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Même si vous ne faites pas l’école à la maison mais seulement des cours de rattrapage pour votre enfant, ce que nous allons dire sur le français vous concerne aussi. Si vous suivez ces conseils, 1/ le niveau de votre enfant s’améliorera 2/ il s’en trouvera mieux.[/s2If]
Si vous avez un enfant en bas-âge, suivez ces deux liens:
Entrons dans le vif du sujet. Nous attaquons aujourd’hui le français.
Dans le français, il y a d’abord lecture et écriture. Ensuite, il y a différents apprentissages: grammaire, conjugaison, orthographe, poésie, rédaction. Le plus important pour commencer, c’est de NE PAS compliquer l’esprit de l’enfant par une énumération de ce qu’on va faire. Ne dites pas à votre enfant :
« tu vas apprendre à lire, écrire, conjuguer, maîtriser la grammaire »,
ces mots vont lui rendre l’abord difficile. Allez directement au sujet, commencez par la lecture. Quel que soit son niveau, commencer par lire est la plus simple des solutions.
Importance capitale de la lecture : toutes les matières en dépendent.
Sans lecture, il n’y a pas de math, d’histoire, de sciences, ni rien (à part le sport) ! Le prof de math exige que l’enfant sache lire, et bien lire, c’est-à-dire pas seulement survoler, mais intégrer.
Sans un bon apprentissage de la lecture, il n’y aura tout simplement pas de réussite scolaire. On verra plus loin pourquoi la méthode globale, en lecture, produit tant de désastres mais la première chose qu’on peut lui reprocher, c’est de détruite des parcours scolaires. Il est fondamental que l’enfant apprenne à lire et à bien lire.
Ne maîtrisant pas la lecture, beaucoup d’enfants sont incapables d’avancer et c’est là qu’on « diagnostique » ici une dyslexie, là une phobie scolaire, alors que tout simplement l’enfant est bloqué, malheureux et incapable d’avancer ; et bourré de complexes pour ne rien arranger.
Cet apprentissage va durer jusqu’à 18 ans, et non s’arrêter à 12 ans, contrairement à l’idée répandue.
Les enfants qui sont de bons lecteurs font des parcours plus réussis que les autres, toutes les études concordent à ce sujet. Vous avez donc là une matière qui est au commencement, qui prédomine, toutes les autres présupposent que l’enfant sache lire.
Car savoir lire n’est pas seulement lire, c’est aussi s’entraîner à comprendre, à réfléchir, à imaginer, à concevoir, à préparer et à anticiper, etc.
Lire, c’est lire en silence et lire à haute voix
Prenez l’habitude de faire lire l’enfant à haute voix, même s’il a 15 ans. C’est un exercice très favorable à la personnalité, au raisonnement, à la distinction, à la confiance en soi.
Car, vous le savez certainement, la lecture est le moyen privilégié pour développer le cerveau, elle crée des connexions dans le cerveau de l’enfant et tout ce qui crée des connexions dans le cerveau améliore la santé générale et l’équilibre*.
La lecture donne aussi, évidemment, de la culture (donc une certains satisfaction d’en savoir plus et donc un début de joie), elle lui permet de découvrir qu’il y a eu des gens qui ont vécu, fait des choses avant lui, écrit, raconté leur histoire (il n’est donc pas seul et il apprend qu’il trouvera peut-être des amis dans les livres, des expériences qui vont l’aider), ça ouvre son horizon et encourage ses qualités, et donc sa personnalité.
La télé est incapable de faire ça parce que lorsqu’on lit, on produit des connexions neuronales que la télé ne produit pas (vous savez qu’une heure de télé diminue votre espérance de vie de 20mn, comme il est dit dans cet article). C’est important à savoir.
Par quoi commencer en lecture
Donc, commençons par lire un texte abordable, vous pouvez le lire en alternance, chacun votre tour, c’est un exercice sympa de lire à deux. Si l’enfant est timide, faites-le seul(e) au départ.
Dans l’article Les 10 étapes pour apprendre à lire à mon enfant, que nous vous recommandons d’aller lire, nous indiquions une méthode progressive. Avant les cours de lecture, il y a la lecture du soir, que vous faites au petit avant qu’il s’endorme. C’est très important, vous l’avez fait sans le moindre doute. Dans cet article, on respectait une progressivité et c’est là un point crucial.
La progressivité
Car s’il y a une chose que vous ne devez pas louper, c’est la progressivité de votre enseignement. Progressez lentement. Dites puis redites les choses, n’hésitez pas à vous répéter. Ce que vous dites une fois n’est pas forcément complètement ingéré par l’enfant, il entend parfois un mot sur deux. Vous sentirez lorsqu’il a vraiment compris.
Ne jamais laisser un enfant être perdu
Les exercices que vous ferez respecteront cette progressivité, un exercice permet d’ingérer les choses progressivement et on verra qu’il est important de ne jamais laisser un exercice raté derrière soi. Comme un scientifique ou un philosophe, l’enfant doit toujours avoir un pied en lieu sûr, partir d’un point connu et intégré. Qu’il se sente en sécurité. De même qu’en escalade, vous devez toujours avoir 3 points (mains, pieds) assurés pendant que le quatrième cherche une nouvelle prise. Donc une chose à ne pas faire, c’est avancer alors que l’enfant a lâché prise, ne comprend plus. Prendre du retard dans le programme n’a pas d’importance. Le plus important, c’est que votre enfant ne soit jamais perdu.
Et pour éviter qu’il soit perdu en lecture, on va évidemment prendre une méthode syllabique qui est la seule à permettre une progression respectueuse du développement du cerveau de l’enfant.
C’est dire que toutes les méthodes globales ou semi-globales sont formellement… non seulement déconseillées mais à proscrire. Le cerveau de l’enfant a besoin de faire ses connexions progressivement, les unes après les autres, et seule la méthode syllabique, progressive, partant du début, est la bonne. La méthode globale part du milieu, elle embrouille, elle crée d’immenses ravages dans l’esprit des enfants et finalement produit la dyslexie et toutes sortes d’autres maux. La méthode globale est responsable d’un nombre incalculable de troubles à l’école et plus tard. Donc, pas de méthode globale ou semi-globale. Nous nous sommes engagés à rendre votre enfant heureux et nous avons dit que la condition, c’était d’employer la bonne méthode.
Lecture à haute voix: l’enfant n’articule pas
L’enfant marmonne, n’articule pas, s’y reprend à 3 fois à chaque début de mot. Tout à fait normal.
Exercice amusant à faire: prenez un livre épatant et plein d’images, avec un texte suffisamment simple. Demandez à l’enfant de le lire avec un crayon à papier entre les dents.
Refaire l’exercice de temps en temps.
Cet exercice se pratiquait dans les bons cours de diction ou de théâtre, il y a encore quelques temps.
Variante antique: mettre un galet dans la bouche.
La lecture, par goût
Le meilleur moyen de donner le goût de la lecture à votre enfant, c’est d’échanger avec lui sur ce qu’il lit. Lire n’est pas seulement une activité écolière, c’est un passe-temps et il faut que ça le devienne pour l’enfant.
Il lit parce que vous lisez. C’est important car recommander à un enfant de lire alors qu’on ne lit pas soi-même n’est pas pertinent.
Il lit parce qu’il trouve des livres dans la maison. Pas partout non plus, il faut éviter la surabondance et la quantification. Mais il y a des livres sur votre table de chevet, dans le salon. Entourez la bibliothèque de mystère ! Pour ce faire, bon nombre de pères d’écrivains célèbres ont adopté comme méthode d’interdire à leur enfant de toucher aux livres de la bibliothèque: cela avait pour conséquence que l’enfant était très fortement attiré par les livres et qu’il le faisait en douce. Le père le savait et le voyait faire, parfois tard la nuit, avec satisfaction. Vous aurez peut-être vous aussi votre stratégie mais peu importe, l’important est que le livre soit pour lui un objet respecté, aimé et convoité.
Nous l’avons dit, pratiquement tous ceux qui réussissent très bien dans la vie lisent. Et très peu d’entre eux regardent la télévision; la plupart, jamais. C’est notre cas, nous n’avons plus de télé depuis 10 ans et les enfants ne la réclament pas, ils l’ont oubliée.
Il est important que vous fassiez lire votre enfant avant de s’endormir. C’est reposant pour le cerveau et facilite le sommeil. Nous avons toujours dit à nos enfants que lire le soir était important et presque obligatoire. On trouve facilement des livres sur le net pour 90 centimes d’euros, également chez Emmaüs, encore qu’il faille reconnaître les bons ouvrages.
L’une d’entre vous écrit en commentaire : « Mieux vaut lire peu de bons ouvrages, bien écrits, porteurs de connaissances, de beaux sentiments et de modèles repérables, que des tas d’ouvrages moyens aux qualités banales. » Il est certain que les ouvrages de piètre qualité n’apportent rien et même peuvent dégoûter l’enfant; demandons-nous de temps en temps : « quels livres emporterais-je sur une île déserte pour mon enfant ? » Une recherche sur internet vaut la peine car la littérature pour les petits et même pour les grands n’est pas toujours de qualité.
Concrètement
En cours, le texte que vous choisissez de lire ou qui se trouve dans le programme par correspondance (par exemple Amadou le bouquillon) sera reçu par l’enfant en fonction de la manière dont vous allez lui présenter. Vous pouvez en dire un mot, sans raconter ce qui va se passer.
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Lorsque vous faites cours de lecture, vous êtes assis(e) à côté de votre enfant pour lire avec lui. Lorsque ce sera son tour de lire, vous vous assurez qu’il ne se trompe pas. Il met le doigt sous les lignes. Plus tard, il sera face à vous ou à côté de vous pour faire une lecture d’un texte d’histoire, de français, voire de philo.
Il n’est pas mal de choisir d’être à côté de l’enfant plutôt qu’en face, pour lui éviter de se sentir observé, pour relâcher la pression. Cela sera vrai en particulier pour les parents qui ont du caractère. Pour les jeunes apprenants, soyez patient(e) avec eux. Vous allez épeler tout simplement « b-a, ba », il le fera à son tour et c’est comme ça que ça va commencer. Donnez le temps, faites-en un peu chaque jour ou presque mais pas plus de 7-10 minutes, d’accord ? Il est important de ne pas aller jusqu’à la fatigue mentale, c’est trop jeune pour ça.
Pour les plus grands, soyez patient(e) aussi ! L’enfant lit, se trompe parfois, c’est normal. Soyez doux et douce, ne vous emportez pas. Ce qui est facile pour vous est très difficile pour lui (ou elle).
Avec nos « moyens », nous lisions, ils suivaient, de temps en temps nous nous arrêtions et ils devaient dire le mot qui suivait. Ce procédé amusant les aidait énormément à se concentrer. Utilisez ce truc !
Lisez un paragraphe et demandez à l’enfant ce qu’il a compris. Demandez-lui bientôt ce qu’il pense qu’il va se passer. Ce sont là de très bons exercices oraux qui facilitent l’apprentissage du français.
L’enfant qui n’aime pas lire
Mireille nous dit:
Ce que j’ai toujours trouvé bizzare je suis quelqu’un qui adore lire, K. m’à toujours vu lire,je lui faisais beaucoup la lecture quand il était petit mais apparemment il n’a pas eu de déclic pour la lecture.
La lecture vient avec le premier livre qu’on aime. Reste à le trouver, ce livre ! Pour ce faire, interrogeons l’enfant: quelles histoires te plaisent le plus ? S’il ne dit rien, énumérez: des histoires de poursuites, des histoires de navigation, des romans policiers, des histoires de bateaux ?…
Maîtriser le langage
La lecture n’est pas réservée aux 4-12 ans, au contraire, vous pouvez et devriez poursuivre au-delà, et même à 18 ans. Pour notre part, nous faisons régulièrement la lecture à haute voix d’un texte au début des repas. Des textes très variés, romans, poésie, philo, évangiles… Les parents lisent mais les enfants sont invités à lire aussi. Les plus grands grommèlent, mais ils s’exécutent finalement et apprécient, sans oser le dire. Ils acquièrent peu à peu de quoi les rendre plus sûrs d’eux, plus éloquents.
Or, chez les jeunes, l’éloquence est centrale, la « tchatche » détermine ceux qui sont estimés et respectés. Elle leur permet aussi de défendre leur point de vue et de ne pas se retrouver écrasés sans argument ou incapables de dire une réplique. Bref, la lecture va être la matière privilégiée pour maîtriser l’expression orale, avec la rédaction, dont nous parlerons bientôt.
Une méthode d’apprentissage de la lecture éprouvée: la Méthode Fransya. Bien parler, bien lire, bien écrire : Donnez toutes leurs chances à vos enfants.
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D’autres livres: voyez sur la page des livres que nous recommandons.
* : Alzheimer, on le sait, c’est essentiellement une diminution de l’activité cérébrale et des synapses, et ceci se produit certes par maladie mais aussi et surtout par la diminution de l’entraînement cérébral.