Le bac utile ? Comment enfant peut obtenir gros salaire


Nous nous sommes posé la question dans « mettre en pratique » et ailleurs. Le bac est-il utile ? Vers quelles écoles se diriger ? Quels sont les trucs ? Comment votre enfant peut obtenir un gros salaire ?

Aujourd’hui, les métiers atteignant des niveaux techniques très élevés, la formation professionnelle a bien des avantages. Avec des apprentissages qui dépassent ceux de la Sorbonne à sa plus grande époque, tant les techniques sont savantes, elle est loin d’être une voie à négliger. D’autant que, pendant ce temps-là, l’université s’est effondrée et représente une voie de garage que nous conseillons fréquemment d’éviter.

Si en plus votre diplôme est de la Faculté, alors là vous pouvez être sûr qu’il n’a aucune valeur.

La Faculté, c’était fantastique au moyen-âge ! c’est là qu’il y avait le savoir, les formations les compétences. Mais c’est fini. Et laisser entendre que c’est encore le cas, c’est ne rien savoir du monde de l’éducation. Du moins, s’il se trouve encore des savoirs, ils seront très peu profitables aux jeunes.

Le Bac aujourd’hui, si vous y tenez vraiment, passez-le. Mais ne comptez pas qu’il vous aidera dans la vie.

Voyez la vidéo mais voyez également la suite plus bas, qui vous donne d’autres éléments :

Les diplômes ? dans le monde du travail, plus grand monde ne recherche de « diplômés », on cherche des compétences réelles, des expériences, des travaux réalisés plutôt que du savoir théorique.

Mieux valent les bacs pro

Avec une formation pro, votre enfant sera très certainement moins benêt que son comparse ayant une « maîtrise » ou un « deug » hélas (voilà un syllepse syntaxique bizarre mais vous nous pardonnerez).

Entre les Grandes écoles (privées) et la formation professionnelle, ou les universités étrangères (Autriche, Chine, Russie, USA, Japon, Inde, Grande-Bretagne, pour les plus intéressantes), il y a largement de quoi éviter la Fac, voie sans issue, si ce n’est vers le chômage.

Comment les jeunes de l’école à la maison font pour le Bac ?

Le décret d’application numéro 2020-641 relatif aux modalités de délivrance du baccalauréat général et technologique pour la session 2020 a été publié le 27 mai.

L’article 2 précise que les établissements privés dispensant un enseignement à distance sont exclus du dispositif de contrôle continu.

Leurs élèves devront donc passer l’épreuve du baccalauréat au mois de septembre.

Vous savez d’une part que vous faites passer le Bac à votre enfant si vous le voulez, ce n’est pas une obligation. Si vous le décidez, il faudra donc passer par la case « examen ». Il n’y aura pas moyen d’y échapper. Mais le passage de l’examen n’est-il pas un excellente occasion de fixer une échéance solennelle à l’enfant ? Cela l’habitue à passer des examens. Cela marque la fin d’une période de prime-jeunesse et le début de la vie adulte. Cet événement sans grande conséquence sera donc tout de même un plus, car le jeune aura vécu quelque chose de plus que les autres.

Et après le Bac, où aller ?

Il y a tellement de bons plans qu’aller vers une Fac est totalement stupide !

Evitez la Fac

Nous en parlons dans l’accompagnement, mais le plus grand mal que vous puissiez faire à votre enfant sur le plan de l’instruction, c’est de l’envoyer dans le monde de la pensée vide, et sans aucun savoir-faire.

Université des toilettes
La Fac, univers peu reluisant, votre enfant y sera formaté avant d’aller au chômage…

Voilà le monde de l’école et celui de la Fac. Dans cet article, Jean-Robert Pitte, ancien président de la Sorbonne, répond sans ambage:

Que vaut le baccalauréat aujourd’hui à vos yeux ?

Il ne vaut rien et ça fait longtemps qu’il ne vaut plus rien. C’est une usine à gaz sans intérêt. Il est même nuisible pour les jeunes puisqu’ils ont ensuite le droit de s’inscrire dans n’importe quelle filière universitaire tout en ayant malheureusement beaucoup de chances d’échouer. On leur faire croire qu’ils peuvent tout faire avec un baccalauréat. C’est un problème de niveau bien sûr, mais aussi d’orientation. On ne veut pas faire de la véritable orientation qui consiste à aider les jeunes à trouver leur voie de manière à ce qu’ils aillent dans les filières du secondaire et du supérieur s’ils en sont capables et en ont envie. Ne pas vouloir faire ça, c’est dramatique car c’est laisser les jeunes dans l’illusion.

Vous voyez, même un ancien président de la Sorbonne parle comme nous.

Enseignante en séries technologiques dans le XVe arrondissement de Paris, l’auteur de ces lignes raconte de son côté les surnotations forcées, les directives du ministère, les élèves reçus au bac sans que leurs notes aient été enregistrées, etc.

Dans ce petit monde forclos de l’enseignement, tout est circonscrit dans l’abstraction – voilà le premier problème en fait -, qui a créé au cours des siècles des modes de pensée figée, normalisée, pétrifiée, ne débouchant sur pas grand chose. Ce n’est pas là que votre enfant trouvera du travail. Au contraire, Pôle-emploi déborde de diplômés de la Fac.

Même symptôme dans tout le monde francophone: Belgique et Québec souffrent d’un même mal universitariste vain, stérile et en retard sur presque tout (entre les profs soixante-huitards dogmatiques et les chargés de cours suppléant à l’absentéisme des premiers, le choix est mince).

D’ailleurs, au Québec, touché par cette plaie « française » depuis des lustres, il y a un symptôme parlant: les enfants de l’école ont un moins bon niveau que les autres enfants du Canada et, de surcroît, les garçons ont un moins bon niveau que les filles (ce que les féministes refusent de reconnaître).

C’est que la francophonie est entièrement subjuguée par un centralisme étatique et une fascination pour l’abstraction. C’est l’école à la française, celle de l’échec et du chômage. Méfiez-vous ! C’est un modèle à ne pas suivre, à ne pas écouter.

Vous feriez une erreur d’envoyer votre enfant à la Fac. Cela arrive quand on s’en occupe trop tard ! Ne vous laissez pas piéger par les facs. Votre enfant mérite mieux que ce toboggan vers l’échec.

Notez d’ailleurs que la formation pro conduit bien plus facilement aux bons et grands diplômes que la Fac ! Il y a une évolution possible parce que le talent est possible chez les pros, alors que les Fac bloquent la route aux inventifs et aux talentueux; nous en savons quelque chose, et c’est d’ailleurs une chance d’être blackboulé de ce monde: on évite ainsi d’y perdre son temps.

A l’étranger

Par définition, à l’étranger, sauf quelques exceptions, le Bac français ne vaut plus rien. Il n’y a guère que quelques institutions éducatives qui croient encore qu’on fait encore en France de bonnes scolarités et qui n’ont pas varié d’un cil depuis 30 ans que le Bac français est tombé en désuétude. Cette façon de voir vous indique précisément des établissements peu modernes, et donc peu intéressants. Une administration anglaise ou allemande n’est guère mieux qu’une administration française et ce n’est pas la peine d’éviter les facs françaises si c’est pour se retrouver dans des équivalents étrangers.

Vous verrez ci-dessous comment réagissent les grandes écoles qui sont au courant de ce que vaut le Bac.

Enfin, il y a des formations pros à l’étranger ! apprendre à bâtir une chapelle à Saint-Petersbourg ou mettre au point des machines à Baïkonour, régler le cours du Gange, excaver des mines au Népal, construire une flottille à Antigua ou anticiper les ouragans dans le désert du Nouveau-Mexique, c’est quand même plus passionnant que de s’asseoir sur un banc et écouter un quelconque disciple de Cohn-Bendit vous faire la morale bien-pensante et vous faire faire des QCM politiquement corrects !

On nous dira que les grandes écoles exigent le Bac

Certaines, oui. Sont-elles intéressantes ? Voilà la question que vous devez dépouiller. On inscrit trop à la va-vite les enfants dans des établissements sans vraiment avoir regardé [s2If current_user_cannot(access_s2member_level1)](…) suite réservée aux membres accompagnés. Pour vous abonner, cliquez ici. Membres accompagnés, connectez-vous.[/s2If] [s2If current_user_can(access_s2member_level1)]leurs résultats. Ce n’est pas le choix qui manque !

Musk pas diplomes ecole maison
Elon Musk fait partie de ces gens qui n’embauchent pas en regardant les diplômes

Pour de bons métiers, il faut de bonnes grandes écoles

L’Epitech, ou 42, écoles réputées pour le numérique, prennent des enfants motivés, peu importe le dossier scolaire. Y aller avec un CV ne sert strictement à rien ! Il faut le Bac, certes, mais ce n’est pas parce qu’on le considère comme valorisant: c’est parce qu’il y a une règlementation française contraignante. mais même avec des résultats très faibles en maths, par exemple.

Ces écoles font ensuite leur écrémage dès le premier trimestre, en allant chercher la motivation à coups de « piscines »: période-test durant laquelle les élèves doivent travailler en auto-gestion, sous pression, surveillés par des aînés (des gamins de seconde ou troisième année) durant plusieurs semaines, avec peu de repos. S’ils réussissent, ils sont gardés. C’est là que l’établissement voit si le jeune a envie de réussir et sait quelque chose. Et l’écrémage fait partir 20% des élèves dans les premières semaines.

Le prix de ces écoles ? Très élevé, en général, mais… très bien pris en charge. L’école se chargera de vous expliquer si des banques partenaires s’occupent de monter un emprunt adossé ou non à l’Etat. Ainsi, les études de Gauvain ont été financées… sans nous. Nous n’avons déboursé que le prix de sa chambre à Bordeaux.

Et les écoles faisant ainsi, ou négligeant le Bac, sont nombreuses, tout en étant celles qui sont sur la crête des meilleures.

Gauvain s’est retrouvé dans cette école sur entretien de motivation, alors que son carnet scolaire était passable. Il savait qu’il voulait intégrer cette école, rencontrée durant un Salon pour étudiants.

Des jeunes parfois asociaux (« geeks ») trouvent dans ces écoles des places enviées et se retrouvent responsabilisés, valorisés, et… redoutablement compétents.

Si votre enfant a le Bac avec 10 sur 20, il peut intégrer l’une de ces écoles, où il aura déjà plusieurs offres d’emploi avant d’avoir commencé ses 5 ans d’études !

Ces emplois offerts sous contrat dès le premier jour, il faudra les refuser, bien sûr, car les très bonnes écoles font monter leurs étudiants très haut sur le marché. Nous voyons des étudiants de très bonnes écoles, dans des domaines très spécifiques, prétendre à une paye qui est supérieure à celle du président des USA (31.300€ par mois) ! Les étudiants de l’école de Gauvain (qui a été envoyé en stage à Paris et Kuala-Lumpur), prennent tellement de grade que les très grosses entreprises mondiales leur envoient leurs meilleurs chasseurs de tête et tentent de les séduire avec des voitures, des maisons offertes, des avantages pour eux et leurs futures femmes… Le but pour les entreprises, c’est de les embaucher avant qu’ils passent en 3ème année, car ils deviennent trop chers.

Ce qui est vrai en informatique est vrai aussi dans des tas de domaines: monde naturel, management, organisation, logistique, où la demande est énorme.

Autrement dit, vous avez d’un côté des enfants qui n’ont même pas beaucoup travaillé à l’école, qui ont dégoté la bonne grande école et après lesquels des entreprises courent avec des contrats énormes, des propositions vraiment à tomber par terre, pendant que leur génération encombre des facs avant d’aller s’inscrire à Pôle-emploi, parfois en ayant travaillé plus dur !

Ces écoles ne font pas trimer les jeunes comme des bêtes de somme, à part la première période d’écrémage impitoyable, elles leur donnent des compétences rares.

Gauvain nous racontait que certains « 3ème année » étaient considérés comme des pachas. Il y a dans leurs métiers numériques des cotes, un système de points pour indiquer votre niveau de compétence, comme le classement ATP du tennis ou l’Elo des joueurs d’échecs. Un jeune de 22 ans peut avoir une cote supérieur à un responsable informatique d’une grosse société internationale, c’est courant. Nombreux sont les responsables de parcs informatiques de Visa, de Mastercard, de Total ou du monde de la Banque, qui viennent apprendre leur métier auprès de ces gamins. Dans la petite école de province, des soi-disant pontes débarqués de New-York ont vite déchanté devant des gosses, très respectés, capables de pirater leurs systèmes informatiques en « 2-2 », comme ils disent, et sous leurs yeux. On en a vu se mettre à pleurer, après 3 heures de tests, découvrant qu’ils étaient en fait assez minables !

Ce genre d’école, il y en a quelques-unes.

Un monde où la compétence passe avant les titres est un monde magnifique. Même l’enfant dévalorisé et rejeté toute son enfance peut trouver sa place et sa respectabilité. Surtout quand il réalise qu’il possède des compétences qui valent de l’or et que des gens importants lui montrent les marques de respect que son grade mérite.

Filles et garçons

Un truc: envoyez votre enfant dans des écoles où son sexe est faiblement représenté: il aura davantage de chances de trouver un excellent poste.

Pour info, notez qu’il n’y avait qu’une fille dans la promotion de Gauvain. Elle était de ce fait privilégiée et a bénéficié d’offres d’emploi et de choix meilleurs que les autres: les entreprises qui ont des informaticiennes sont rares et les désirent, les équipes exclusivement masculines les réclament !

Au contraire, en filiales Sanitaire et social, par exemple, il n’y a presque pas de garçon. Dans le Gers, on a vu une classe de 30 où il y avait 27 filles. Qui aura du travail à coup sûr ? Le garçon qui n’est pas désagréable y est le roi du monde et il est inutile de vous dire que les jurys féminins (souvent traversés de conflits entre femmes) leur feront des avantages indéniables.

Les Salons pour étudiants

Les Salons sont un bon moyen de dénicher ce qui pourrait tenter votre enfant. Ne vous contentez pas d’en faire un seul. Rien que dans votre région, vous en trouvez plusieurs, souvent vers mai-juin.

Les journées d’intégration

Les écoles ont des journées portes-ouvertes. Voire des journées d’intégration pour leurs candidats.

Conclusion: avant de réfléchir au Bac, regardez quelle voie votre jeune adulte recherche, et comment les écoles sur cette route sont à aborder. Dans le classement des meilleures écoles,celles qui exigent le Bac sont moins nombreuses qu’on le croie.


Claire Polin Chère amie, Cher ami,

Je voudrais vous partager ma petite découverte des vacances.
Il s’agit d’un livre récemment publié, écrit par un professeur de philosophie : Du Mammouth au Titanic, la déséducation nationale, d’Anne-Sophie Nogaret.
Peut-être l’avez-vous entendue sur une radio ou croisée dans l’un de vos journaux favoris ?
En tous cas, elle ne mâche pas ses mots.

Son témoignage vous plonge dans les rouages inhumains de l’Éducation nationale.
Et, franchement, la descente fait froid dans le dos, même si elle a beaucoup d’humour et une plume fine et agréable.

Des livres témoignages de professeurs, j’en lis régulièrement depuis des dizaines d’années. C’est malheureusement monnaie courante et c’en serait presque désespérant.
Si je n’œuvrais pas au sein de SOS Éducation, si je ne voyais pas que les choses PEUVENT bouger, j’aurais peut-être été tentée de fermer sagement le livre… pour ne pas savoir.
Déni de réalité.
Par lâcheté.

C’est d’ailleurs ce que dénonce Anne-Sophie Nogaret dans son livre…
… et dans sa vie de professeur.

Ce qui me plaît particulièrement dans son témoignage, c’est cette grande clarté de jugement.
Car elle ne se contente pas de vider son sac. Elle nous décortique les mécanismes à l’œuvre, met à jour les nombreux sophismes sous-jacents, ces faux raisonnements qui aveuglent et poussent avec conviction aux pires absurdités.

Je l’ai déjà remarqué avec plusieurs personnes, devenues « profs » après avoir travaillé en entreprise : on n’entre pas dans l’Éducation nationale sans subir une insidieuse transformation.
Et ce livre explique bien pourquoi : le seul moyen de soumettre un professeur, c’est la manipulation.
C’est la pratique managériale la mieux partagée de l’Éducation nationale.
Le professeur doit être suffisamment souple pour prendre les coups avec le sourire.
Car dans le prisme en vigueur, l’agresseur est une victime.

Gare à vous si vous sortez du rang, surtout si c’est pour sanctionner !
Et même s’ils ne sont pas d’accord, au fond, les professeurs s’autocensurent, au nom d’une idéologie devenue nouvelle morale du meilleur des mondes.

« Ils l’oublient trop souvent car cela les arrange, mais les profs constituent à eux seuls la pierre angulaire de l’école : bien qu’ils n’aiment rien tant que se représenter eux-mêmes en victimes de l’institution, ils en constituent pourtant la meilleure courroie de transmission. Sans leur concours diligent, l’idéologie à l’œuvre depuis des décennies n’aurait jamais pu agir de façon si efficace. De façon (du moins je l’espère) inconsciente, ils sont passés maîtres dans l’art de se tirer une balle dans le pied et de pleurnicher ensuite sur le sort qui s’acharne, incapables de comprendre que ce « sort » n’existe pas et qu’ils s’infligent eux-mêmes ce sur quoi ils se lamentent. »

Oui, j’apprécie aussi sa force de caractère qui refuse de compromettre son amour de la République et des élèves.
Ou simplement sa dignité, que beaucoup de professeurs ont enfouie profondément pour pouvoir se laisser insulter par les élèves sans avoir à les punir…
… et plus particulièrement : sans avoir à les punir contre l’avis de leur hiérarchie.

Et que dire des passages hauts en couleurs sur l’incroyable pantalonnade du bac, où la présidente du jury, après avoir vainement tenté de lui faire remonter les notes par différents moyens de pression lui lance : « ce qu’il vous faut savoir, c’est que le contenu d’une copie n’intervient pas dans sa notation » !

Tout le monde en prend pour son grade.
Car les parents aussi sont responsables de la faillite. Non pas tous, précise-t-elle : comme il y a encore des professeurs honnêtes, la plupart des parents soutiennent les professeurs.
Mais le vice du système est justement de ne pas les prendre en compte : par le truchement de la judiciarisation et par le simple fait qu’on entend davantage celui qui fait scandale, les parents les plus pénibles sont aussi ceux devant qui on s’agenouille.

Et enfin, l’auteur révèle avec audace les contradictions extrêmes de ces vaillants défenseurs de l’égalité et de l’antiracisme, qui prônent sans le savoir les pires communautarismes…

Les solutions nécessaires pour s’en sortir ?

Anne-Sophie Nogaret n’y va pas avec le dos de la cuillère :

Revenir à la « verticalité symbolique » : au-dessus de l’élève, le professeur, qui lui-même est soumis à une évaluation non idéologique ni administrative, mais disciplinaire et réellement pédagogique
Remettre à leur place les parents qui couvrent les violences de leurs enfants
Se débarrasser des syndicats idéologiques qui « cogèrent » l’Éducation nationale
Remettre à la justice et aux services de santé mentale les élèves qui en relèvent, pour éviter la psychologisation et la judiciarisation outrancières
Stabiliser les programmes scolaires : les disciplines ne se renouvellent pas tous les 5 ans…
Favoriser les enseignements progressifs, permettant à l’élève de répéter et de progresser à son rythme
Assurer les prérequis à chaque niveau
Revaloriser l’enseignement technique
Former les professeurs par un tutorat avec des enseignants chevronnés
Oser dire à certains qu’ils ne sont pas faits pour être profs
Désidéologiser les inspections pour en faire une évaluation honnête des compétences des enseignants…

Si je devais retenir une chose de ce livre, c’est le courage.

Nous devons, vous et moi, encourager les professeurs à tenir leur rôle, contre les élèves injurieux voire violents, contre les pressions psychologiques incroyables de leur hiérarchie, contre la bien-pensance hors sol, digne d’un roman orwellien et surtout, peut-être, contre leurs propres peurs.

Vous pouvez compter sur SOS Éducation pour les soutenir.
Et je vous invite à le faire aussi, en rejoignant notre combat.

Je vous souhaite le meilleur.

Claire Polin
Présidente de SOS Éducation


Québec : le problème grave de réussite des garçons francophones

Mario Dumont revient sur les réactions liées à la publication d’une étude qui tend à démontrer qu’au Québec le taux de diplomation aux études secondaires a peu ou prou stagné, alors que les Ontariens ont vu leur taux augmenter considérablement depuis une décennie. Et ceci pour des dépenses sensiblement similaires.

Il n’y a pas de quoi être fiers de notre réaction collective face au désastre de la faible diplomation au Québec. Les citoyens ont blâmé le gouvernement comme un corps étranger et les politiciens ont joué leurs cartes pour marquer des points faciles sans avoir le courage de nommer les choses.

[Note du carnet : parmi les réactions pavloviennes, celles qui expliquent machinalement ces mauvais résultats en invoquant le fait que Québec a 20 % d’écoles privées en partie subventionnées. Selon cette critique, l’école privée attirerait les plus nantis et les plus doués. D’une part, les systèmes publics connaissent aussi un écrémage (géographique ou par des programmes particuliers) : gageons que les élèves des écoles publiques des banlieues cossues en Ontario ont de meilleurs résultats que ceux des milieux pauvres). D’autre part, plutôt que de vouloir limiter le choix scolaire et les écoles privées, il faut en faciliter l’accès aux élèves des milieux moins nantis grâce à des bons scolaires ou des bourses.]

Il y a un problème grave de réussite scolaire des garçons, en particulier des garçons francophones. Difficile de trouver les solutions étant donné qu’il est à peine permis de nommer le problème. Tout semble tabou. Un écart entre anglos et francos, un écart entre gars et filles, comment aborder ces réalités dans l’univers de la rectitude politique absolue ?

Les garçons ! Depuis belle lurette, une frange plus radicale du mouvement féministe conteste même le fait qu’on établisse un tel constat. Depuis le début des années 2000, on entend un bruit de fond à l’effet que ces thèses découleraient d’une volonté détournée d’attaquer le féminisme.

Négation

Ce discours féministe très poussé va jusqu’à nier des statistiques claires et jusqu’à fermer les yeux sur le drame que cela signifie pour la prochaine génération. Vous avez l’impression qu’il s’agit d’un point de vue marginal ? Je dois vous répondre qu’ils font suffisamment peur pour que bien peu de politiciens n’aient osé attaquer la chose de front durant des années. Qui risquera de se mettre à dos une féministe, même une fanatique, en 2018 ?


Encore cette semaine, les politiciens ont fait semblant de ne pas voir. On parle de budget et de bureaucratie. La CAQ propose une maternelle 4 ans pour tous les enfants.

Au mieux, certains osent glisser le mot garçon dans une phrase timide. Mais personne ne prend le taureau par les cornes. Personne n’ose dire que l’école n’est simplement pas faite pour les garçons.

Personne n’ose questionner les milliards investis dans les CPE, dont le but initial (et vite oublié) était de réduire significativement le décrochage. Personne n’ose dire que les fortunes que nous avons investies pour répondre aux demandes syndicales sur le ratio maître/élèves furent visiblement un coup d’épée dans l’eau.

Les anglos ?

Quant à l’écart entre anglophones et francophones, voilà la preuve qu’au-delà des médiocrités de notre ministère de l’Éducation, lorsque les parents et la communauté ont profondément à cœur l’éducation, cela fait une différence. Les Québécois francophones se fient à l’État. Nous sommes hypnotisés par la foi en l’État.

Nous donnons la moitié de notre paye à l’État. Nous nous fions à ce bon gouvernement pour s’occuper de l’éducation de nos enfants. Parce que la réussite de nos enfants, ce n’est plus notre affaire, c’est l’affaire d’un ministre, d’une bande de fonctionnaires, d’une commission scolaire et d’enseignants. « Ils sont payés pour ça ! »

Le gouvernement néglige l’éducation ? Nous avons le gouvernement que nous méritons. Et nous obtenons les résultats scolaires que nous méritons.

Le seul point positif : l’éducation s’installe comme un sujet électoral incontournable. Cette semaine, les quatre partis politiques se sont comportés comme des poules mouillées aveuglées face à des chiffres troublants. Il faudra mieux.

[Note du carnet : Notons que ce n’est pas un trait de tous les francophones. Les taux de diplomation avoisinent les 91 % chez les Franco-Ontariens contre 64 % pour les francophones au Québec. Mais l’école est au cœur de la communauté franco-ontarienne. L’école est y considérée comme un moyen de protéger la langue et de favoriser le développement de la francophonie en Ontario. Les parents y accordent une importance fondamentale à l’éducation. À l’instar des anglophones québécois et de plusieurs communautés culturelles au Québec, plus particulièrement asiatiques.]

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