parce qu’ils sont en permanence dans l’adversité. Regardez chaque épisode: dans une dimension philosophique, biblique et symbolique, ce chef-d’œuvre télévisé incompris et faussement naïf engage l’être humain au plus profond. C'est à la fois suffisamment proche de la réalité et suffisamment stylisé pour que les principes profonds soient idéalement illustrés dans un tableau court (le format épisode télévisé).
Il y a là une adversité qui lie les êtres humains entre eux. Il n'y a pas d'équilibre dans la sécurité immobile, il n'y en a que dans le mouvement vivant.
On observe parfois une très forte cohésion entre enfants battus (nous l’avons noté quand nous avons évoqué le problème de la colère), ou entre enfants de parents très sévères, façon "Enfants du capitaine Grant" (chef d'œuvre de Jules Verne à acquérir pour transmettre aux enfants une image de la dignité) et on se demande pourquoi. Dans le même temps, on se dispute dans les familles stables. Pourquoi ?
Sachons-le, des individus, quels qu’ils soient, seront toujours enclins à se disputer et se diviser s’ils sont confinés dans un même lieu sans qu’aucune menace extérieure ne les solidarise, s’il n’y a pas d’adversité extérieure.
La notion de territoire
L’être humain a besoin de maintenir sa capacité combattante à un niveau suffisamment élevé d’une part et d’autre part de protéger son autonomie et sa particularité.
Les parents se scandalisent quand ils apprennent que leurs bambins se sont bagarrés. Mettez-les, eux parents, à 30 dans une salle de classe pendant un an, huit heures par jour, vous serez surpris par le nombre de bagarres qui se produiront. En prison ou sur les cargos, dans tous les espaces confinés, les bagarres sont fréquentes, certes à cause des prédateurs naturels dans la société, mais aussi à cause du confinement. Les Russes qui étaient obligés de partager un appartement à plusieurs à cause de la suppression de la propriété privée par les communistes, vivaient des querelles et des agressions perpétuelles, l’un d’eux racontait que la détestation et la méfiance étaient si puissantes entre familles dans un même immeuble que les gens retiraient toutes les ampoules électriques à chaque fois qu’ils quittaient une pièce pour les réinstaller dans la pièce où ils allaient: quand le collectivisme conduit à l'hyper-individualisme.
Première leçon à en tirer: ne faites pas du collectivisme ni de l'individualisme. Ces deux excès manifestés de manière caricaturale par les deux fameux systèmes communistes et capitalistes sont tout de même rares en famille.
On est "ensemble" mais aussi "chacun"
N'empêche, si certaines tâches doivent être effectuées en commun pour créer de la cohésion, comme on le verra plus loin, chacun doit aussi se sentir unique.
Et inversement, il ne doit pas y avoir un culte de la propriété privée ou du territoire chacun à soi; certes, chacun à sa chambre, son espace et ses affaires, mais tout n'est pas dans une existence privée et loin des autres, il y a aussi des choses et des espaces partagés.
Janus Korczak attirait l'attention sur ces petits objets que les enfants trouvent dans le jardin et dont ils se font un trésor, plume, caillou etc. et il disait que si ces objets n'étaient à personne en particulier, ils devenaient la source de disputes et la proie des plus forts. Il recommandait donc de bien reconnaître la propriété privée, l'attribution de ces objets. Mais en même temps, il recommandait le partage. Ces deux pôles vous permettent d'équilibrer toujours votre attitude. En toute chose: mesure et équilibre.

Mais revenons à cette notion de territoire. Les bagarres entre gangs sont permanentes, les bons sentiments n’y pourront rien, c’est une question de confinement sur un territoire donné. Vous remarquerez que si vous grattez sur les questions de violence urbaine, vous retrouvez très vite la notion de territoire, c’est le premier échelon du vivant, ça existe chez les rats, les papillons ou les poissons.
Exercer ses facultés combattives pour maintenir une vitalité
Prenons un couple en dispute. C’est naturel : ses deux membres sont (...) la suite et la vidéo est à découvrir dans votre accompagnement (cliquez ici) (membre accompagné, connectez-vous. En cas de souci, voir la FAQ).
Merci pour cet article absolument vrai et sincère, qui brise les derniers tabous du politiquement correct et de la psychologie bien-pensante de supermarché! On y sent autant d’expérience que de bon sens, cette dernière qualité n’étant pas si courante que ça!
Puissent un maximum de parents lire ces conseils dès leurs débuts : ils leur éviteront non seulement des erreurs, mais aussi et ce qui est bien pire, des scrupules inutiles et autres tortures mentales que s’inflige tout bon parent un peu perdu. Les choses ne sont pas si compliquées qu’on le croit, si on aborde les problématiques à l’endroit, c’est à dire bien souvent suivant une perspective ethnologique, et pourquoi pas tout simplement aussi pragmatique. En voilà une belle démonstration!
Merci Pauline, de grâce votez si ce n’est fait !
j’ai beaucoup profité de cet article,en plein dans le mille..
Bonjour,
J’ai mis en place il y a 3 jours les « combats »…après avoir lu votre article sur la cohésion car je vois les conflits différemment.
J’avais déjà lu un livre pas mal du tout sur la rivalité entre frères et sœurs et beaucoup sur la colère, etc…mais je n’avais pas franchit le cap de les laisser vraiment se battre si l’on peut dire.
Le plus grand a commencé le kung-fu et son petit frère étant demandeur ils se régalent a faire leurs combats, avec salut de respect a chaque début et fin,
entourés de coussins et avec des règles bien précises pour éviter qu’ils ne se fassent mal.
Franchement au début ils ont étés surpris de ma réaction a leur proposer un vrai combat, ils ont étés hésitants, puis après j’ai quand-même calmer un peu le jeu
car ils se laissaient emportés….Le plus grand n’arrive pas toujours a savoir comment se comporter quand il se sent agressé et le plus petit lui ne retient rien du tout pour le moment !
Aujourd’hui ils en ont fait un, ils l’ont mis en place tout seul et j’ai senti beaucoup plus d’amusements et de respects qu’avant.
Merci donc pour ces précieux conseils !
Aurore
Merci mille fois! Comme c’est bien dit! Votre présence Rémy est rassurante sur le long parcours de la jeune maman que je suis! C’est bon de se sentir accompagnée et comprise! Je remercie Dieu de vous avoir mis sur ma route!
Une reference sur le sujet, on en redemande merci.
Nous avons un enfant concerné, nous le pensons réellement atteint par un souci mais vous avez raison cessons de penser « l’enfant a un problème » ou « autisme, dyslexie », essayons de lui donner ce qui va le guerir. Le sujet me passionne et devra dorenavant faire figure de reference !
Il y a un long moment que je n avais pas denicher une lecture de ce niveau !!!
Merci pour vos conseils.
Excellent article, avec une bonne analyse du problème (je m’y reconnais complètement avec mes 4 enfants) et des propositions concrètes de solutions que je vais m’empresser d’appliquer. Merci pour ce partage.
cet article est un véritable trésor! j’en ai assez de lire des livres, articles qui traitent de la rivalité et de la cohésion familiale sans jamais donner de solutions concrètes, de plus je suis persuadée que l’excès d’autorité ou de laxisme est néfaste , ce qu’il faut c’est trouver le juste milieu, ce qui est valable, je pense, dans n’importe quelle situation. Plus facile à dire qu’à faire!! c’est un idéal qui j’espère n’est pas impossible à atteindre. Merci pour cet excellent moment!
( je ne sais pas comment voter je n’ai ni facebook ni tweeter, y’a t-il une autre possibilité?)
merci c super d’entendre quelqu’un qui pense juste et non pas étroit comme la plupart des gens qui se permettent des réflexions souvent acerbes à l’égard des familles nombreuses !
Ca me rassure sur ma façon de faire avec mes enfants ! merci
Dites, il y a eu coup de cheveux pendant la vidéo ! comment c’est possible ça ? ah, les miracles de la technologie !
Lol ! Oui, nous faisons parfois des ajouts, remontages, quand un parent évoque un complément, pose une question. Merci Anne-Julie !
Ah tiens une bagarre ! rendre des situations plus intéressantes ! J’aime beaucoup cette idée merci
Merci beaucoup de tous ces petits trucs qui permettent de régler beaucoup plus rapidement les conflits, entre enfants et entre adulte
Cette article le vient apaiser mes questionnements sur les disputes rivalités et autre entre mes enfants. Merci pour vos idées et expériences partagés qui nous donnent des pistes au quotidien! Merci aussi de nous déculpabiliser.
merci pour cet article:il m’a fait dédramatiser les rivalités et bagarres entre mes enfants; et il donne plein de solutions , d’idées pour la vie quotidienne
vous disiez que les enfants nous reflètent, peut-être aussi quand ils se disputent, si l’on intervient pas calmement, ce qui arrive évidemment chez nous souvent
car les disputes à répétition énervent les parents finalement, c’est difficile de garder son calme en permanence!
Bonjour
J’ai lu avec bcp d’interet cet article et visionne la video.. Bcp de bonnes idees mais qu’en est il des familles avec un enfant unique ?? Comment lui apprendre la cohesion avec d’autres enfants hors de ses murs? Et comment faire lorsque les conflits ont lieu entre un grand frere et une petite soeur ? De meme qu’entre un grand dehors et un plus jeune?
Difficile d’organiser des combats entre fratries si l’enfant est seul ou si il y a 5/6 ans d’ecarts entre les enfants ( je parle du rapport de force) ?
Ils leurs manqueront des » armes » ( outils) pour affronter l’exterieur
Il y a moins de conflits avec des âges séparés. mais on peut organiser des combats tout de même, avec handicap pour le plus grand. Le tout est de domestiquer l’énervement, l’énergie. Il n’y a pas de problème de cohésion si l’enfant est seul.
Bonsoir, excellent article, quelle évidence et quelle logique des choses.
Merci.
Merci Oummi.
Sans Paroles !!! excellent article BRAVO!!!
Merci beaucoup
Article vraiment très passionnant !!! J’ai naturellement pris des notes 🙂
Merci !!
formidable! tellement juste! cela fait du bien de lire si clairement ce que je ressens.
Merci encore pour tout ce que vous transmettez. Si tout le monde vous lisait, le monde serait différent, forcément 😉
Merci Marion ! Tout se passe bien à la maison ?
passionnant. parents de 4 garçons rapprochés (18 mois d’écart), autant dire que chez nous la « boite à claques » est dégainée assez rapidement en cas de conflits pour utiliser un vocabulaire rugbystique 😉 en cas de litige entre enfants, le passage aux mains suit quasi instantanément le début de la querelle ; c’est assez stupéfiant d’un point de vue féminin ! je me suis longtemps accusée d’être la source par mon mauvais exemple de ces comportements avant d’admettre que cela n’expliquait quand même pas tout ! (nous faisons tout pour limiter au max violences physiques sous le coup de colère, en posant un cadre bien défini et en musclant notre patience, humour etc… …) votre article nous donne des billes pour agir et colle bien avec nos observations. puis-je le partager avec d’autres familles de garçons que je connais, en citant votre source ?
Oui bien sûr Agathe. Et essayons de faire disparaître les claques…
merci. à vrai dire; de claques, il n’y en a jamais eu …c’est une expression de rugby pour dire « en venir aux mains » 🙂 je dirais que mes fils respectent globalement les règles du rugby : placage du frère qui a le jouet entre les mains, pas de coup au visage ni aux parties sensibles, pas de cravate… 😉
Eh bien, je ne puis véritablement donner AUCUN conseil valable dans la mesure où je suis fille unique (choix de mes parents) et que j’ai une fille unique (fait de la -ou de la non providence). Donc je ne connais pas à titre personnel la « rivalité » dans la fratrie. Par contre j’ai une enfant très tonique, combative qui sait être aggressive au besoin (elle est très coléreuse). Il me semble que le rapport à la parentelle proche dans mon cas avec un papa décédé, mamie, papy et… moi évidemment.
Il ne faur pas ouvlier que nous sommes des animaux avec des instincts qui incluent la violence nécessaire à la survie. Nos chères têtes blondes et brunes naissent bien plus animaux qu’humains (la cruauté des enfants aux récréations est bien connue, par exemple).
La « non violence » ne signifie pas qu’une mère ne doit pas pousser avec violence son enfant si il est sur le trajet d’un bus. La question est de ne pas confondre tension et expression naturelle de l’aggresivité.
Je ne suis pas par nature une maman câline (même si ma fille est au centre de mon attention), la fonction « maternelle », elle la trouve auprès de sa mamie. Encore qu’il ne s’agit pas d’une mamie permisive, Gaëtane est très encadrée, politesse, courtoisie, respect de l’adulte (et de la nature aussi, elle sait « prendre soin » de ses animaux, par exemple. Il me semble que l’important est de montrer le chemin de l’autonomie petit à petit et cela ne peut se faire qu’avec un parent qui n’est pas un « assistant de vie ».
Ma fille connaît les limites. Je ne trouve pas qu’enseigner « le bien » et « le mal » soit une mauvaise solution. Après, tout va dépendre de la façon de le faire. Ainsi, expliquer que ce comportement nest PAS socilement acceptable, c’est aussi une façon de lui permettre d’avoir la « bonne » distance vis à vis des différents adultes. Faire pratiquer (c’est le cas de ma fille) un art martial et par exemple l’équitation sont un bon moyen de comprendre l’importance de la fermeté, da la volonté, de l’interaction avec l’autre, adversaire ou compagnon (pour le cheval), une synergie se crée totalement en dehors de moi ou de mes parents et je pense que c’est essentiel.
La colère par exemple « augmente » chez mon cher petit ange, dès lors que je ne suis pas un « rien » cassante ou exigeante. Elle exploite avec art toute forme de laisser aller ce qui est sain et bien naturel. La frustration (bien dosée,) il n’est pas question de mettre l’enfant à la torture est constructive et permet à ce jeune carractère de « relativiser » les micros drames qu’elle traverse. De plus un parent qui semble « fort » et qui domine la/ les situations avec efficacité est un exemple bien plus rassurant qu’un parent copain qui explose de colère devant son enfant, se plaint, se montre effrayé par le monde. Je reste persuadée, que (quand on a la chance d’être deux parents), la vision d’une maman ou d’un papa peu importe tourné vers l’extérieur, combatif -pas aggressif-, travailleur mais pas absent tandis que l’autre donne plus de place à la créativité et à l’imaginaire est un exemple très formateur quelque soit le parent qui assume l’une ou l’autre partie.
Je suis consciente que je porte un témoignace plutot sur la mono parentalité que sur la fratrie. Mais la question de l’enfant unique avec un parent malheureusement unique est un défi au même titre que la gestion de plusiers enfants. Ce qui est certain c’est que l’enfant grandit avec vous mais aussi quelque part « contre » vous, dans le sens où vous êtes son « tuteur comme pour un arbre » qui guide et redesse aussi.
Je ne vois pas le problème soulevé par la société américaine (les situations sont très diférentes pour un couple vivant de deux travails cumulés ce qui n’est pas rare), en passat par le parent qui a les moyens d’offrir à son enfant une école privée et et en finissant par les parents qui ont recours aux nanies et autres éducatrices et nounous et qui n’élèvent pas pour ainsi dire leurs enfants. Je ne vois pas comment on peu parler du systtème anéricain alors même qu’il en existe plusieurs. Souvent, j’ai entendu dire que « les riches » n’élèvent pas leurs enfants ce qui est souvent vrai. En cela c’est une dérive catastrophique et paroxistique.
Je suis une maman active et le seul revenu du foyer. J’aime mon métier et c’est un épanouissement personnel qui m’est indispensable. Aux USA les taxes peuvent me permettre éventuellement d’engager pour certaines matières un précepteur qui appliquera mes préceptes. En France c’est un projet pharaonique et inxaccessible. Ce que je veux dire, est que je souhaite que ma fille s’épnouissent dans tout ce qu’elle est capable de devenir comme cela a été fait pour moi. Renoncer à ma propre excellence est la dernière chose à « montrer » à ma fille. Si, en France, j’avais trouvé une structure capable de répondre aux besoins de mon enfant, l’école à la maison n’aurait pas été mon choix. Suis-je hereuse de la faire ? Oui, dans la mesure où je constate (comme beaucoup d’entre vous) qu’elle a un niveau de langage élevé, qu’elle aime rechercher elle_même des informations relatives à ses passions et qu’elle est plus avancée dans bien des domaines que l’enfant français en milieu « ordinnaire ». Beaucoup d’adultes peinent à comprendre son niveau de langage et de construction gramaticale. Elle est le résultat de son milieu, intellectuellement favorisé et je juge cela désolant pour les enfants qui n’ont pas la chance d’être « accompagnés ».
Est-ce que je pratique l’éducation ou la domestication ? J’aime croire que je lui donne des clefs pour s’adapter au monde et au type de personnes qu’elle aborde. La « violence » naturelle ne doit pas petre réprimée ou bannie, mais l’enfant doit comprendre que s’il est inutilement brutal vis à vis d »autrui – ou d’un animal- il enrera dans une situation de conflit. Il est du devoir de chacun de lui faire évaluer, dès que possible, l’efficacité d’une réaction par rapport à une autre.
L’intelligence sociétale est une donnée à prendre en compte sans que cela nuise à la réactivité, à l’imaginqtion ou à la liberté intime de l’individu.
Ce qui me pose le plus de problèmes, ce sont les mots comme « avec l’aide de Dieu » très présents aux USA. Je pense que l’on peut « remplacer » la « providence’ ou « le mérite » à ce Dieu qui pour nous n’esite peut-être pas.
« En Dieu nous croyons » peut signifier « en nous nous croyons » » à non potentiel je crois » « aux possibilité qu’offre la vie, je crois ». C’est curieusement un sentiment de cohésion nationale très fort, même s’il manque et de finesse et de logique pure. N’importe quel Dieu fait l’affaire, ce qui compte c’est d’avoir des notions fortes et structurantes de ce qui fonctionne et qui ne fonctionne pas.
Pour ma fille Fraco-Américaine je constate que le « sentiment national » est plus fort pour les USA (même si elle aime la France de tout son cœur).
Ce qui compte est d’être à l’aise en société et libre dans sa tête. Pour cela la crativité, ouvrir son propre chemin est l’aboutissement de l’instinct animal dont nous sommes doués.
Etre bon, ne rime pas avec « etre con », être tolérant n’équivaut pas à être faible, respecter les règles ne veut pas dire qu’on est aliéné par les codes sociaux.
J’ai un certain mal à concevoir ce que la « société’ Américaine dans son ensemble a de « toxique ». Elle a des travers, comme la société Françaie. Ce que je sais, est que la liberté d’éduquer est plus grande aux USA qu’en France. Après je suis pour offrir une excellence « sur mesure » à chacun. Ma fille a d’excellente notes, acquises PAR ELLE MEME, l’essentiel étant qu’aucune barrières « artificielles » n’entravent l’adulte qu’elle aura la force, le désir et le courage de devenir.
Bien amicalement à tous
C’est toujours un juste équilibre à trouver quand les enfants se bagarrent.
A quel moment l’adulte doit-il intervenir ?
La limite n’est pas toujours simple à déterminer.
Une leçon d’humilité pour nous, il faut savoir rester en retrait, tout en étant à l’écoute d’un éventuel débordement.
Merci pour cette vidéo,
Héloïse
Merci pour toutes ces informations. Je vais essayer le « truc » tiens voilà une bagarre! je crois même que le temps de tout mettre en place une bonne partie de l’agressivité sera dissipée…
La cohésion entre enfants : une vidéo criante de vérité ! Merci pour toutes ces astuces si concrètes. Combattre l’indifférenciation, de nos jours c’est aller à contre-courant, et nous l’expérimentons chaque jour chez nous. Merci de nous conforter dans notre approche !
Merci Domitille !
avec trois garçons a la maison ça y va les bagarres. Merci pour touts ces conseils je pense que ça va me changé la vie
Bonsoir votre vidéo sur la cohésion reflète tant de choses qu’il me faudra la visionner et revisionner maintes fois. Aujourd’hui elle m’a tout personnellement interpellée sur le coté si important quant à la dédramatisation des situations vécues( un peu comme sur une scène de théâtre être capable de déjouer notre rôle naturel en tant que tel, afin de se re-capturer pour une autre scène ou scénario similaire, sans jamais rejouer les mêmes réactions si elles réveillèrent ou mettaient en sommeil hibernal un coté qui fut un ratage ou une impression de rater.) Chacune de ses expériences se composent et recomposent de façon linéaire parfois mais diagonales ou symétriques et asymétriques.) Savoir se reformuler à travers les tensions et leur nature et degré; confiné entre le rejet et l’acceptation identitaire certainement l’indifférenciation est canalisatrice (voir à impact catalyseur de plus de méfaits il semblerai au premier abord) mais parfois être indifférent permet également dans des situations de tensions accumulées ou cumulatrices de partir sur un point de départ neutre et donne la possibilité de gérer un choix ou décision en sachant qu’il y aura toujours une facteur de risque même si anticipé ou coparticipant: « nous ne sommes pas pas des devins mais des levains ».
Je vous apprécie beaucoup cécile et rémy et suis convaincu que cette différence d’échange et possibilité grâce a votre projet existant perpétuera à travers votre descendance.
Merci Marie ! Oui, c’est cette recherche à l’intérieur de soi d’une facette négligée ou inexploitée qui peut donner beaucoup.
Merci magnifique article et très concret
Merci magnifique article et très concret
Très bon article. Des évidences mais il fallait les formuler. Merci.
Vous avez une simplicité pour expliquer les choses qui paraissent tellement compliquées merci pour cette article.
Y aura-t-il également dans l’accompagnement, un article sur le cas exactement inverse (qui est le nôtre) : celui de l’enfant unique ? Les problématiques soulevées, les points de vigilance, l’attitude à avoir en tant que parent ? Certaines choses paraissent évidentes, mais il y a peut-être aussi des « pièges » dans lesquels les jeunes parents ne doivent pas tomber ?
Oui Aurélie, c’est en effet un très bon sujet. Dans l’ensemble, c’est un peu la même chose, avec des variations. Du moins on peut pratiquement tirer des conclusions à partir de ce qui est dit là.
En général, les parents qui ont un enfant unique sont très préoccupés de lui et concentrent leurs efforts. Ils se font parfois tout un monde et l’enfant le sent. Il peut être assez épidermique d’être l’objet de tant d’attention, ou en jouer. Ou mal le vivre tout simplement. Il s’agira de ne pas trop s’inquiéter, de travailler sa « juste distance », d’éviter un rapport « fusionnel » au profit d’une « communion » plus reposante de part et d’autre.
En particulier, il faut faire attention au fait que l’enfant va souvent être seul; d’une part, respecter cela mais ne pas trop y pousser non plus. Il a besoin d’avoir un ou deux amis qui suppléeront au manque de fratrie. L’amitié en-dehors de la famille lui sera essentielle. Il serait bon qu’il n’y ait pas qu’un ami unique. Une petite troupe serait parfaite (scout, bonne équipe de voile…) et si possible tôt dans sa vie.
La cohésion avec vous sera beaucoup plus délicate et il faudra à un moment donné qu’il ressente son identité, différente de la vôtre: il ne faut pas rechercher cette cohésion en sacrifiant tout. Un enfant très attaché à ses parents, c’est très beau, mais un adulte qui ne peut les quitter, c’est affligeant.
Enfin, le problème de l’indifférenciation existe, mais non pas à la maison: dehors. Car l’enfant unique est un peu le roi chez lui et peut se retrouver décomposé dans un monde où il n’est pas aussi unique qu’il le pensait. Il faut donc – et cela nous ramène à la juste distance – ne pas le survaloriser en tant que personnage social tout en valorisant ce qu’il porte en lui. C’est difficile, car comment différentier les deux ? Disons qu’il ne faut pas le placer sur un piédestal en lui disant qu’il est un être exceptionnel, mais valoriser plutôt ses qualités. En effet, découvrir qu’on n’est « pas si exceptionnel que ça », comme disent beaucoup d’enfants uniques arrivés à 8-10 ans doit nous mettre en garde contre cette terrible désillusion. L’enfant qui a l’impression de décevoir ses parents peut tomber de haut. Et ça fait mal.
Peut-être voyez-vous autre chose ?
Merci pour ces éclairages très intéressants ! Je vais travailler sur tout cela.
Merci pour cet article.
Il est vrai qu on a tendance à penser qu en étant des parents aimants cela suffira à rendre la fratrie proche les uns des autres alors que bien souvent la solidarité se forme face à une difficulté commune.
Merci pour ces astuces
Incroyable!
Je comprends enfin pourquoi j’ai passé mon enfance à me disputer avec mes petites soeurs sans que mes parents sachent comment organiser la cohésion de notre groupe…
Pouvez vous m’aider à comprendre pourquoi aujourd’hui ma soeur cadette qui a 52 ans ne me supporte pas plus de dix minutes?
C’est vrai qu’à dix ans, je lui ai planté un porte-plume dans Le bras…..
Et mon autre soeur a poignardé ma poupée…
Je sais que je ne dois pas me reprocher en permanence mes propres erreurs vis à vis de mes fils mais je dois faire le deuil de tout ce temps passé ensemble sans avoir su tricoter un lien et aujourd’hui il ne me reste plus que le silence de l’absence….
Bonjour Catherine, à ces âges, il n’est pas possible, sauf miracle, de revenir sur des atavismes. Il n’y a que l’enfance, jusque 22 ans environ, qui soit modelable. Ensuite, il faut du changement d’air, des événements, des actions en commun ou alors une conversation bouleversante pour changer un coeur. Par ailleurs, il y a toujours cette question sanitaire: des connexions dans le cerveau sont trop fortes, elles sont parfois aberrantes, on ne peut rien y faire. Un régime complètement différent seul pourrait changer la donne. Mais cette soeur l’accepterait-elle ?
Vraiment merci, article vraiment utile encore une fois, les disputes fraternel comme je le dis souvent me gâche la vie (en fait trouble juste ma paix intérieure !) va falloir que je relise souvent cette article, car je n’ai pas entendu ce que j’ai l’habitude d’entendre, faut maintenant que j’assimile merci Rémi.
Heureux de cela, Aude !
PS : mdr la comparaison des gangs latino aux poissons
Très très bon article, Rémy et Cécile. Merci beaucoup ! Ce que vous dites sur la cohésion face à l’adversité est absolument vrai, nous l’avons vécu et le vivons encore bien souvent. Votre analyse du lien entre l’excès de confort actuel et l’augmentation de la violence me semble vraiment à méditer.Du reste, il peut donner de bonnes pistes de résolutions familiales. Quant à votre paragraphe sur les « bagarres encadrées », il m’a fait penser à l’un des multiples bienfaits des jeux de société.
Voilà ! les jeux de société sont d’ailleurs très bons pour apprendre à ne pas se vexer tout en s’engageant. Délicat !
Petite illustration de ce que vous dites sur les bagarres dues au manque d’espace : ma sœur me disait hier (je ne lui avais pas encore parlé de cet article) : « c’est insupportable, mes deux grands (deux garçons de 8 et 6 ans) sont capables de passer des heures entières à jouer ensemble au jardin sans se disputer, mais dès qu’ils sont dans la cuisine, ils sont infernaux : « c’est mon pain ! », « c’est ma miette ! » (sic !). Morale de l’histoire : mieux vaut les faire goûter dehors !! 😉
Encore une fois un trésor cet article. Merci
Ravis, Melina !
Merci pour cet excellent article !
Je vais essayer avec mes 4 grands (1 garçon de 15 ans et 3 filles de 18, 20 et 22 ans) de leur proposer la méthode des joutes oratoires avec un coussin et un chronomètre pour le temps de parole, pour exprimer leurs griefs. Car leurs paroles sont parfois comme des coups d’épées et je voudrais vraiment qu’ils apprennent à se supporter et à accepter leurs différences d’opinions ! Leur donner un moyen d’exposer leur ressenti sans être interrompu par les autres est une bonne idée. Les disputes viennent souvent parce qu’ils ne prennent pas le temps de s’écouter les uns les autres jusqu’au bout.
Merci pour les suggestions
Avec plaisir ! La première fois ce peut être cahin-caha mais ensuite ça se passe de mieux en mieux.