Une question se pose. Des tas de questions se posent.
Souvent, on voudrait faire le bon choix et on a des tas de questions. Mais nous allons voir que trouver la réponse dépend énormément de la manière dont on pose la question et dont on s’apprête à recevoir la réponse.
Poser une bonne question est l’art du coach, se poser une bonne question est un art de vivre.
« Combien d’heures dois-je faire pour aider vraiment mon enfant ? » « Est-ce que je peux faire l’école à la maison alors que je n’ai pas les compétences ? » « Est-ce que cela va désocialiser mon enfant ? » « Que faire alors que ma fille est déconcentrée et nerveuse ? » « Comment gérer ma vie professionnelle et le temps passé avec mon enfant ? »
Voilà des questions typiques. Les questions de ce genre sont les plus fréquentes, elles sont posées sur Yahoo assez souvent, par exemple ici.
Avant de répondre à ces questions, il faut savoir d’abord[s2If current_user_cannot(access_s2member_level3)]qui va vous répondre.
Qui va vous répondre, qui écoutez-vous ?
Qui écoutez-vous ? Quelle source d’information est fiable à vos yeux ?
Vous savez ce qui se passe quand on cherche une réponse sur internet, la plupart du temps: on (…) la suite dans votre accompagnement (cliquez ici) déjà accompagné ? connectez-vous (dans le menu) (en cas de souci, voir la FAQ). [/s2If] [s2If current_user_can(access_s2member_level3)]qui va vous répondre.
Qui va vous répondre, qui écoutez-vous ?
Qui écoutez-vous ? Quelle source d’information est fiable à vos yeux ?
Vous savez ce qui se passe quand on cherche une réponse sur internet, la plupart du temps: on va chercher la réponse qui nous convient le mieux, qui nous rassure. Donc, la première question à se poser, c’est : “Pour faire le bon choix, qui est-ce que j’écoute ?
C’est une question avant les autres. Vous allez entendre: “moi je n’ai absolument pas l’étoffe d’un enseignant”, “je n’ai aucune fibre pédagogique”, “priver l’enfant de ce contexte socialisant ce n’est peut être pas l’idéal”, ou pis encore “tu ne me sembles pas avoir les compétences pour enseigner l’orthographe et la grammaire” (tout cela relevé sur des sites qui en parlent). Le sommet semble être: « tu es égoïste de choisir l’école à la maison et de décider à la place de ton enfant de ne pas le mettre à l’école. »
En l’occurence, cette réflexion est extraordinaire. N’est-il pas tout aussi égoïste de « décider à la place de son enfant de le mettre à l’école », sachant ce qu’il en est la plupart du temps, et de le priver de l’enseignement de qualité à la maison ? ça l’est sans doute même plus: lorsqu’on songe à l’école à la maison, c’est qu’on pense à son enfant, qu’on s’en préoccupe. La majorité des parents mettent l’enfant à l’école sans y penser. L’école à la maison, avec l’investissement et le soin qu’on y apporte, c’est la générosité même ! Mais on voit bien que dans ce monde, on inverse tout. Vous n’avez surtout pas à vous culpabiliser d’y réfléchir.
Est-ce que ces avis vous ont fait avancer ? Pas vraiment, n’est-ce pas ?
Tout le monde a un avis sur tout
C’est un peu le problème récurrent: tout le monde se croit obligé de donner son avis.
Quand vous devez changer de voiture, prenez-vous l’avis d’un retraité qui n’a jamais conduit, ou plutôt celui par exemple d’usagers, de garagistes, de concessionnaires ? Pour l’école, l’enseignement et spécialement l’école à la maison, est-ce que j’écoute les avis de gens qui ne connaissent pas la question, qui parlent de l’école à la maison avec des a priori, qui critiquent sans savoir ? Les enseignants ne connaissant pas l’école à la maison, est-ce à eux que je vais poser la question ?
une question se pose
L’avis général n’est pas pertinent. L’opinion générale non plus
Souvent, on a tendance à laisser parler notre petite voix intérieure qui dit “c’est la démocratie, chacun a le droit d’avoir son avis”. Non. C’est un peu comme si les passagers d’un avion intervenaient et influaient sur la manière de piloter en donnant leur avis. Serait-ce bien raisonnable ? Si les choses se passaient comme ça, on irait au crash, pas vrai ?
Si vous prêtez l’oreille à “tout le monde”, vous entendrez des tas de choses mais la plupart vous mettra dans le doute et vous n’avancerez pas. Les “opinions” des gens qui ont toujours un avis à donner sur tout vont vous troubler. Or, vous avez besoin de lucidité, de calme, d’objectivité.
Tout le monde peut-il vous répondre ? Non. Là, nous parlons de nos enfants. Ce qui importe, c’est d’avoir des avis pertinents. La réponse que je cherche viendra de gens qui ont pratiqué ou qui fréquentent la question de près et qui peuvent donner des avis pertinents.
Nous parlons de votre enfant, nous sommes dans un domaine qui pour vous ne relève pas de l’opinion publique mais de ce qui est vraiment important dans la vie, de l’absolu.
Par conséquent, le plus important dans votre décision, c’est de l’alimenter avec des avis de gens qui connaissent la question. Pleins d’avis, passionnés, neutres, objectifs, subjectifs, raisonnables ou déraisonnables, peu importe. Vous allez les lire, les écouter si ce sont des vidéos, et “maturer” tout ça en vous.
une question se pose
Reconnaissez les questions ouvertes et les questions fermées
Une question ouverte vous ouvre un horizon, une question fermée vous le ferme.
Par exemple: la question « est-ce que je suis heureux ? » n’a comme réponse que « Oui », « Non », ou « Je ne sais pas », et vous voilà bien avancé ! Une question fermée vous enferme, elle ne vous procure aucune joie parce qu’elle ne développe pas votre activité cérébrale. Or, votre activité cérébrale, notamment l’imagination (créativité) est votre première source de joie et de santé !
Comment se poser une bonne question, c’est donc reconnaître ce qu’est une bonne question. Choisissez plutôt des questions telles que « comment vais-je faire aujourd’hui pour être plus heureux ? », « qu’est-ce qui me ferait très plaisir », « que voudrait mon enfant ? » Ces questions appellent un nombre illimité de réponses, ce sont des questions dites ouvertes.
“Maturer” la question
Prenez une feuille et un crayon, mettez ce que vous entendez et pensez par écrit, sur deux colonnes, les avantages et les inconvénients à VOS yeux. A gauche les inconvénients, à droite les avantages. Puis, vous laisserez passer un peu de temps.
Et soyez vraiment apaisé(e), il y a des réponses sur ces questions : “mon enfant va-t-il être désocialisé ?” et “aurai-je les compétences ?” Dans la vie, l’essentiel de ce qui arrive, c’est nous qui le provoquons.
Si vous dites « je n’ai pas le temps », c’est que vous n’avez pas envie
Si vous voulez une chose, il y a 90% de chances que vous l’obtiendrez. Même si vous n’avez aucune compétence pour ça. Ni l’argent, ni le temps. Mais si vous dites « je n’ai pas le temps », alors la vérité c’est probablement que vous n’en avez pas vraiment envie.
Nos enfants ne se sont jamais désocialisés. Et nous avons réussi à les enseigner sans être enseignants, sans avoir de formation d’enseignants. Nous étions « zéro pointé » pour ce qui était d’enseigner. Et tout s’est très bien passé.
Mais la réponse est beaucoup moins importante que la manière d’aborder la question.
L’état d’esprit qui me permet d’entendre la bonne réponse à ma question
Il est très important pour vous d’être dans un état d’esprit détendu, relaxé. On ne peut prendre de bonne décision dans le stress ou la précipitation. Comment allez-vous faire pour trouver le calme alors que cette question qui concerne votre enfant vous stresse et que, par ailleurs, il y a le reste des soucis de la vie ? Votre stress va retomber aussitôt que vous aurez intériorisé: “Je souhaite recevoir une réponse à ma question, je vais accueillir la réponse avec joie et bienveillance.” Vous allez cultiver votre sérénité, éteindre la radio et la télé, ne plus surveiller votre cellulaire ou votre messagerie d’ordinateur, vous allez faire le silence, respirer profondément et restaurer votre paix intérieure. A ce moment-là, vous pourrez reprendre votre recherche et la réponse vous apparaitra d’elle-même.
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