PISA 2023: éléments intéressants


La nouvelle version de PISA apporte des enseignements.

Une fois n’est pas coutume (ce qui veut dire que c’est la première fois que nous faisons cela), nous vous copions-collons ici l’article de L’IFRAP, organisation souvent pertinente, et y apporterons nos commentaires.

Article de l’IFRAP: https://www.ifrap.org/education-et-culture/pisa-la-baisse-de-la-performance-nest-pas-une-surprise-mais-la-consequence-de-34-ans-de-non-reforme

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Ce mardi, l’OCDE a publié les résultats PISA qui comparent la performance des élèves à travers le monde. Si l’édition 2022 met en lumière une baisse mondiale du niveau des élèves, elle confirme également la moindre performance des élèves français et l’effondrement des capacités en compréhension et en mathématiques depuis le début des années 2000. Une lente agonie de la performance des élèves qui n’est que le reflet du refus mordicus des majorités gouvernantes successives à réformer notre système éducatif. Or, ce n’est pas comme si les solutions n’étaient pas connues. Depuis 2012, l’OCDE rappelle que l’autonomie des établissements scolaires et une gestion locale sont les clefs d’une meilleure performance des élèves. Des constats partagés par la Cour des comptes depuis 2013 et la Fondation IFRAP depuis 2014.

Pour rappel, l’évaluation PISA (pour programme international pour le suivi des acquis des élèves) réalisée par l’OCDE depuis le début des années 2000 se fait, pour cette édition, sur un échantillon de 8 000 élèves de 15 ans répartis dans 335 collèges et lycées.

[Notre commentaire: attention, on parle ici d’une évaluation PISA prenant comme année de référence la dernière étude 2022. Selon nous, il s’agirait de regarder ce qui se faisait à un moment où le niveau était encore acceptable, soit 1980. Le cas échant, il faudrait revoir toutes les notes très nettement à la baisse. La catastrophe relevée par l’OCDE est donc bien plus grave que cela.

De plus, PISA prend aussi en compte d’excellentes et rares écoles, qui remontent la note.]

Sans surprise, PISA 2022 (2023) confirme la baisse du niveau des élèves français

Pendant longtemps, la baisse des résultats des élèves français dans le classement PISA a été justifiée par l’augmentation du nombre de pays comparé : 40 pays lors du 1er classement en 2003 contre 81 pays lors de cette dernière édition 2022. Aujourd’hui (et enfin !), tout le monde s’accorde pour constater le décrochage de la France où, pour les trois thèmes analysés (mathématiques, sciences et écrit), les élèves français affichent une performance en dessous de la moyenne de l’OCDE.

[Notre commentaire: le déni a été total en effet aussi bien du côté des pouvoirs politiques que de la grosse presse. Nous sommes plus libres que l’IFRAP et pouvons donc le dire: aussi bien France-Info que toute la Maison de la Radio (France-Inter, France-Culture etc.), Europe 1, RTL, RMC, Le Monde, Libération, L’Express, Le Point ou n’importe lesquels des médias subventionnés ont toujours trouvé des excuses de toutes sortes pour ne pas laisser le public connaître la vérité. A l’époque – et c’est encore largement le cas -, ces médias évoquaient systématiquement des problèmes de « moyens », de « réforme du gouvernement qui a du mal à passer » et ce genre de choses peu crédibles. En réalité, et ils l’avouaient, révéler la vérité « faisait le jeu de l’extrême-droite« . On se souvient que ce motif a été l’argument devenu règle directrice. Cela suffisait à clore tout débat.Curieusement, c’était aussi le cas dans toute l’Europe. En fait, mes journalistes invoquant la « liberté de la presse » suivaient un mot d’ordre impératif dans tout l’Occident.

Et c’est ce qui conduit à l’extraordinaire retournement de situation actuel, accéléré par la somme des erreurs commises par les gouvernements du bloc de l’Ouest. C’était prévisible.

En attendant, c’était donc une censure, vieille comme Bismarck*, qui empêchait ces gens de se préoccuper du sort des enfants, livrés à l’ignorance scolaire.

Dans leur aveuglement, ils ont ainsi contribué puissamment à ce que rien ne soit entrepris… ce qui bien sûr a conduit à la faillite de leur école républicaine. Bravo, Messieurs, les adversaires de la République n’auraient pas fait mieux. Voilà donc le message: si vous voulez détruire un mauvais système, laissez-le tourner en roue libre: il s’effondrera de lui-même.

Quant aux parents, il fallait dès 1990 quitter l’école publique, tenter de trouver une école privée chrétienne ou créer une école eux-mêmes, ce qui était périlleux, c’est pourquoi beaucoup ont fait l’école à la maison qui leur assurait une qualité]

En mathématiques et en sciences, cette sous-performance est constante depuis le début des années 2000 tandis que la performance en compréhension s’effondre particulièrement depuis 2012. L’OCDE le dit sans détour : « dans l’ensemble, les résultats de 2022 sont parmi les plus bas jamais mesurés par l’enquête PISA dans les trois matières en France ».

Source : OCDE

Si la baisse, entre 2018 et 2022, de niveau est générale dans les pays étudiés, elle est particulièrement marquée en France :-21,5 points en mathématiques, -19 points à l’écrit, -6 points en sciences.

[Notre commentaire: il faut bien réaliser que PISA ne regarde pas le reste. Imaginez une évaluation du niveau d’Histoire ! Alors que les enseignants eux-mêmes sont généralement incapables de faire trois phrases cohérentes au sujet de Louis XIII, de faire un bilan territorial ou économique de la Révolution française, de dire combien il y a eu d’empereurs en France ou qui fut le roi Rodolphe, de dire ce qu’étaient les routes commerciales au temps des Gaulois, de faire un topo sur Pépin le Bref ou Etienne Marcel, d’expliquer le rôle du Parlement de Paris au temps de Marie de Medicis ou d’évoquer les relations du Royaume de France avec l’Espagne, on se doute bien que les élèves ne savent… disons-le en peu de mots: rien.]

Concernant les mathématiques, notons que l’édition 2022 marque le recul, pour la première fois, du nombre d’élèves très performants en mathématiques en France. L’OCDE souligne qu’aucun pays n’a enregistré une performance à la hausse de ses élèves en mathématiques sur la période, mais 9 pays présentent une performance stable (Japon, Turquie, Australie, Corée du Sud, Israël, Suisse, Lituanie et Colombie).

Si on se compare à nos voisins européens (frontaliers), la France pointe la baisse la plus importante pour la performance à l’écrit tandis que l’Allemagne signe la baisse la plus forte pour les mathématiques et les sciences. À l’inverse, la performance des élèves italiens résiste mieux en mathématiques tandis qu’elle augmente, respectivement de 9 et 5 points, en sciences et à l’écrit depuis 2018.

Variation du score 2018/2022

Mathématiques Sciences Compréhension (lecture, écrit)
France -21 -6 -19
Belgique -19 -8 -14
Allemagne -25 -11 -18
Italie -15 9 5
Suisse -7 7 -1
Espagne nc nc nc
Royaume-Uni -13 -5 -10
Moyenne OCDE -15 -2 -10
Le Covid, comme explication ? 

Incontestablement, les périodes de confinement liées à la crise du Covid en 2020 justifient une partie de la baisse de la performance au niveau mondial. Néanmoins, les élèves français ont subi une période de fermeture des écoles moins longue qu’ailleurs : 36% des élèves indiquent une fermeture des classes de plus de 3 mois contre 51% en moyenne dans l’OCDE et la part d’élèves ayant rencontré des difficultés avec l’enseignement à distance est moindre en France que la moyenne de l’OCDE.

Enfin l’OCDE pointe bien que « les élèves des systèmes éducatifs qui ont été moins confrontés à la fermeture des écoles ont eu de meilleures performances en mathématiques et une amélioration du sentiment d’appartenance à leur établissement entre 2018 et 2022 ». En suivant ce constat, on peut conclure que la performance des élèves français a été moins perturbée par la crise du Covid que la performance moyenne de l’OCDE. Cette moindre perturbation n’a, il semble, pas permis de freiner la baisse de la performance des élèves français et apparait, donc, directement causée par un système éducatif de plus en plus défaillant.

[Notre commentaire: il est certain que le gouvernement s’est beaucoup servi du COVID, argument fourre-tout, alors qu’il a été lui-même le co-organisateur du désastre. Rien ne l’obligeait en effet à fermer des écoles, ce qui a été indiqué dès le départ. Cela dit, il encourageait alors l’école à la maison, ce qui était plutôt bon pour le niveau des élèves, éloignés provisoirement de la principale source d’ignorance qu’est l’école. Pour interdire l’école à la maison juste après. On voit là l’irresponsabilité et l’incompétence à leur sommet. Les enfants n’ont donc pas eu le temps d’assimiler des savoir et des pratiques, d’ailleurs considérés comme inutiles par l’institution (celle-ci préfère imposer à l’enfant des « attitudes républicaines et citoyennes » plutôt que de l’enseigner réellement; elle ne sait plus le faire, elle ne veut plus le faire).]

Sans surprise, l’OCDE rappelle que la clef d’une performance haute, c’est l’autonomie des établissements

L’OCDE pointe d’ailleurs que les établissements affichant la performance des élèves la plus haute se caractérisent par, à la fois, l’autonomie de gestion des chefs d’établissements (notamment sur le recrutement des enseignants) et l’autonomie des enseignants sur les ressources pédagogiques. Si sur ce dernier point, la France se place au-dessus de la moyenne (80% contre 76%), nous sommes très en retard sur l’autonomie des établissements. Ainsi, en France :

  • Seulement 10% des élèves sont inscrits dans un établissement où le chef d’établissement est compétent pour recruter les enseignants… contre une moyenne de l’OCDE à 60% !
  • Seulement 35% des élèves sont inscrits dans un établissement où « les observations des cours par le chef d’établissement ou le personnel d’encadrement étaient utilisés pour contrôler les pratiques des enseignants »… contre une moyenne de l’OCDE à 77% !
  • Seulement 53% des élèves sont inscrits dans un établissement « où les tests ou les évaluations des résultats des élèves étaient utilisés à cette fin » (contrôle de la pratique des enseignants)… contre une moyenne de l’OCDE à 73% !
  • Seulement 23% des élèves sont inscrits dans un établissement « qui utilise l’examen par les pairs pour évaluer la pratique des enseignants »… contre une moyenne de l’OCDE à 59% !
  • À l’inverse, 91% des élèves sont inscrits dans un établissement « où les cours sont observés par des inspecteurs ou d’autres personnes extérieures à l’établissement dans le but d’évaluer la pratique des enseignants »… contre une moyenne de l’OCDE à 34%.

[Notre commentaire: l’OCDE dit ce que nous disons depuis 20 ans: il faut retourner aux petites structures indépendantes. On remercie l’OCDE pour sa suggestion, laquelle vient hélas 20 ans trop tard (il n’est jamais trop tard pour bien faire mais il est toujours trop tard pour rattraper les désastres du passé).

Mais il faut aussi, conséquemment, en finir avec l’Education nationale, le centralisme bureaucratisme, le système académique républicain, l’inspectorat, le programme scolaire tel qu’il est. Tout cela est le contraire des petites structures indépendantes, lesquelles obtiennent les meilleurs résultats.

Seuls fonctionneront : un retour aux petites écoles indépendantes, la refonte des programmes, le changement de philosophie pour un retour à ce qui a toujours marché et marche le mieux dans le monde, le retour des libertés éducatives, la dépolitisation du monde scolaire, la diminution drastique du budget alloué à l’école publique afin d’alléger l’impôt et restaurer la cellule familiale exsangue (origine de nombreux maux éducatifs), l’interdiction des syndicats politiques, une culture anti-écran et anti-presse.]

Qu’en conclure ? L’OCDE le dit clairement, les « dispositifs d’assurance et d’amélioration de la qualité sont très peu utilisés en France ». Pas de retour d’information de la part des élèves, pas de mentorat des enseignants, pas d’audits des établissements par des experts, etc : toutes ces pratiques « presque universelles » qui permettent d’évaluer la performance des systèmes éducatifs dans le monde n’existent pas en France.

Ces caractéristiques d’une plus grande autonomie de gestion qui favoriseraient une meilleure performance des élèves existent, cependant, partiellement en France et dans l’enseignement privé. Ce qui explique certainement pourquoi de plus en plus de familles cherchent à inscrire leurs enfants dans ces établissements, on le constate notamment aux listes d’attentes de plus en plus longues pour les établissements privés en France et l’OCDE le pointe via la proportion grandissante d’élèves inscrits dans des établissements privés depuis 2018 : +5,2 points en France quand la moyenne de l’OCDE n’a pas bougé.

Le problème ? Aujourd’hui, le développement de l’enseignement privé, bien que populaire, est contraint par la règle du 80/20 qui veut que seulement 20% des moyens humains (enseignants) et financiers du système éducatif soient accordés à l’enseignement privé (contre 80% pour l’enseignement public).  Cette limite freine fortement le développement du privé puisque sur 96 départements, seulement 18 d’entre eux scolarisent 20% ou plus d’élèves dans l’enseignement privé (principalement en Bretagne et dans le Pays de la Loire). Si la règle du 80/20 était vraiment respectée, plus de 330 000 élèves actuellement scolarisés dans le public devraient l’être dans le privé, faisant passer le nombre d’établissements privés sous contrat de 7 600 à 9 200.

Sans surprise, les annonces du gouvernement restent du domaine de la « mesurette »

Dans une lettre adressée ce mardi aux enseignants, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, souligne le « défi de l’élévation du niveau » et liste quelques premières mesures d’urgence comme rendre la décision du redoublement aux enseignants (supprimée en 2014 et donnée aux parents d’élèves), l’ajout d’une nouvelle épreuve de baccalauréat de mathématiques en première dès l’année scolaire 2025-2026, la refonte des programmes scolaires en mathématiques en en français pour le primaire et le collège ou encore, l’obtention obligatoire du brevet pour le passage du lycée. Ces mesures sont très loin de répondre à la refonte nécessaire de notre système éducatif.

En vérité, la dernière réforme du fonctionnement du système éducatif, et qui elle-même n’a pas été un bouleversement, date de 1989 avec la loi « Jospin » d’orientation sur l’éducation (institution du Conseil national des programmes, création des instituts universitaires de formation des maîtres enseignants, etc). Depuis, toutes les mesures adoptées ont été des ajustements : que cela soit celles décidées sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron (priorité au primaire, abaissement de l’obligation d’instruction dès 3 ans, disparition des filières ES, L et S, dédoublement des classes dans les zones d’éducation prioritaire), la refonte du socle commun et des programmes du collège en 2014-2016, la réforme des rythmes scolaires (école le mercredi, principalement) et la réforme de la formation initiale des enseignants en 2013, la réforme du lycée de 2009 (stages passerelles, remise à niveau pendant les vacances scolaires, modification du programme scolaire de première), la création du Haut Conseil de l’éducation en 2005 ou encore le « nouveau contrat pour l’école » de 1993 à 1997 (collège réorganisé en 3 cycles, emplois du temps modulés sur la semaine, option latin dès la 5ème, renforcement des études dirigées, travaux croisés, instauration de l’heure de vie de classe, etc).

En face, déjà en 2012, l’OCDE pointait déjà l’autonomie des établissements scolaires comme un facteur de réussite des systèmes éducatifs. Dès 2013, la Cour des comptes tirait la sonnette d’alarme sur la gestion des enseignants et la rigidité de leur statut. Cette année encore, la Cour préconisait de repenser notre système éducatif au plus près des territoires… et des établissements scolaires. Depuis 2014, la Fondation IFRAP alerte aussi sur la désorganisation de la gestion de l’enseignement public et souligne que l’enseignement privé réalise, les mêmes missions, pour une dépense 30% inférieure. Un écart constant depuis 10 ans et qui représente, chaque année, 30 milliards d’argent public mal investi… de quoi largement financer une refonte structurelle du système éducatif.

Pour la Fondation IFRAP, les 3 freins à lever sont clairs :

  • Mettre fin à la « guerre » entre enseignement public et privé, autoriser ce dernier à se développer librement et donner plus de compétences dans le recrutement, l’évaluation et le management des équipes pédagogiques à tous les chefs d’établissements (public et privé).
  • Donner la gestion des établissements scolaires aux directeurs d’établissements pour mettre fin à un système où personne n’est responsable et qui permet de cacher tous les dysfonctionnements.
  • Réformer le statut des enseignants, leur formation (initiale et continue) ainsi que leur mode de recrutement qui nourrit la « pénurie » actuelle (en réalité, pas une pénurie mais le passage d’un recrutement par concours obsolète et des recrutements sous contrats).

[Notre commentaire: l’IFRAP oublie la solution d’excellence que constitue l’école à la maison, celle-ci étant excellente en ce qu’elle favorise l’enfant et son développement, sa compréhension du monde, son adaptabilité, son intégration dans le monde etc. Pour le reste, nous sommes plus que dubitatifs sur une quelconque réforme de l’Education nationale, pachyderme qui a montré son incapacité à s’adapter à l’élève et aux besoins de l’Humanité. Mais s’il fallait conserver le système naufrageur actuel, du moins faudrait-il rendre aux établissements leur autonomie complète en permettant comme c’était le cas avant le socialisme d’Etat de laisser le directeur choisir les enseignants et le programme. Ce sont ces mesures-là que l’Etat français (avec les autres Etats européens sous la coupe de l’Otan et de Washington) s’est assuré de rendre impossibles, il a kidnappé la décision ultime, non pas seulement pour contrôler les établissements libres, mais aussi pour détruire  le niveau d’instruction, et faire de l’enfant un futur consommateur docile au monde atlantiste politico-médiatico-financier que nous connaissons, censuré, anti-démocratique, oligarchique, but qu’il s’est fixé depuis des décennies comme l’ont montré nombre de sites et de  livres passionnants.]

*: google censure soigneusement mais nous retrouvons tout de même, difficilement, la lettre écrite par Bismarck où il explique comment effondrer la France. Notez que cette recdommandation et les moyens recommandés par le chancelier allemand s’étendant maintenant à tout l’Occident, y compris l’Allemagne. Les thuriféraires de Bismarck étendent ses principes pour empêcher une quelconque résurgence de « l’esprit national, royal et chrétien », lesquels, disait-il, sont les plus sûrs ferments du redressement d’un pays.

 

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