« Mon fils souhaiterait devenir zoologiste mais c’est la crise tous les soirs pour les devoirs des matières qu’il n’aime pas. »
Il arrive fréquemment qu’un enfant ne veuille faire que quelques matières. Il va apprendre, avec nous, à travailler des choses qu’il n’aime pas. Oui, on peut choisir les matières avec l’école à la maison. Mais pour devenir zoologiste, l’enfant devra en passer par des matières incontournables et qu’il n’aimera pas forcément au début.
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Rappelez-vous ceci:
1/ Les matières qu’on croit ne pas aimer, ce sont ces matières qu’on a mal reçues, qui nous ont été mal enseignées. Un bon enseignant fait aimer ce qu’il aime. Ce qu’on aime, c’est ce qu’on a aimé faire; c’est-à-dire qu’on a ressenti du plaisir et qu’on a été valorisé. Il vous suffira donc d’apprendre à valoriser votre enfant en travaillant, avec du défi, du challenge, du jeu, vous verrez que ça marchera très bien.
2/ La vie lui imposera des épreuves et il importe qu’il ne soit pas déboussolé à ce moment-là ; qu’il ait eu l’habitude de l’adversité. Mais pas dans la souffrance, voilà le point. On habitue l’enfant à connaître beaucoup de choses mais par degré, on ne le confronte pas à des difficultés qui dépassent trop ses capacités. C’est l’apprentissage pour le parent de la progressivité. Nous montrons pas à pas comment faire dans l’accompagnement.
3/ Le cerveau a besoin de variété dans les apprentissages. C’est une erreur énorme de focaliser sur les quelques matières que l’enfant aime. Le cerveau a besoin d’explorations, d’hypothèses nouvelles, de recherche dans l’inconnu et même dans une certaine difficulté, bien mesurée. Comprendre après n’avoir pas compris est extrêmement motivant et bon pour cet organe central qu’est le cerveau.
Car l’harmonie cérébrale et intellectuelle passe par le plus vaste horizon possible, avec des ancrages forts ponctuels. C’est-à-dire que l’esprit doit à la fois avoir des spécialisations et en même temps des champs de découverte de l’inconnu. C’est ce qui construit le mieux. Ainsi, Pascal disait: « Il vaut mieux savoir un peu de tout que tout sur très peu.«
Comme un château avec de solides fondations et permettant de voir loin. Au contraire d’une tour très haute mais avec une base trop étroite.
4/ L’enfant peut aimer certaines matières que l’adolescent détestera. C’est courant. Et à ce moment-là, il sera handicapé si l’on a fait l’impasse sur les apprentissages des matières qu’il découvre tardivement. Ainsi en est-il de ces jeunes qui découvrent la voile aux Glénans et se mettent à s’intéresser à la trigonométrie alors qu’ils détestaient ça.
Conclusion: oui, l’école à la maison permet de mettre légèrement de côté des matières que l’enfant déteste, et d’appuyer davantage sur ce qu’il aime. Mais ne faites pas l’erreur de négliger des matières qui lui sont et lui seront utiles, même si vous n’en avez pas conscience. Comme on le voit dans l’accompagnement, ce n’est pas une matière qui est à rejeter entièrement mais des chapitres sans intérêt. Et Dieu sait qu’il y en a…
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