L'enfant parle
Vous êtes nombreux à souhaiter aller plus loin dans l’éducation bienveillante, spécialement suite à notre premier article de la série "Rencontrer les sentiments de l'enfant". C’est évidemment au cœur de notre sujet. Pourtant, ce n'est pas directement lié à l’enseignement scolaire. Mais vous et nous savons que le scolaire ne se passera pas aussi bien si l'enfant est perturbé. Or, il ne sera jamais aussi perturbé que lorsqu'il a l'impression de ne pas être entendu.
"Parfois, il hurle aussi et se montre insupportable"
Oui, c'est vrai. L'écoute est possible à condition que l'enfant soit dans de bonnes dispositions.
Mais nous n'allons pas attendre.
S'il est dans une révolte, nous ne l'acceptons jamais. Il n'est possible d'entendre l'enfant que dans la mesure où il est de bonne foi, ce qui n'est pas forcément acquis, et lui-même respectueux de ce que nous lui donnons. Il ne remet pas en cause ce que nous sommes sur le fond.
De même, nous ne tolérons pas les disputes entre enfants, nous mettons un terme juste à temps, tout en sachant que
les petits accrochages existent et sont nécessaires à l'équilibre: mais c'est au parent à savoir quand intervenir, et en général, c'est très tôt !
Nous disons cela parce qu'Elena ci-dessous a fait un commentaire (ci-dessous) dans lequel elle exprime un ras-le-bol de cette "écoute", alors qu'elle est débordée par des enfants avec lesquels elle essaie d'éviter les accrochages, autrement dit avec lesquels
elle est en conflit !
J’avoue qu’aujourd’hui c’est l’article de trop!
Je me sens au bout du rouleau. J’ai ma grande de 6ans qui commence à me faire de l’attitude et j’essaie de passer de l’âge enfants à jeune fille sans trop d’accrochage. Mais c l’enfer! Elle veut tellement d’indépendance et en même je la sans assoiffés de structure et de rigueur que je ne sais plus où mettre de la tête. Mon deuxième qui, par bonheur est un garçon, donc mon de « chialage », veux faire c trucs sans que c sœurs le dérange, et donc moi j’essaie de le motiver au partage et à la sollicitude pour amoindrir les conflits.
Notre réponse:
"Bonjour Elena, merci pour ce message. Il est hors de question pour nous d'encourager une espèce d'écoute naïve de tout ce que les enfants veulent bien. Nous nous opposons fréquemment à cela.
Vous dites : " j’essaie de passer de l’âge enfants à jeune fille sans trop d’accrochage"
Cela signifie que vous tolérez les accrochages. Or, c'est hors de question. Il est hors de question que l'enfant nous remette en cause sur le fond ou que les enfants se disputent entre eux de manière continue.
Nous le voyons dans le chapitre consacré à l'autorité et en reparlons ailleurs, par exemple ici.
En outre, l'absence de CPC produit certainement un flou. Vous savez à quel point nous tenons à encadrer suffisamment l'enfant. Non, il ne se permet pas de discuter, il obéit au plus tard à la deuxième demande et nous ne lui donnons pas toute licence de se comporter comme il veut. Il est la glaise que nous transformons en œuvre, et non "notre professeur" comme osent le prétendre certains pédagogistes et mouvements à la mode. Vous êtes le capitaine à bord ! Nous entendons l'enfant au plus profond de lui dans la mesure où, bien sûr, il n'est pas dans une mauvaise attitude. Voulez-vous que nous en parlions de vive voix ?"
Quand il est équilibré, l'enfant parle
Une fois cette mise en garde faite, et que l'enfant est respectueux, disponible, à nous de nous mettre à l'écoute.
L'enfant parle et nous devons le recevoir. Plus tôt on se situe dans le flux de paroles, plus la source est pure et plus on peut aider l'enfant. La fin du discours est souvent polluée, comme un fleuve: par le ressentiment, la colère, la frustration. Si l'on montre à l'enfant qu'on l'écoute, on [s2If current_user_cannot(access_s2member_level4)] prévient, on empêche le développement de sentiments négatifs.
Il est incontestable que le fait de rejoindre les sentiments de l’enfant, de le rejoindre lui-même en fait, va énormément désamorcer les situations de blocage, de démotivation ou de conflit. Et on n’a jamais complètement vaincu ces problèmes.
Auparavant, nous devons à nouveau insister pour que vous regardiez toutes les vidéos de Daniel Amen ici et là, et les revoir dans un mois. Toutes. Car il s’agit de vraiment intégrer et mettre en place la nouvelle cuisine, le repos, le sommeil et tout ce qu’il préconise. Toutes les difficultés que vous rencontrez viennent du cerveau ou d'une dissociation entre cœur et cerveau, ce qui revient au même car nous avons à conduire le cerveau là où veut aller le cœur !
Nous vous recommanderons d’acheter le livre de Faber et Mazlich (Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent) si vous êtes dans cette situation, et qui inspire cet article.
[amazonjs asin="2981161067"]
Tout d’abord, nous devons aider les enfants aux prises avec leurs sentiments.(...) la suite est réservée aux membres accompagnés, pour activer votre accès membre, passez par ici. Déjà membre accompagné ? Connectez-vous dans le menu du site (en cas de souci, voir la FAQ). [/s2If] [s2If current_user_can(access_s2member_level4)]prévient.
Il est incontestable que le fait de rejoindre les sentiments de l’enfant, de le rejoindre lui-même en fait, va énormément désamorcer les situations de blocage, de démotivation ou de conflit. Et on n’a jamais complètement vaincu ces problèmes.
Auparavant, nous devons à nouveau insister pour que vous regardiez toutes les vidéos de Daniel Amen ici et là, et les revoir dans un mois. Toutes. Car il s’agit de vraiment intégrer et mettre en place la nouvelle cuisine, le repos, le sommeil et tout ce qu’il préconise. Toutes les difficultés que vous rencontrez viennent du cerveau !
Nous vous recommanderons d’acheter le livre de Faber et Mazlich (Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent) si vous êtes dans cette situation, et qui inspire cet article.
[amazonjs asin="2981161067"]
Tout d’abord, nous devons aider les enfants aux prises avec leurs sentiments.
Aider les enfants aux prises avec leurs sentiments
1. Ecoutez avec toute votre attention
2. Accueillez les sentiments à l’aide d’un mot : « Ah ? Oh ? Hum ! Je vois. » Pas plus.
3. Nommez les sentiments et ressentez-les.
4. Utilisez l’imaginaire pour lui offrir ce qu’il désire.
Voyez ces illustrations:
Ce qui comptera ensuite, ce sera votre attitude: il est indispensable que l'enfant vous sente présent et sincère, impliqué dans son problème. Le fait de reformuler son sentiment va vous aider à le comprendre.
Pour vous entraîner, nous vous proposons 7 phrases d'enfant, et vous reformulez:
L'enfant dit |
Un mot qui décrit son sentiment |
Quelle phrase avec ce mot pourrait montrer que vous rencontrez le sentiment de l'enfant ? |
J'ai envie de pas travailler ce matin ! |
|
|
Je veux de la confiture, pas du miel ! |
|
|
Tom m'a dit que j'étais nul ce midi et il a renversé son yaourt sur moi |
|
|
J'ai envie de casser la figure de Jérémy |
|
|
La prof a dit qu'on n'irait pas au skate-parc, parce qu'un imbécile a rigolé en classe, rien que pour ça, elle est débile |
|
|
On a trop de boulot le soir à la maison |
|
|
Marie devait venir mais elle ne vient pas finalement |
|
|
J'ai raté trois tirs au but en deux séances ! |
|
|
Papa n'est jamais là… |
|
|
Vous pouvez commencer par ce travail, nous enchaînerons sur l'étape suivante la prochaine fois.
Les illustrations sont tirées de ce livre. Vous avez tout intérêt à l’acquérir si ce sujet vous intéresse. Nous y reviendrons lors d'une prochaine étape.
Ah ! oui: merci de mettre un commentaire ci-dessous !
[/s2If]