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Qui est qui ? Qui décide sur la scolarité ? | Ecole à la Maison

Qui est qui ? Qui décide sur la scolarité ?


Il arrive fréquemment que les parents nous disent que leur enfant n’a pas très envie de faire l’école à la maison. Cela rejoint une autre question fréquemment évoquée: l’enfant ne veut pas travailler. Qui est dans le refus. La question ici est qui décide de quoi, qui a quel rôle, qui est qui, au juste.

Voir aussi

Une maman nous dit:

Mon fils préfère retourner à l’école, nous devons renoncer. Pourtant, j’ai adoré cette expérience. Mais il aime trop ses copains et aussi il aime mieux être dehors à jouer, même si j’ai utilisé la méthode de Singapour et le maximum de jeu, on s’est beaucoup amusé, rien à faire il veut arrêter l’école à la maison.

Ici, certains vous diraient que vous vous y êtes mal pris. Peut-être que vous le pensez d’ailleurs.

Peut-être que vous tirez cette conclusion de ce que vous lisez sur ce blog, où nous vous disons que tout dépend de vous et pas tellement de l’enfant. L’enfant reflète ce qu’il a vécu. Si on lui a donné du plaisir à apprendre, il veut continuer. Et donc, s’il veut arrêter, c’est qu’on s’y est mal pris ?

Eh ! bien, aujourd’hui, nous allons tempérer. Et en même temps vous pousser à réagir. A reprendre le flambeau.

L’enfant peut-il aller seul vers les hauteurs ?

Où est-ce que ça cloche ?

Nous allons d’emblée vous le dire: ce n’est pas à l’enfant de décider sur certains sujets.

Ce n’est pas à lui de décider parce qu’il n’en a pas les moyens. Il ne voit pas au loin dans sa vie. Il n’a pas les perspectives.

Qui est qui ? https://l-ecole-a-la-maison.com

Certes, nous préconisons la bienveillance, nous favorisons l’écoute. Mais nous ne vous privons pas de votre rôle, de votre vision, de vos ambitions, de vos exigences.

Vous voyez des choses que l’enfant ne peut pas voir.

Qui est qui ? Quel est votre rôle ?

Que voit l’enfant ? Son [s2If current_user_cannot(access_s2member_level1)]plaisir propre, avant tout. Surtout quand il vous dit qu’il préfère l’école à cause des copains ou parce que la prof est gentille. Il n’est pas conscient du niveau ou de la pédagogie de l’école.

Comment est-ce qu’on en arrive à cette remise en question du projet, dans ce cas où l’on entend et accepte que l’enfant veuille retourner à l’école (et nous avons vu ici comment ça pouvait se passer), alors qu’on sait que cette école-là est néfaste ?

Le point crucial, c’est que dès le départ, il y avait dans votre tête cette idée que c’est l’enfant le véritable décisionnaire. Que son point de vue est central.

Or, ce n’est pas le cas. Le point de vue de l’enfant est périphérique pour tout ce qui concerne l’orientation de sa scolarité. De même qu’il est périphérique concernant les finances familiales, qui pourtant le concernent !

L’enfant ne décide pas sur le choix de l’école ou de la maison. Ce n’est pas lui qui décide ou non de suivre un cursus. Car il est incapable de choisir ce qui est bon pour lui sur le long terme. Il veut simplement se faire plaisir maintenant.

Si les ballades en forêt ou les travaux de bricolage l’intéressent plus que la table de multiplication, il va en forêt ou au bricolage. Certes, il est excellent d’aller en forêt, de faire du bricolage ou de faire les foins. Faire des maths seulement est moins bon que faire des travaux des champs seulement.

Mais le mieux serait de faire les deux. Car le corps et le cerveau ont besoin d’être sollicités tous les deux. Ce n’est donc pas lui qui va choisir car évidemment, il va prendre ce qu’il préfère.

Un enfant préfère le sucre aux légumes, également. Que lui donnez-vous plutôt, de préférence ?

Si son point de vue prime sur le vôtre, à quoi sert une maman ? Tous les enfants aiment courir et bouger et n’aiment pas compter. C’est normal.

Mais peut-être qu’ils aimeront compter les balles de foin, les arpents ou les kilos. Ou les hêtres et les chênes du bois. Quelle sera votre méthode ?

Et si vous n’aviez pas envie de compter les arbres et suivre plutôt le programme scolaire ?

Vous n’aurez pas le choix, l’un dans l’autre, de toute façon, il faudra (…) Déjà accompagné ? connectez-vous (en cas de souci, voir la FAQ) [/s2If] [s2If !current_user_cannot(access_s2member_level1)]plaisir propre, avant tout. Surtout quand il vous dit qu’il préfère l’école à cause des copains ou parce que la prof est gentille. Il n’est pas conscient du niveau ou de la pédagogie de l’école.

Comment est-ce qu’on en arrive à cette remise en question du projet, dans ce cas où l’on entend et accepte que l’enfant veuille retourner à l’école (et nous avons vu ici comment ça pouvait se passer), alors qu’on sait que cette école-là est néfaste ?

Le point crucial, c’est que dès le départ, il y avait dans votre tête cette idée que c’est l’enfant le véritable décisionnaire. Que son point de vue est central.

Or, ce n’est pas le cas. Le point de vue de l’enfant est périphérique pour tout ce qui concerne l’orientation de sa scolarité. De même qu’il est périphérique concernant les finances familiales, qui pourtant le concernent !

L’enfant ne décide pas sur le choix de l’école ou de la maison. Ce n’est pas lui qui décide ou non de suivre un cursus. Car il est incapable de choisir ce qui est bon pour lui sur le long terme. Il veut simplement se faire plaisir maintenant.

Si les ballades en forêt ou les travaux de bricolage l’intéressent plus que la table de multiplication, il va en forêt ou au bricolage. Certes, il est excellent d’aller en forêt, de faire du bricolage ou de faire les foins. Faire des maths seulement est moins bon que faire des travaux des champs seulement.

Mais le mieux serait de faire les deux. Car le corps et le cerveau ont besoin d’être sollicités tous les deux. Ce n’est donc pas lui qui va choisir car évidemment, il va prendre ce qu’il préfère.

Un enfant préfère le sucre aux légumes, également. Que lui donnez-vous plutôt, de préférence ?

Si son point de vue prime sur le vôtre, à quoi sert une maman ? Tous les enfants aiment courir et bouger et n’aiment pas compter. C’est normal.

Mais peut-être qu’ils aimeront compter les balles de foin, les arpents ou les kilos. Ou les hêtres et les chênes du bois. Quelle sera votre méthode ?

Et si vous n’aviez pas envie de compter les arbres et suivre plutôt le programme scolaire ?

Vous n’aurez pas le choix, l’un dans l’autre, de toute façon, il faudra l’astreindre, par le plaisir ou la discipline. Mieux vaut par le plaisir. Mais vous savez aussi qu’il n’y aura pas toujours de plaisir.

C’est pourquoi nous avons introduit la notion de challenge dans l’accompagnement: le challenge, c’est annoncer à l’avance qu’on va en baver mais c’est surtout se dépasser.

Qui est qui ? https://l-ecole-a-la-maison.com

A votre avis, le chef d’orchestre fait comment ? Et l’entraîneur ? Et le prof de théâtre ? Ils impulsent. Ils guident. Ils prennent en main. Ils distribuent les rôles.

Ne soyez pas comme une maman accompagnatrice d’une sortie scolaire qui n’a justement qu’un rôle d’accompagnatrice. Orchestrez ! C’est votre enfant, pas un petit inconnu sur lequel vous n’avez aucun droit ni devoir.

Il n’y a pas que la scolarité. Souvent, il y a une chose à faire, elle est obligatoire, incontournable. A vous de trouver la méthode, et nous vous en suggérons plusieurs.

Alors, si vous hésitez, vraiment, repensez la question.

L’enfant a besoin de directions, d’être guidé.

Qui est qui ?

Qui est le guide, qui est guidé ? Qui conduit vers le haut et qui suit cette voix qui élève ?

Un poids excessif

Nous consultons l’enfant sur des tas de sujets, mais pas sur le choix de la scolarité: c’est un poids trop lourd à porter pour lui. Nous ne lui parlons pas des finances du couple qui pourtant le concernent directement, ni sur les menus ou l’endroit des vacances, ni sur le choix des musées ou de la plage: nous sommes les organisateurs qui orientent vers ce qui nous semble le mieux et auquel l’enfant ne songera pas par lui-même ou repoussera par flemme, méconnaissance, goût personnel…

Il faut un chef d’orchestre ou un capitaine à bord, et c’est vous. C’est vous, le parent, qui avez la responsabilité d’orchestrer la vie de l’enfant. Pas lui.

Savoir à l’avance évite les heurts

Vous voyez ainsi que si vous êtes le décisionnaire, la possibilité que l’enfant veuille retourner à l’école va nettement diminuer.

Et s’il sait profondément dès le départ que c’est vous qui décidez, il n’y pensera même pas.

De cette façon, il ne sera pas torturé. A chaque fois qu’il travaillera avec vous, il ne sera pas en conflit intérieur entre ce que vous voulez et ce qu’il voudrait.

Or, il est important de ne pas faire subir ce genre de doute à l’enfant, qui n’a pas à être partagé et en conflit intérieur.

         Qui est qui ?

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Question ci-dessous de Myriam :

OUI je suis heureuse de votre position par rapport à ce thème. Je souffre de cette différence de vision qui me paraît importante dans la famille, avec la plupart des familles en EM que j’ai côtoyé et côtoie toujours. J’avoue que je manque d’égards et d’amour pour ces parents-là car ce comportement m’exaspère et m’hérisse le poil. Et je rencontre plus ce comportement chez les parents en EM et pédagogies alternatives que les autres parents restés classiques. Je ne suis pas exclue de la difficulté car , en plus, je vis seule avec mon fils de 13 ans, et c’est facile de l’inclure dans les décisions. Surtout qu’il paraît mature et aime que je le responsabilise. Mais comment définir la bonne limite? (qui doit bouger en fonction de l’âge, je suppose?) Cordialement Myriam

Notre réponse:

Interrogation riche ! Oui, les limites bougent, nous en reparlerons d’une manière très approfondie. Comment les définir ? Dans l’idéal, il faut avoir

  • un bon discernement,
  • une bonne éducation,
  • une fermeté de caractère,
  • un but.

Il peut être utile d’écrire sur une feuille ce qu’on refuse, y compris dans le détail: « A 13 ans, je ne peux permettre que mon fils… » Aller dans les détails n’est pas superflu car cela permet d’approfondir ses propres agacements, limites, tolérances. On s’apercevra, en écrivant, que certaines choses sont dénuées de sens, que d’autres sont fondamentales, et surtout on découvrira des choses qu’on n’aurait pas imaginées. Exemple ? « Je ne tolérerai jamais que ma fille porte des mini-jupes. Elle doit être bien habillée. Car elle peut rencontrer des gens qui médiraient d’elle et de notre famille. Mais au juste, qu’est-ce que je souhaite que les gens voient de nous ? Que pensent-ils déjà ? Quelle image donnons-nous ? Les autres pensent-ils que mes enfants sont heureux ? Equilibrés ? Instruits ? » Ainsi, de ce genre d’introspection peuvent sortir des idées dans tous les sens, des perspectives. Il y a aussi ce fait que plus vous avez une certaine exigence, couplée à une certaine sévérité aimante, plus l’enfant aura une richesse intérieure et des ressources pour y répondre ou pour les contourner, ce qui va amener chez lui des propositions différentes, plus subtiles, plus profondes, mieux motivées. Enfin, vous solliciterez l’enfant de manière à ce qu’il remette les choses en question le moment venu avec une bonne posture, des propositions intéressantes.

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