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Même si vous ne faites pas l’école à la maison mais seulement des cours de rattrapage pour votre enfant, ce que nous allons dire sur le français vous concerne aussi. Si vous suivez ces conseils, 1/ le niveau de votre enfant s’améliorera 2/ il s’en trouvera mieux.
Si vous avez un enfant en bas-âge, suivez ces deux liens:
Entrons dans le vif du sujet. Nous attaquons aujourd'hui le français.
Dans le français, il y a d'abord lecture et écriture. Ensuite, il y a différents apprentissages: grammaire, conjugaison, orthographe, poésie, rédaction. Le plus important pour commencer, c'est de NE PAS compliquer l'esprit de l'enfant par une énumération de ce qu'on va faire. Ne dites pas à votre enfant :
"tu vas apprendre à lire, écrire, conjuguer, maîtriser la grammaire",
ces mots vont lui rendre l'abord difficile. Allez directement au sujet, commencez par la lecture. Quel que soit son niveau, commencer par lire est la plus simple des solutions.
Importance capitale de la lecture : toutes les matières en dépendent.
Sans lecture, il n'y a pas de math, d'histoire, de sciences, ni rien (à part le sport) ! Le prof de math exige que l'enfant sache lire, et bien lire, c'est-à-dire pas seulement survoler, mais intégrer.
Sans un bon apprentissage de la lecture, il n'y aura tout simplement pas de réussite scolaire. On verra plus loin pourquoi la méthode globale, en lecture, produit tant de désastres mais la première chose qu'on peut lui reprocher, c'est de détruite des parcours scolaires. Il est fondamental que l'enfant apprenne à lire et à bien lire.
Ne maîtrisant pas la lecture, beaucoup d'enfants sont incapables d'avancer et c'est là qu'on "diagnostique" ici une dyslexie, là une phobie scolaire, alors que tout simplement l'enfant est bloqué, malheureux et incapable d'avancer ; et bourré de complexes pour ne rien arranger.
Cet apprentissage va durer jusqu'à 18 ans, et non s'arrêter à 12 ans, contrairement à l'idée répandue.
Les enfants qui sont de bons lecteurs font des parcours plus réussis que les autres, toutes les études concordent à ce sujet. Vous avez donc là une matière qui est au commencement, qui prédomine, toutes les autres présupposent que l'enfant sache lire.
Car savoir lire n'est pas seulement lire, c'est aussi s'entraîner à comprendre, à réfléchir, à imaginer, à concevoir, à préparer et à anticiper, etc.
Lire, c'est lire en silence et lire à haute voix
Prenez l'habitude de faire lire l'enfant à haute voix, même s'il a 15 ans. C'est un exercice très favorable à la personnalité, au raisonnement, à la distinction, à la confiance en soi.
Car, vous le savez certainement, la lecture est le moyen privilégié pour développer le cerveau, elle crée des connexions dans le cerveau de l'enfant et tout ce qui crée des connexions dans le cerveau améliore la santé générale et l'équilibre*.
La lecture donne aussi, évidemment, de la culture (donc une certains satisfaction d'en savoir plus et donc un début de joie), elle lui permet de découvrir qu'il y a eu des gens qui ont vécu, fait des choses avant lui, écrit, raconté leur histoire (il n'est donc pas seul et il apprend qu'il trouvera peut-être des amis dans les livres, des expériences qui vont l'aider), ça ouvre son horizon et encourage ses qualités, et donc sa personnalité.
La télé est incapable de faire ça parce que lorsqu'on lit, on produit des connexions neuronales que la télé ne produit pas (vous savez qu'une heure de télé diminue votre espérance de vie de 20mn, comme il est dit dans cet article). C'est important à savoir.
Par quoi commencer en lecture
Donc, commençons par lire un texte abordable, vous pouvez le lire en alternance, chacun votre tour, c'est un exercice sympa de lire à deux. Si l'enfant est timide, faites-le seul(e) au départ.
Dans l'article Les 10 étapes pour apprendre à lire à mon enfant, que nous vous recommandons d'aller lire, nous indiquions une méthode progressive. Avant les cours de lecture, il y a la lecture du soir, que vous faites au petit avant qu'il s'endorme. C'est très important, vous l'avez fait sans le moindre doute. Dans cet article, on respectait une progressivité et c'est là un point crucial.
La progressivité
Car s'il y a une chose que vous ne devez pas louper, c'est la progressivité de votre enseignement. Progressez lentement. Dites puis redites les choses, n'hésitez pas à vous répéter. Ce que vous dites une fois n'est pas forcément complètement ingéré par l'enfant, il entend parfois un mot sur deux. Vous sentirez lorsqu'il a vraiment compris.
Ne jamais laisser un enfant être perdu
Les exercices que vous ferez respecteront cette progressivité, un exercice permet d'ingérer les choses progressivement et on verra qu'il est important de ne jamais laisser un exercice raté derrière soi. Comme un scientifique ou un philosophe, l'enfant doit toujours avoir un pied en lieu sûr, partir d'un point connu et intégré. Qu'il se sente en sécurité. De même qu'en escalade, vous devez toujours avoir 3 points (mains, pieds) assurés pendant que le quatrième cherche une nouvelle prise. Donc une chose à ne pas faire, c'est avancer alors que l'enfant a lâché prise, ne comprend plus. Prendre du retard dans le programme n'a pas d'importance. Le plus important, c'est que votre enfant ne soit jamais perdu.
Et pour éviter qu'il soit perdu en lecture, on va évidemment prendre une méthode syllabique qui est la seule à permettre une progression respectueuse du développement du cerveau de l'enfant.
C'est dire que toutes les méthodes globales ou semi-globales sont formellement... non seulement déconseillées mais à proscrire. Le cerveau de l'enfant a besoin de faire ses connexions progressivement, les unes après les autres, et seule la méthode syllabique, progressive, partant du début, est la bonne. La méthode globale part du milieu, elle embrouille, elle crée d'immenses ravages dans l'esprit des enfants et finalement produit la dyslexie et toutes sortes d'autres maux. La méthode globale est responsable d'un nombre incalculable de troubles à l'école et plus tard. Donc, pas de méthode globale ou semi-globale. Nous nous sommes engagés à rendre votre enfant heureux et nous avons dit que la condition, c'était d'employer la bonne méthode.
Lecture à haute voix: l'enfant n'articule pas
L'enfant marmonne, n'articule pas, s'y reprend à 3 fois à chaque début de mot. Tout à fait normal.
Exercice amusant à faire: prenez un livre épatant et plein d'images, avec un texte suffisamment simple. Demandez à l'enfant de le lire avec un crayon à papier entre les dents.
Refaire l'exercice de temps en temps.
Cet exercice se pratiquait dans les bons cours de diction ou de théâtre, il y a encore quelques temps.
Variante antique: mettre un galet dans la bouche.
La lecture, par goût
Le meilleur moyen de donner le goût de la lecture à votre enfant, c'est d'échanger avec lui sur ce qu'il lit. Lire n'est pas seulement une activité écolière, c'est un passe-temps et il faut que ça le devienne pour l'enfant.
Il lit parce que vous lisez. C'est important car recommander à un enfant de lire alors qu'on ne lit pas soi-même n'est pas pertinent.
Il lit parce qu'il trouve des livres dans la maison. Pas partout non plus, il faut éviter la surabondance et la quantification. Mais il y a des livres sur votre table de chevet, dans le salon. Entourez la bibliothèque de mystère ! Pour ce faire, bon nombre de pères d'écrivains célèbres ont adopté comme méthode d'interdire à leur enfant de toucher aux livres de la bibliothèque: cela avait pour conséquence que l'enfant était très fortement attiré par les livres et qu'il le faisait en douce. Le père le savait et le voyait faire, parfois tard la nuit, avec satisfaction. Vous aurez peut-être vous aussi votre stratégie mais peu importe, l'important est que le livre soit pour lui un objet respecté, aimé et convoité.
Nous l'avons dit, pratiquement tous ceux qui réussissent très bien dans la vie lisent. Et très peu d'entre eux regardent la télévision; la plupart, jamais. C'est notre cas, nous n'avons plus de télé depuis 10 ans et les enfants ne la réclament pas, ils l'ont oubliée.
Il est important que vous fassiez lire votre enfant avant de s'endormir. C'est reposant pour le cerveau et facilite le sommeil. Nous avons toujours dit à nos enfants que lire le soir était important et presque obligatoire. On trouve facilement des livres sur le net pour 90 centimes d'euros, également chez Emmaüs, encore qu'il faille reconnaître les bons ouvrages.
L'une d'entre vous écrit en commentaire : "Mieux vaut lire peu de bons ouvrages, bien écrits, porteurs de connaissances, de beaux sentiments et de modèles repérables, que des tas d’ouvrages moyens aux qualités banales." Il est certain que les ouvrages de piètre qualité n'apportent rien et même peuvent dégoûter l'enfant; demandons-nous de temps en temps : "quels livres emporterais-je sur une île déserte pour mon enfant ?" Une recherche sur internet vaut la peine car la littérature pour les petits et même pour les grands n'est pas toujours de qualité.
Concrètement
En cours, le texte que vous choisissez de lire ou qui se trouve dans le programme par correspondance (par exemple Amadou le bouquillon) sera reçu par l'enfant en fonction de la manière dont vous allez lui présenter. Vous pouvez en dire un mot, sans raconter ce qui va se passer.
Lorsque vous faites cours de lecture, vous êtes assis(e) à côté de votre enfant pour lire avec lui. Lorsque ce sera son tour de lire, vous vous assurez qu'il ne se trompe pas. Il met le doigt sous les lignes. Plus tard, il sera face à vous ou à côté de vous pour faire une lecture d'un texte d'histoire, de français, voire de philo.
Il n'est pas mal de choisir d'être à côté de l'enfant plutôt qu'en face, pour lui éviter de se sentir observé, pour relâcher la pression. Cela sera vrai en particulier pour les parents qui ont du caractère. Pour les jeunes apprenants, soyez patient(e) avec eux. Vous allez épeler tout simplement "b-a, ba", il le fera à son tour et c'est comme ça que ça va commencer. Donnez le temps, faites-en un peu chaque jour ou presque mais pas plus de 7-10 minutes, d'accord ? Il est important de ne pas aller jusqu'à la fatigue mentale, c'est trop jeune pour ça.
Pour les plus grands, soyez patient(e) aussi ! L'enfant lit, se trompe parfois, c'est normal. Soyez doux et douce, ne vous emportez pas. Ce qui est facile pour vous est très difficile pour lui (ou elle).
Avec nos "moyens", nous lisions, ils suivaient, de temps en temps nous nous arrêtions et ils devaient dire le mot qui suivait. Ce procédé amusant les aidait énormément à se concentrer. Utilisez ce truc !
Lisez un paragraphe et demandez à l'enfant ce qu'il a compris. Demandez-lui bientôt ce qu'il pense qu'il va se passer. Ce sont là de très bons exercices oraux qui facilitent l'apprentissage du français.
L'enfant qui n'aime pas lire
Mireille nous dit:
Ce que j'ai toujours trouvé bizzare je suis quelqu'un qui adore lire, K. m'à toujours vu lire,je lui faisais beaucoup la lecture quand il était petit mais apparemment il n'a pas eu de déclic pour la lecture.
La lecture vient avec le premier livre qu'on aime. Reste à le trouver, ce livre ! Pour ce faire, interrogeons l'enfant: quelles histoires te plaisent le plus ? S'il ne dit rien, énumérez: des histoires de poursuites, des histoires de navigation, des romans policiers, des histoires de bateaux ?...
Maîtriser le langage
La lecture n'est pas réservée aux 4-12 ans, au contraire, vous pouvez et devriez poursuivre au-delà, et même à 18 ans. Pour notre part, nous faisons régulièrement la lecture à haute voix d'un texte au début des repas. Des textes très variés, romans, poésie, philo, évangiles... Les parents lisent mais les enfants sont invités à lire aussi. Les plus grands grommèlent, mais ils s'exécutent finalement et apprécient, sans oser le dire. Ils acquièrent peu à peu de quoi les rendre plus sûrs d'eux, plus éloquents.
Or, chez les jeunes, l'éloquence est centrale, la "tchatche" détermine ceux qui sont estimés et respectés. Elle leur permet aussi de défendre leur point de vue et de ne pas se retrouver écrasés sans argument ou incapables de dire une réplique. Bref, la lecture va être la matière privilégiée pour maîtriser l'expression orale, avec la rédaction, dont nous parlerons bientôt.
Une méthode d'apprentissage de la lecture éprouvée: la Méthode Fransya. Bien parler, bien lire, bien écrire : Donnez toutes leurs chances à vos enfants.
D'autres livres: voyez sur la page des livres que nous recommandons.
* : Alzheimer, on le sait, c'est essentiellement une diminution de l'activité cérébrale et des synapses, et ceci se produit certes par maladie mais aussi et surtout par la diminution de l'entraînement cérébral.
Un peu polémique mais pour ouvrir la discussion. Quelle surconsommation épouvantable de livres à bon marché, piétinables, déchirables, en veux-tu en voilà ! Cette profusion est-elle de bon augure ? Mieux vaut lire peu de bons ouvrages, bien écrits, porteurs de connaissances, de beaux sentiments et de modèles repérables, que des tas d’ouvrages moyens aux qualités banales sous prétexte que l’enfant s’intéresse aux grenouilles ou aux escargots !
Une grande librairie peut donner parfois le vertige, mais on en sort, avec quelques bouquins ou pas ! Vivre dans une librairie est différent. Un coin ou une pièce peut être réservé aux livres dans notre maison. Parce que la nourriture est essentielle pour notre organisme, imaginez que nous disposions partout de la nourriture chez nous. Cela reviendrait à vivre dans une épicerie ! Bonne aubaine pour les souris !
Je suis entré dans une maison avec de la lecture partout, sur tous les murs. A vous dégoûter de tous les proverbes et maximes ! En face de moi, en prenant le café je lisais : « Le seul véritable voyage ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux. Marcel Proust. » A Langres il y a des maximes de Diderot partout mais c’est compréhensif ! Et puis au moins on les lit en se promenant.
Pitié pour nos petits ! De bons livres à leur portée, mais pas partout ! Qu’ils aient au moins le désir d’aller les chercher, les choisir, peut-être un peu plus tard s’en fabriquer ! Je parie que le bon lecteur est celui qui écrit aussi des petits livres …
Et qu’ils rangent après ! Et s’ils ne sont pas obéissants, privés de livres ! On apprend alors à cacher ses livres. Un livre caché est plein de promesses.
Quant à faire la lecture avant de commencer le repas, c’est comme si vous leur donniez toujours la même entrée. Il y a une gêne. Celui qui lit a la respiration un peu oppressée et ceux qui écoutent ont l’estomac noué. S’il s’agit d’un rite, j’y préfèrerais une prière collective qui porte en elle la sérénité, des mots longuement polis par l’usage ou bien un chant.
Je vous provoque un peu, et je me permets de vous donner un exemple qui va à l’appui et en même temps à l’encontre de certains passages de votre article : un livre de travail d’un adulte (quelque chose comme « la théorie analytique des probabilités ») était resté sur la table du jardin. Une de nos jeunes adolescentes l’ouvre, se met à rire et lit tout haut : « en courant, Biribi a perdu sa culotte ». « Et alors ? » lui demande sa petite cousine de 6 ans. Je ne peux pas te le lire répond la grande, c’est plein de gros mots ce n’est pas pour toi ! Quand le papa est allé fermer les lumières, le soir, il a trouvé sa petite endormie sous « la théorie analytique des probabilités » !
Lire est au risque de ne rien comprendre et de ne pas satisfaire totalement notre curiosité. La lecture est une rencontre. Malheureusement elle reste trop souvent dans un rôle utilitaire. Je crains que tous ces petits livres d’enfants remplis d’images colorées ne rassasient trop, en comblant nos petits jusqu’aux oreilles, et que plus tard ils ne prennent un vrai fusil pour aller à la chasse, ou ne travaillent tout l’été… pour s’acheter cette moto qu’ils guignent depuis longtemps ! Et que vous ne vouliez pas leur acheter du tout !
Quant aux méthodes diverses, je me demande si les canadiens utilisent toujours le Sablier. Celui qui n’a pas vu ça n’a rien vu !
Oui, en effet, systématiser un « rite » peut devenir lassant et c’est pourquoi nous l’évitons, changer les habitudes est utile; et que le changement ne soit pas un système non plus.
Je vous rejoins sur la surabondance qui peut gaver l’enfant et sur la curiosité, et apporte la correction dans le texte.
L’intérêt d’un tout petit pour un livre parlant d’escargots, s’il paraît mince pour un adulte, est un moyen d’approcher le livre et une vraie passion d’un moment. Non pas qu’il faille tout d’un coup submerger l’enfant avec des livres sur le sujet, sans quoi il finirait par se dire que ses parents veulent qu’il s’y intéresse, mais un livre, un beau livre bien fait sur le sujet, qui marquera sa mémoire. Je me souviens par exemple d’un beau livre sur Les Bateaux et la Mer parce que j’ai exprimé que la mer me plaisait.
Paul vous penchez pour une éducation par la frustration. C’est valable lorsque c’est bien géré, et encore ! Vous aussi avez dû ouvrir des livres alléchants qui vous sont tombés des mains car vous n’étiez pas assez cultivé, assez informé. Et alors ? (Comme dirait votre petite, pauvre chou qui a cherché en vain l’histoire de Biribi !). Vous êtes-vous plongé dans la matière traitée, ou avez-vous repris vos bons vieux auteurs et vos intérêts?
Pour la surproduction, la surconsommation, je suis de votre point de vue. Pour les belles images des livres d’enfants, également. Elles captent le regard plus que le texte et souvent les enfants s’en contentent ! Ainsi que les adultes. Il faut voir un adulte feuilleter une revue très illustrée.
Un pédagogue, Célestin Freinet, a utilisé la fabrication de petits livres par ses élèves pour motiver la lecture et le désir de connaissances. C’est sûr qu’être soi-même l’inventeur et le fabricant d’un petit livre, peut amener loin !
Vous connaissez Langres ? Et Jeanne Mance qui nous ramène au Canada ?
Rémy et Cécile sont pour une juste mesure aussi! Aurez-vous un tollé?
Pour ceux que ça intéresse :
Démarche du Sablier, méthode présentée par R. Préfontaine et pratiquée dans le sud de la France jusqu’en 1980 au moins et dans certaines écoles d’avant-garde.
Ecouter la phrase. Ecouter les sons qui la composent. Regarder comment ils s’écrivent. Lire la phrase.
L’attention auditive et visuelle était très sollicitée, l’apprentissage s’étendait de la grande section d’école maternelle au CE1 sinon plus. Ce n’était pas rapide pour l’apprentissage de la lecture courante, mais des qualités d’attention, d’observation, fort appréciables par la suite étaient développées. Les enseignants étaient un peu perdus dans cette « nouveauté » venue du Canada.
Les parents étaient inquiets de la progression si lente et pas mal sont allés acheter une méthode synthétique qu’ils pratiquaient à la maison. Nous avions tenu le coup et résisté à cette tentation pour un de nos fils qui semblait très heureux à l’école. Il arrivait à la maison avec des listes impressionnantes de mots à regarder. Plus tard il a choisi un métier où la place de l’observation est primordiale et où le temps ne peut pas être précipité. S’était-il déjà formé tout jeune à cela ?
Il me semble qu’un bon enseignant, avec de l’expérience peut « conduire » n’importe quelle méthode s’il sait l’adapter, suppléer, profiter de ses qualités. Parfois il peut en utiliser plusieurs, suivant le moment, les élèves. Un parent ne peut pas avoir tout de suite une telle expérience et je pense que là la prudence est de mise.
Effectivement, la lecture est la clef de bien des choses.
Malheureusement, je constate qu’il suffit presque de choisir des livres relativement anciens pour s’assurer de bons choix, et qu’inversement il y a peu d’ouvrages de qualité dans les productions récentes.
Je pense qu’il faut faire attention au style, aux contenus, mais aussi aux images. Car lorsqu’on offre un livre à lire à son enfant, on lui exprime implicitement notre approbation envers l’objet tout entier. Des dessins laids, malhabiles, ou mauvais goût influencent négativement la portée du texte sur le lecteur en rabaissant la qualité des constructions imaginaires qui s’élaborent instinctivement dans sa tête au fil de la lecture. Au beau, associons du beau. La lecture, même si elle passe par les yeux, tient beaucoup de l’auditif ; associons-lui un stimulus visuel de qualité équivalente si cela est possible.
J’ai trouvé il y a peu mon fils lisant « La fortune de Gaspard » dans une Bibliothèque Rose des années 80. Je me suis précipitée pour lui apporter la version « de l’époque de Grand-Mère quand elle était petite », avec de ravissantes gravures. Si vous aviez vu avec quel empressement il a accepté d’échanger son livre contre le mien! Quel plaisir d’avoir un bel objet entre les mains, de pouvoir admirer les illustrations, et quelle fierté provoquée par la confiance que je lui faisais en lui prêtant un objet plus précieux! Nous n’avons pas toujours sous la main de beaux volumes, mais il est clair qu’entre deux, mieux vaut en général le plus ancien.
Sur « le bon coin » on peut acheter des lots de livres à des prix dérisoires, et y revendre les doublons. J’en profite pour signaler que les textes sont modifiés dans les nouvelles éditions de la Bibliothèque Rose ; je n’ai pas eu le temps d’étudier le sujet en détail, mais en comparant des volumes actuels actuels avec ceux de mon enfance, des Clubs des Cinq, j’ai pu constater notamment que tous les verbes avaient été mis au présent afin que les petits illettrés d’aujourd’hui ne risquent surtout pas de découvrir la concordance des temps!
Je suis à présent le conseil de bons amis, qui ne donnent à lire aucun ouvrage à leurs enfants sans l’avoir lu avant. Exception faite de certains auteurs ou de livres conseillées et révisés par d’autre parents-lecteurs qui partagent mes critères. Effrayée par cette perpective au début, je dois reconnaître que je me suis prise au jeu et que je m’amuse parfois beaucoup. Cela me permet aussi de pouvoir commenter les contenus avec mes enfants, de vérifier qu’ils ont bien tout compris, et je remarque qu’ils sont ravis de cette nouvelle complicité. Leur conseiller un roman d’aventures les yeux brillants, en faisant valoir tel ou tel aspect du récit, est le meilleur moyen de leur donner envie de le lire. Et cela m’a aussi permis de dépister des horreurs insoupçonnées dans des livres pourtant vendus par de très honorables maisons de distribution, et de jeter quelques-uns au feu ; dans certains cas, serrant les dents à cause de mon amour de l’objet livre, j’ai préféré couper un bout de page ou faire de curieux collages afin de ne pas sacrifier l’ouvrage entier! Cette vérification préalable permet aussi d’affiner l’âge auquel nous déciderons de conseiller tel ou tel ouvrage en fonction de l’enfant, de sa maturité et de sa sensibilité.
En ce qui concerne la lecture à voix haute, nous nous y mettons au grand plaisir des enfants. Chacun dans son style : mon mari déclame des vers du Siècle d’or Espagnol à grand renfort d’effets de scène, et de mon côté je leur lis les oeuvres qui sont juste un petit peu au-dessus de leur portée ou qui appellent des commentaires, en les rendant amènes. Ils en redemandent!
Personnellement, n’en déplaise à Paul, je vote pour les grandes bibliothèques très fournies, très séduisantes. Bien rangées, classées, dans lesquelles chaque enfant sait vers quel rayon il est autorisé à piocher. Avec un « bookmark » personnel à chacun, réalisé par chaque enfant, qui est laissé à la place du livre manquant afin de savoir où le reloger exactement…et de vérifier que l’on n’en sort pas plus d’un à la fois. Nous permettons l’invasion des canapés du salon par les petits lecteurs à toute heure, et favorisons la lecture au lit. J’ai d’ailleurs été scandalisée que dans certaine pension l’on interdise cette pratique, que je considère fondamentale…
Enfin, chaque foyer a sa culture de la lecture et ce qui compte c’est que le livre soit bien mis en valeur afin d’être perçu par l’enfant comme un objet de désir, de savoir et de plaisir.
Pauline.
Nous avons de nombreux livres à la maison et nos enfants nous voient lire, mais nous ne lisons pas suffisamment pour eux et avec eux.
Notre fille a appris à lire à l’école avec la méthode semi-globale et la méthode des alphas (méthode qui associe les sons et les lettres d’une manière ludique sans passer par des textes écrits). Alors qu’elle a une expression orale remarquable depuis ses deux ans et qu’elle s’intéresse à toutes sortes de matières, elle ne sait pas lire aisément en fin de 4ème primaire (=CM1). Elle suit une remédiation avec une logopède (= orthophoniste) depuis deux ans ; elle progresse, mais elle est complètement perdue en classe, d’autant plus que son rythme de lecture est très lent, sa compréhension de l’écrit est altérée.
Les difficultés d’apprentissage vécus par notre fille me poussent à faire l’école à la maison. Mon mari est à moitié convaincu, mais vos articles et vidéos me donnent des arguments à lui fournir dans notre réflexion. Je ne sais pas encore très bien comment je vais m’organiser (je vais réduire mon temps de travail, mais financièrement, je ne peux m’arrêter de travailler), mais au fond de moi, je sais que c’est la bonne solution pour elle : rétablir les fondations des apprentissages, augmenter le lien familial, être dans le plaisir de découvrir.
Je retiens donc la méthode syllabique pour la lecture. Je vais chercher si je dois reprendre au B.A. BA et comment identifier ce que notre fille maîtrise déjà pour ajuster.
Bonjour Carine,
Pour un rattrapage de lecture, je vous conseille la méthode (CX16), de G. Wettstein Badour. C’est une méthode alphabétique très progressive (une seule difficulté à la fois), avec beaucoup de vocabulaire par page, donc peu de répétition et beaucoup de nouveautés, enrichissement du vocabulaire, etc… Je l’ai moi-même utilisée en apprentissage, mais aussi en rattrapage pour les notions mal assimilées.
Si vous achetez d’occasion, veillez à avoir les deux volumes (maitre et élève) car les conseils du livre du maitre sont détaillés pour chaque séquence, et très précieux.
Vous avez raison, très bonne méthode apparemment (nous ne l’avons pas pratiquée mais vue). Nous l’intégrons dans la liste de livres.
Je confirme que les méthodes syllabiques sont structurantes, procurent satisfaction aux enfants et sont finalement assez rapides d’assimilation. Il n’y a pas de confusions créées dans leurs esprits et donc pas de « rééducation » fastidieuse à entreprendre.
J’ai personnellement utilisé entre autres méthodes celle de Mme. Wettstein-Badour, la méthode de lecture (CX16), elle est excellente.
Faire lire à voix haute permet aussi de corriger les erreurs de lecture, de prononciation et de compréhension. Trop d’enfants se sont installés dans la lecture silencieuse , malgré eux, et font énormément d’erreurs de lecture. Ceci les empêche entre autre de comprendre ce qu’ils lisent. Avec mes enfants j’ai toujours pris un temps pour voir s’ils comprenaient ce qu’ils lisaient, même quand il s’agissait que d’un seul mot. Quand l’enfant comprend ce qu’il lit, la joie et la satisfaction qu’il en tire lui servent de ressort pour la suite des efforts qu’il aura à fournir.
Quels sont vos liens pour trouver de bonnes listes de titres d’ouvrages de qualités?
Merci
Nous avons une page intitulée « les livres que nous recommandons », que vous voyez dans le menu. Merci Véronique !
Bonjour Chantal, la progressivité, reprendre tranquillement, revoir la fois suivante, déstresser l’enfant, relaxer l’atmosphère, et puis aussi faire des paraboles, c’est-à-dire expliquer autrement, par des images.
C’est excellent de pouvoir vous écouter via la vidéo, me permettant de noter, et aussi de me reposer tout en écoutant! La partie écrite aussi est bien utile pour retrouver certains détails!
Je rajouterais à votre bel éventail que la parole est aussi un outil au service de la paix. Récemment un ancien camarade de classe de mon fils (dys) l’a vu à la piscine et l’a accueilli en ces termes « Léila dit que tu ne sais pas lire! haha! » et mon fils tout calme, lui a répondu « non, je suis entrain d’apprendre », cela ne l’a pas affecté alors qu’à côté je stressais un peu! Le camarade a été satisfait de la réponse et est reparti dans son coin…
J’aime votre idée de rendre la lecture du soir « presque obligatoire », l’anecdote sur J-S Bach, la lecture avant le repas! Merci!
Merci Seg ! Ces encouragements nous font plaisir.
Bonjour. Merci de mettre votre explorateur à jour (Flash, Java ou Quicktime) et de nous tenir au courant.
Je veux juste relever un point que j’estime faux : savoir lire n’amène pas forcement à la réussite ; je sais lire, adore les livres et la lecture mais cela ne m’a pas amener la reussite.
Il n’y a AUCUNE garantie pour la réussite. Je connais des personnes avec des QI majestueux et des qualités remarquables qui sont en échec, qui sont amères, qui souffrent. Je vais vous poser la question autrement « éprouvez-vous du plaisir, de la joie à lire ? ». Car en vérité réussir l’apprentissage de la lecture ne se borne pas à savoir lire. NON… C’est entrer pas à pas, dans le parfum et la musique des mots. Bien entendu la première année l’apprentissage est nécessairement technique, tout savoir demande un effort, mais très vite, les livres de lecture courante choisis aussi en fonctions des goûts de l’enfant donnent un sens et un sel à l’exercice.
Pour la réussite, rien n’est perdu. Vous savez en France, la réussite est suspecte, les gens sont négatifs et comme prétrifiés. Ce n’est pas le cas ailleurs. Ouvrez la fenêtre, respirez, beaucoup de choses ne sont peut-être plus possibles, mais vous n’avez sûrement épuisé toutes les options.
Amicalement
Bonjour,
Tous les conseils sont bons encore une fois. Mon fils qui est en ce2 refuse de lire depuis un ce1 difficile où il a entièrement perdu confiance en lui. Son problème aujourd’hui est qu’il invente le mot après avoir lu les 3 premières lettres. Je suis obligée de tout reprendre à zéro pour qu’il réapprenne tous les sons et qu’il n’ait pas peur de lire le mot syllabe par syllabe. C’est un combat quotidien et je n’arrive pas à trouver un livre qu’il aura envie de lire de lui-même. Si c’est trop simple, il dit que ce n’est pas de son âge, avec les bd il ne regarde que les images et quand les thèmes l’intéressent, il refuse de lire par crainte de l’échec. Une astuce?
Quelques idées (mais ayant une fille qui adore lire, je ne suis peut-être pas la mieux placée). A mon sens, ce qu’il y a de PIRE pour votre enfant c’est justement la perte de confiance, pas les livres. Y-a-il des choses qu’il aime (il existe différentes séries de livres traitant de beaucoup de sujets TRES bien faits pour différents âges par exemple « les yeux de la découverte ». Si il lit des informations sur quelque chose qu’il aime, les camions, les animaux, qu’importe, il aur moins le sentiment de faire un effort. Sinon, un livre mais qui n’est pas « si » facile mais très bien conçu x et y de la CX9. Qu’est-ce qui lui plaît d’habitude comme activité ?
Bien cordialement et courage !
Albane
bravo! tres reposant: tres beau!! merci de votre douceur, bienveillance!! merci
de votre beau travail, vivacité , vos voix douces et instructives!! generosité infinie
de vos conseils en or pour tous: instructeurs, profs, instit doivent puiser ds vos conseil:
car vs perpétuez les grds pédagogues mis aux oubliettes : nos immenses Celestin et Rudolf
tres beau film en N/B ac bernard Blier »l ecole buissonniére » a voir!!
bravo Cecile etRemy!!
J’ai un petit problème avec ma fille de 5 ans, c’est qu’elle mémorise sans problème un livre quand je lui lis. Régulièrement, elle prend les livres qu’on a lus et fait la lecture à sa petite soeur de 3 ans, et le texte qu’elle fait semblant de lire, est presque mot pour mot le texte du livre, bien qu’elle ne sache pas encore lire. Du coup, je devrai veiller à ce que le texte qu’elle va lire soit un texte tout neuf qu’elle n’a jamais découvert avant.
Concernant la qualité des textes, on achète souvent des livres sur les brocantes par lot et dans ces lots, il y a le bon comme le mauvais. On a pu trouver de très bonnes histoires, mais aussi des choses qui n’ont aucun intérêt. Mais, je n’hésite pas à discuter avec les enfants des textes qu’on a lus et je récolte leurs avis. Un livre moche à l’extérieur avec une couverture vieillotte peut être finalement un petit bijou qui nous fait passé un excellent moment, inversement, un joli livre, aux illustrations attrayantes pourra avoir un texte pauvre et ennuyeux. D’ailleurs, ma fille fait déjà la différence. Quand un texte lui plait, c’est là qu’elle le mémorise et le répète à sa soeur. Quand le texte n’avait pas d’intérêt, je remarque qu’elle fabrique alors sa propre histoire.
Lire à table, ou le soir autour d’un feu de camp sur une plage, c’est génial, je l’ai fait avec des enfants en colonie de vacances quand j’étais animatrice. Et le faire en famille ça a encore une autre dimension. Le théâtre est aussi un bon moyen d’approcher le texte.
Magnifique article, j’ai particulièrement aimé la dernière partie sur la maîtrise du langage oral. Je me rends compte que si j’avais fais cet exercice étant enfant, j’aurais beaucoup moins de difficultés à m’exprimer en public, et même en famille, car il est très fréquent, et même habituel, que je sois « bloquée » par mes émotions et incapable de me défendre verbalement face à d’autres. Alors que dans ma tête les arguments foisonnent, et sont exprimés très clairement…
Bonjour,
C’est en tant qu’orthophoniste que je vous félicite pour cet article simple et très juste.
Personnellement, j’ai beaucoup d’enfants qui viennent en rééducation pour dyslexie-dysorthographie.
Mais pour une grande partie, si le dépistage est suffisamment tôt (CP-CE1), il suffit de reprendre un apprentissage syllabique de la lecture pour résoudre cette « fausse dyslexie » due à un mauvais apprentissage. Le problème est autre pour les enfants qui ont traîné leur mauvaises habitudes de lecture globale jusqu’en CM, car là, le cerveau est mal structuré et il faut une vraie rééducation qui aurait pu être évitée. Les méthodes globales et semi-globales sont un DESASTRE.
Je parle d’une « grande partie » des enfants qui arrivent en bilan de dyslexie, mais pas de tous, parce qu’il existe une « vraie dyslexie » neurologique qui n’est pas due à un mauvais apprentissage. Ces enfants-là ont de très réelles difficultés handicapantes, mais qui sont largement minorées si l’apprentissage a été syllabique à la base. Avec un bon apprentissage et l’éveil au goût de la lecture, ces enfants parviennent tout de même à lire et écrire, suffisamment pour pouvoir suivre leur scolarité. Contrairement à beaucoup d’enfants qui ont appris avec la globale.
Le goût de la lecture se donne dès l’âge de 6 mois. Et il est bon que les parents racontent régulièrement des histoires aux enfants, même en CM. La lecture ne doit pas être que de l’effort, mais aussi du plaisir, sans quoi l’enfant en sera dégoûté.
C’est pourquoi je redis BRAVO pour cet article. Continuez !
Armelle.
Bonjour
Que dire ? si ce n’est que toutes ces informations sont excellentes et précieuses.
j’étais pressée d’en savoir plus, maintenant je suis débordée et enthousiasmée par vos conseils.
Merci à vous
Dina
Merci beaucoup! SUPER les conseils !!!
Merci Stephan.
bonjour Rémy et Cécile,
formidable tout cela, merci!! quel travail vous faites, pour un monde meilleur j’en suis persuadée.
Une question : Cécile dit dans le film, au sujet du fait que l’enfant ne doit pas lâcher prise, qu’il ne faut pas terminer une leçon ou un module si l’enfant n’a pas tout intégré. Ca parait en effet tout à fait logique, et que donc prendre du retard n’est pas grave, la priorité état que l’enfant ait bien tout compris.
Cependant, en discutant au téléphone avec les cours (CX1), j’ai retenu que souvent les mamans trouvent ce cours chargé et exigeant parce qu’elles insistent sur certains points, tant que l’enfant n’a pas parfaitement enregistré. (CX1) me disait que c’est un écueil dans lequel les mamans tombent souvent, ce qui sature tout le monde et demande un très gros travail. Ils me conseillaient au contraire de passer, de continuer, de ne surtout pas insister, de ne pas « charger » l’enfant, de poursuivre le module. Car de toutes façons, cette notions sur lequel l’enfant butte sera vu, revue et re revue… c’est l’école de la répétition, de telle sorte que l’enfant finira de toute façon par enregistrer, quand ce sera le moment pour lui, en particulier.
Que faire donc???
Merci pour tout
Oui Marion, c’est vrai en français, vous pouvez passer et vous concentrer sur la pratique plutôt que d’insister sur les règles grammaticales.
En maths au contraire, on ne peut pas passer outre, il importe que l’enfant sache. Là encore, la pratique est fondamentale comme nous le verrons dans l’accompagnement: pratiquez d’abord, expliquez ensuite en général. A moins que le cours ait prévu de revenir sur la notion, s’il est de qualité, mais ce n’est pas toujours le cas. Vous avez donc intérêt à vous renseigner auprès du cours pour chaque matière: reviendra-t-n dessus ou est-ce que ça doit être intégré ?
Vos filles ne sont sans doute pas de « vraies » Dyslexiques mais plus certainement des victimes de la lecture globale à jaute dose.
Hélas la répétition fait partie de l’apprentissage. Cela étant rassurrez vous. Ma fille de dix ans fait beaucoup moins de fautes que moi.
Pour la lecture, CIBLEZ. Choississez des thèmes qui sont porteurs pour elles. Un bon livre rdt mieux que 10 médiocres. Dans un premeir temps lisez avec elles, parfois pour elles et mettez en place la lecture de maman aux filles, des filles à maman etc. Participez. Faites leur vivre le texte. Mettre le ton, s’accompagner parfois de gestes, moduler le son de sa voix (un peu comme un acteur) fonctionne à merveille. Personne n’aimerait entendre lire de façon uniforme et désincarnée. Faire vivre et vibrer ce que vous lisez fait partie AUSSI de la lecture (surtout au stade où elle cesse d’être exclusivement technique. Vous ne vous ennuyrez plus et elles non plus !
Bien amicalement et bon courage
Albane
Bonjour,
Merci pour cette vidéo pleine d’enseignements.
J’ai pour ma part remarqué à la bibliothèque que les enfants de moins de 5 ans qui arrivent à « se maîtriser » pendant l’heure du conte, sont ceux, qui comme vous le dites, ont le droit à une histoire avant de s’endormir et qui on un contact régulier avec les livres. Malgré leur jeunesse et leur énergie qui les poussent à s’agiter sans cesse, et bien dès qu’on leur lit une histoire ils se mettent en « mode silencieux » si je puis dire !! Ils sont d’un calme ! Ils ecoutent alors l’histoire avec émerveillement, et ceux à qui cette pratique est inconnue sont incapables de se concentrer, d’écouter ou de rester assis.
La différence est flagrante.
C’est absolument clair.
Pour les parents qui commensent véritablement de bon heure. Bien avant le cp. Vous vous enleves TOUTE pression en commençant à montrer le O et le T dès l’âge de trois ans. Beaucoup d’enfants dont ma maman s’est occupé lisaient à 4 ans de manière quasi courante. Si vous avez la chance de pouvoir commencer très tôt, une chose à ne pas oublier, l’écriture MEME si ce n’est pas facile doit suivre (même doucement). Pour sa part ma fille savait lire et écrire avant de commencer le calcul. C’est un des moyens de décomposer les difficultés et d’avancer avec un rytme certes plus lent mais qui permet de demander à l’enfant de porter l’effort sur une seule chose à la fois, au début. Rémy et cécile qu’en pensez-vous ?
Bien amicalement
Albane
Bonjour,
Je suis d’accord que la lecture est très importante et effectivement elle favorise le sommeil.
Moi-même j’ai « dévoré » les livres quand j’étais petite fille. Mais je me demande si cela n’empêche pas l’enfant de s’endormir tranquillement en pensant à sa journée,; un peu comme un examen des expériences positives et négatives qu’il a vécues pendant la journée; un moment qui lui permette de méditer sur sa journée. Je me demande si la lecture n’empêche pas ce moment calme.
C’est tout à fait complémentaire, Héloïse, et vous avez raison d’en parler. Que font les moines ? Lecture puis examen de conscience. Attention cependant avec l’examen de conscience, ne pas être trop grave et lourd avec de jeunes enfants.
Bonsoir,
merci pour cet article et pour vos astuces « lectures »
Ma fille de 6 ans ne voulait pas apprendre a lire ,jusqu’à il y a1 semaine !!
et puis un matin elle me dit maman je veux apprendre a lire aujourd’hui !!!
j’ai trouvé un livre de lecture ancien de 1967 je crois »Mico mon petit ours » sur le site Manuels anciens et elle adore …. je suis en admiration devant ma puce qui avance a coup de séance de 10minutes qu’elle me réclame plusieurs fois par jour !!!
Et puis un autre merci aussi pour vos histoires du soir
Nous nous y sommes inscrit et c’est un vrai plaisir de faire une lecture partagée avec mon fils de 9ans …
Je trouve que les moments de lecture avec mes enfants sont des instants magiques autant avec ma fille ainée de 12 ans qu’avec ma dernière de 2 ans et demi
Je garde l’idée de la lecture avant le repas …. et testerai très bientôt !!
Bélinda
Merci Belinda. Mico le petit ours est très bon, bravo pour le choix. De courtes séances fréquentes, c’est excellent.
bonjour,
sur le lien Amadou le bouquilon, le livre est indisponible. Serait-ce possible d’en avoir d’occasion quelque part? et d’autres bouquins même.
Merci
C’est une grande amoureuse des livres qui vous écrit… Vous avez tellement raison sur les bienfaits de la lecture !!!! Depuis la petite enfance jusqu’à ….(il n’y a pas d’âge pour le plaisir de se plonger dans un bon livre)… C’est tellement structurant, cela apporte calme intérieur, voyage, imagination, on s’identifie etc. Enfin tout ce que vous avez si bien expliqué!!! J’ai une école alternative (hors contrat) et nous fonctionnons également ainsi : début de journée par une belle lecture et nous travaillons ensuite le français via cette lecture. Cela a tellement plus de sens que des manuels déconnectés. Les enfants adorent. De plus, en « déscolarisant » (je n’aime pas ce mot) mon fils du collège (6ème), cela lui a permis d’avoir enfin du temps pour lire (et pas juste 10min avant de se coucher)… Du coup, il dévore les livres et je recommence à voir sa curiosité revenir… Merci pour tous ces précieux conseils !!
Bonjour,
il vaut toujours mieux ne rien dire à l’école. Il vous faut maintenant suivre les démarches pas à pas. Vous pouvez aller voir l’article « balivernes » en tapant de mot dans la fenêtre de recherche, car le certificat de radiation n’existe pas légalement. Il faudra vous abonner pour faire les choses correctement.
Bonjour Rémi et Cécile,
Quel cours simple, clair et facile à mettre en place. Merci pour vos trucs et astuces ! ce qui est très motivant également c’est d’en connaître la raison, le résultat. J’ai toujours imaginé que la lecture est en quelque sorte des mathématiques appliqués. Qu’en pensez-vous ? plus compliqué que le binaire car association des lettres qui forment des mots, du sens, une vie….
Bonjour Rémy et Cécile,
Je ne partage que trop votre point de vue sur le résultat désastreux généré par la méthode globale ; j’ai toujours imagé cela par demander à nos enfants de construire une maison avant même d’avoir réuni les pierres…et les outils ! Le premier terrain que je reprends dans ses fondement pour mon fils qui est en 6è est justement et inévitablement la lecture, car je suis absolument sidérée du niveau général de la majorité des enfants aujourd’hui ; aucune fluidité, une compréhension altérée et une véritable difficulté à descendre en dessous de la surface des mots. Pour moi qui suis fascinée par les vertus du verbe, je me dis qu’on prive à l’heure actuelle tout un auditoire de la magie des mots..Magie du lecteur, magie de l’écrivain et magie de l’orateur…On voudrait créer une génération « moutons de panurge » dépourvue d’exutoires et de connaissances, qu’on ne s’y prendrait pas autrement…
Bonne soirée.
Oui Aurélie et disons même mieux. La lecture du livre « Machiavel pédagogue » (page des livres recommandés dans le menu) vous exposerait comment il s’agit de retirer à l’individu sa capacité d’analyse et de critique, sa capacité d’autonomie, son indépendance. Une fois cela entendu, on comprend le sens des politiques qui se rejoignent sur ces points. Charge à nous de contrecarrer ce mouvement qui touche le grand nombre.
Bonjour Rémy et Cécile,
Très bon article (comme toujours). J’espère que je vais trouver le temps à la lecture pour mes trois enfants sachant que lorsqu’ils étaient à l’école on avait le temps de rien faire (aller-retour, sport…). J’aimerai cliquer sur « j’aime » mais je n’ai pas de compte Facebook, comment je peux faire pour valoriser cet article.
Merci pour tous
Un commentaire aide déjà beaucoup, merci à vous.
En plus du problème du prix (bien réel), on peut aussi ajouter le problème de la place que prennent les livres. j’ai déménagé il y a quelques années et j’ai préféré donner 90% de mes livres plutôt que de devoir les transporter (on aurait dû rajouter un trajet rien que pour les livres quasiment).
Je suis donc devenu adepte de la bibliothèque municipale qui me permet d’avoir de la lecture pour toute ma famille pour un prix très modique (moins de 10€ par an), mais aussi des brocantes (on trouve parfois des perles qui sont presque données… voir même les gens les donnent vers la fin de la journée pour ne pas avoir à les ramener chez eux), et de l’achat-revente d’occasion (ou de l’échange sous forme de points sur certains sites) via internet.
Dans les grandes villes on trouve aussi des mini bibliothèques de dons (je ne sais pas comment ça s’appelle exactement) : à Clermont-Ferrand il y a une pas très loin du Centre Jaude, dans une ancienne cabine téléphonique réaménagée. On peut parfois trouver des perles et c’est gratuit.
Ça me permet de lire beaucoup, et de ne garder que ce que je préfère (que je vais souvent relire plusieurs fois).
Avec ma fille nous sommes en plein apprentissage de la lecture et c’est vraiment intéressant de voir les progrès qu’elle fait en étant partie du néant le plus total (ah si, elle connaissait les mots qu’elle avait appris par cœur à l’école…). Nous avons juste du mal à lui faire comprendre que si elle ne sait pas, c’est normal (sinon elle n’aurait pas besoin d’apprendre), et que finalement si, elle sait en y réfléchissant un peu (sa première phrase quand on lui pose une question c’est presque toujours « je sais pas », sans même vérifier avant si elle peut trouver la réponse ou si effectivement elle ne sait pas).
Merci Emma.
Bonjour je me présente chrystelle 32ans maman d’une petite fille de bientôt 5 ans je me retrouve dans le cas suivant elle adore apprendre mais le problème c’est que je l’amène á l’école pour cela mais quand elle rentre les seuls choses faites sont des jeux et du dessin et apprentissage de comptine. Elle est en ms. Je suis perdu je sais pas si l’école tourne rond ou si c’est moi mais qu’elle intérêt de lui faire faire une journée entière d’école si c’est pour juste jouer ? Je ne comprends pas pourquoi l’école est laissé à l’abandon alors que nos enfants on besoin d’apprendre. Je ne sais pas si je serai á la hauteur du dèfi je ne veux pas lui gâcher son avenir et si je me trompe comment récupérer la chose j’ai vraiment peur de me tromper si des parents ayant vécu cela pouvait tèmoigner sur leur propre histoire ce serait vraiment gentil merci.
Bonjour Chrystelle, c’est vous qui avez raison, il est totalement anormal que votre enfant n’apprenne rien ou presque.
Vous ne pouvez vous tromper dès lors que vous savez ce que vous voulez et allez chercher les aides utiles.
Oui, regardez les commentaires, vous aurez pas mal de choses.
J’ai écouté la vidéo avec beaucoup d’attention ; tout ce que vous dîtes relève du bon sens, et pourtant, une bonne piqûre de rappel ne fait pas de mal !
En effet, nous le savons bien, la lecture régulière est le support d’une bonne élocution et d’une bonne compréhension dans plein de domaines à condition d’être pratiquée intelligemment : il ne s’agit pas de lire sans comprendre, bien évidemment. Et nous n’avons pas tous le même rythme dans ce domaine. Mais ce n’est pas grave car le plus important est une pratique assidue – mais non contraignante – de la lecture.
Les « astuces » que vous nous proposez pour inciter les enfants à la lecture sont intéressantes : bibliothèque attrayante, choix des collections, etc…
Merci, Rémy et Cécile, pour la qualité de vos articles et vidéos et pour la richesse de vos témoignages !
Merci Sophie.
Eh bien, on peut même lire sans comprendre, ce n’est pas fondamental de comprendre si au départ on a comme objectif que l’enfant reconnaisse simplement les lettres, puis les sons. D’ailleurs, la compréhension d’un texte élaboré ou compliqué passe par une part d’incompréhension: un adulte peut essayer avec Heiddeger, il ne comprendra pas du premier coup. Mais il aura en attendant assimilé un vocabulaire. L’adulte comme l’enfant comprennent en pratiquant progressivement, en assimilant, et on le voit très bien lorsqu’on apprend une langue étrangère: il n’importe pas qu’on comprenne le texte étudié à la première lecture.
Comme vous le dites, c’est la pratique qui compte.
Bonjour et merci pour cet article. Je suis une passionnée de lecture et ce depuis le CP. A la maison je l’avoue je sème mes livres un peu de partout et il n’est pas rare quand quelqu’un demande ce que je fais d’entendre l’un de mes fils répondre : « ben elle lit ». Car c’est pour moi une évidence, pour autant depuis la sixième mon aîné qui aimait lire rechigne et j’ai du mal à trouver comment le satisfaire. En bon ado de sa génération il n’a que le mot manga à la bouche. Je ne doute pas que certains ouvrages de ce type soit très bon mais je n’y connais rien.
Ma question est donc toute bête quels sont les critères pour définir un bon livre?
Car je l’avoue pour qu’il lise je le laisse choisir ( après validation des thèmes abordés dans le livre bien sûr).
La réponse m’intéresse d’autant plus que je suis bénévole dans une bibliothèque scolaire depuis un an et que je passe les commandes!
Merci
Alors là, tr_s intéressant, cela veut dire que si vous aimez lire, pour l’instant vous n’avez pas réussi à faire aimer lire. On en reparlera car ça nous semble important.
Un bon livre ? A chacun de voir mais pour nous: beauté, histoire intéressante et morale, des événements, des dialogues, des personnages consistants, de la surprise, de l’édification…. sûrement plein d’autres choses aussi. Mais ceci est une réponse à la volée, en courant presque.
Pour un enfant, en revanche, il faut que ça lui plaise, et donc il faut que ce soit palpitant. Les histoires vraies ont de l’impact aussi. S’il n’aime pas, qu’il passe à un autre comme nous le disons. Ses premiers goûts serviront de garde-fou pour aller plus loin.
Davantage que le livre lui-même, avant de commencer, c’est la manière dont vous en parlez qui va jouer. Avec certains enfants, on peut dire: « C’est une aventure qui se passe en haute montagne, un drame terrible, mais je pense que tu es beaucoup trop petit pour le lire… » ça a souvent son efficacité.
merci pour cette réponse très rapide. Vous me redonnez quelques pistes perdues de vue en cours de route.
Effectivement la question de la transmission par exemple du gout de la lecture est un sujet intéressant. Dans notre cas cependant la perte du gout de la lecture est en lien avec un « blocage » avec le collège (selon moi) je suis donc optimiste pour qu’il le retrouve petit à petit maintenant qu’il est à la maison sans pression, sans stress et avec un regard bienveillant sur son travail.
bonjour et encore merci pour tous vos témoignages et conseils, notre fils n’aime pas lire, à part les bandes dessinées, hier je lui ai dit que à partir d’aujourd’hui ce serait lecture obligatoire demi-heure après le repas, j’ai préciser pas de bandes dessinées (pour le moment) il rechignait et me disait non je lirai pas, fidèle à l’adolescent qu’il est, j’ai rajouté , tkt pas j’ai eu le déclic de la lecture vers ton âge, il a souri et c’est tu . Première lecture obligatoire tout à l’heure pour tous, ça fera du bien.
Pour information j’ai reçu le guide en fin de semaine, j’ai demandé à mon mari d’ouvrir le colis que j’étais occupé, il l’a lu pdt un long moment avant de me le passer ( premier défi pour moi réussi ).
Bonne semaine à tous .
« Quand le mari adhère, tout roule », dicton école à la maison.
Bonjour à tous,
Je confirme que la méthode syllabique est la meilleure, d’ailleurs mon fils a commencé à lire très tôt et de manière très progressive si bien qu’à 5 ans il savait déjà lire. Si bien qu’en GS de maternelle, il s’ennuyait à mourir et fuguait de sa classe pour se rendre en bibliothèque. Lorsqu’il était bébé, je l’asseyais sur mes cuisses, dos bien calé, et je lisais des histoires bibliques. Si bien qu’il suivait en regardant mon doigt glissé sur la page du livre. Lorsqu’il a eu 2 ans, il a commencé à prendre mes livres et à les ouvrir pour les lire. Un jour, il prit un gros livre, qu’il déposa sur le rebord de la fenêtre et l’ouvrit. Il mimait quelqu’un en train de lire, étonnant ! Car, il y mettait le ton, il mimait tellement bien que j’ai cru pendant quelques secondes qu’il lisait réellement c’était si mignon.
Alors, le voyant très intéressé par les livres, j’ai commencé à l’initié à l’apprentissage des lettres sous forme de jeu. J’ai acheté un tapis puzzle multicolore que vous pouvez trouver d’occasion ou bien dans le magasin Toy’r rus. Chaque morceau contient une lettre ou un chiffre. Et je citais une lettre ou bien un chiffre et je lui demandais de se mettre dessus et cela l’amusait beaucoup. Une fois que l’alphabet était maîtrisé, je suis passée aux syllabiques vers l’âge de 3 ans mais doucement sans le forcer et là ! Ce fut la révélation pour lui, car à 4 ans il commençait à lire de plus en plus de mots. Il lisait tout le temps, car nos sorties étaient chaque fois un prétexte pour lire les panneaux publicitaires : sur la route, dans les métros…Il adorait ça. D’ailleurs, il m’épuisait, car il voulait que je lise tout le temps et quand je fais le ménage ou la cuisine. Vous imaginez, il fallait lui faire comprendre, parce que monsieur montrait son mécontentement et trouvait des arguments très convaincant pour me culpabiliser et loin de me démonter, je trouvais la parade et tout rentrait dans l’ordre. Enfin, l’essentiel est de vous amuser, vous verrez, vous prendrez du plaisir vous aussi à lire. Et vous aurez enfin une fois atteint le but de lui lire Molière, Honoré de Balzac… Il en sera tout émoustillé! N’hésitez pas à lire en alternance c’est très encourageant pour votre enfant, et cela le stimulera encore plus. Lisez aussi dans la journée, dans la salle d’attente du médecin, dans le bus, en voyage, dès que vous êtes en arrêt, dans un parc… Vous ne le regretterez jamais et cela vous fera de très beaux souvenirs avec votre enfant, inoubliables ! Vous en serez très fier. À vous maintenant !
Bien à vous,
Nous voilà lancées mes filles et moi dans cette belle histoire de l’école autrement ! Je viens de passer à l’acte en m’abonnant. Je vous remercie Rémy et Cécile pour la réussite de votre site ! J’ai espoir de pouvoir, grâce à votre expérience, susciter la joie d’apprendre à mes enfants et développer leur curiosité. Merci beaucoup de contribuer à rendre ce monde meilleur.
Merci Yasmine !
Enseignante depuis longtemps et ayant un fils autiste sévère, soit disant déficiant, je recommande pour ces enfants au langage difficile la méthode Borel Maisonny. quand l’enfant n’arrive pas à trouver le son, on fait le geste en face de lui, il retrouve le son, puis le mot qu’il avait dans sa tête. Ensuite, facile d’associer avec une lettre rugueuse type montessori fabricable à la maison, l’enfant associe le son à un geste, une production manuelle (kinésthésique, toucher la lettre) et un enfant qui ne savait rien faire sait assembler des sons et des syllabes puis former des mots… qu’il avait dans la tête! un enfant soit disant incapable de rien peut lire des mots! Il est important de trouver le canal qui lui convient… est-il plus réceptif au son? au toucher? Les alphas sont super, mais pas utilisables pour l’enfant qui ne comprend pas l’imaginaire… Donc pour un enfant différent, le plus important est de savoir ce qui marche avec lui… ce site propose différentes approches, c’est précieux!
« un enfant soit disant incapable de rien peut lire des mots! Il est important de trouver le canal qui lui convient »
Et voilà, vous avez tout dit. Le cerveau a toujours un biais où la sollicitation fonctionne. Ce ont les adultes qui sont en réalité incapables de rien faire avec l’enfant tant qu’ils n’ont pas compris qu’il y avait quelque chose à faire et qu’ils ne se sont pas mis à cette recherche.
Nous avons fait une liste sur la age des livres mais sommes toujours intéressés par des suggetions complémentaires, si vous avez des idées. Merci d’aller voir.
Bonjour, merci pour cet article. En ce qui concerne le choix des livres, nous avons personnellement été aidés par des professeurs qui nous ont donné deux sources intéressantes pour trouver de bons livres: « romans à lire, romans à proscrire » de l’abbé Bethléem qui classe les livres selon leur moralité et commente un grand nombre d’auteurs quant au style ou à la qualité du contenu, et les classe selon les âges. Ce livre de l’abbé Bethléem se trouve d’occasion pour environ 20 euros sur internet. La dernière version, la plus complète, s’arrête malheureusement dans les année 30 je crois. L’autre livre est du RP Sagehomme et va jusqu’aux années 50, il est beaucoup plus fourni, mais il ne donne qu’un indicateur de moralité et ne commente pas les auteurs ou les romans. C’est cependant une bonne base pour commencer des recherches et étayer la bibliothèque familiale. Notre préférence va cependant à l’abbé Bethléem pour le travail de commentaires qui est un excellent indicateur pour des parents ayant peu de temps disponible pour chercher, se documenter, etc… L’esprit est de plus vraiment bon, l’abbé Bethléem avait plus de 50 ans au moment de la révolution des années folles qui a envoyé voler l’ancien monde chrétien (ou ce qui en restait), il a donc un jugement imprégné des anciennes valeurs traditionnelles. Il a été beaucoup critiqué pour son rôle de censeur! Mais un siècle après, on voit bien qu’il avait raison de chercher à étouffer les mauvaises littératures annoncées à La Salette: « les mauvais livres abonderont sur la Terre… »
Nous avons entretemps, sur votre conseil, cherché ces livres, excellente idée !
Merci pour ce lien, c’était très intéressant.
Depuis quelques temps nous lisons des textes théâtrales à haute voix. Il doit ainsi respecter les points, les virgules mais aussi y mettre le ton. Nous déclinons certains passages en étant triste, hilare ou bien suspicieux …
Ça l’amuse beaucoup et moi aussi. Avec son père, il joue aux jeux vidéos (il a 7 ans.) C’est intéressant car il est obligé de lire une consigne et de l’appliquer s’il veut avancer dans le jeu. Il fatigue assez rapidement car il comprend encore assez mal ce qu’il lit (il y a aussi du vocabulaire qu’il ne maîtrise pas tel qu’un « ravin », ou « saisir » etc…).
Sinon, je lui lis les malheurs de Sophie et autres livres du genre (mais là il faut expliquer beaucoup de mots)
Entendu et superbe pour le théâtre, en revanche dites au père de freiner sur les jeux vidéos, l’écran est l’ennemi du cerveau. On en reparlera.
Alzeihemer c’est surtout le diabète du cerveau ! Notre langue est si riche qu’il est triste de la voir appauvrie de jour en jour. Plus on discute et plus on échange plus le vocabulaire grandis ! Une petite anecdote au passage ; lors d’un mariage entre amis jai dégusté le plat principal et j’ai alors dit » je l’aurais crut plus cru que j’aurais crut qu’il était cuit » tout simplement, tout le monde a scotché et moi la première. Cela fesait 2h que l’on discutait de poème et d’auteurs !
Pas mal, mais il eut fallu dire: « Je l’aurais cru plus cru qu’il n’est cuit » 🙂
Bonjour, pour le français que proposez-vous pour les adolescents en seconde générale ?
Merci pour votre réponse 🙂
Bonjour Nathalie, nous avons des centaines de manuels, vous choisissez ce que vous voulez, ils sont tous bons. Notre collection est très complète.
Bonjour Nathalie, nous avons tout ce qu’il faut pour les grands, des centaines de manuels sont référencés pour qu’il poursuive ses apprentissages.
Intéressant article ! Merci
Petit commentaire concernant la télé : Il faut lire l’excellent livre de Michel Desmurget « TV lobotomie, la vérité scientifique sur les effets de la télévision ». C’est une méta-synthèse qui reprend 1193 références scientifiques. Effort, intelligence, lecture, langage, attention, imagination. Tous sont frappés. Sans compter la promotion quotidienne de drogues, alcool, tabac, sexe, mal bouffe. Bref, une arme de destruction massive pour le cerveau et l’âme de nos enfants.