Le regroupement scolaire ?
Une grande joie, une extraordinaire expérience et un enrichissement mutuel qui met en confiance chaque personne en la valorisant. Voilà ce que nous dirions de [s2If current_user_cannot(access_s2member_level3)]ce que nous avons vécu.
- Voir aussi Je voudrais rencontrer d’autres familles
Le regroupement scolaire est une grande idée et un grand projet. Et comme tout projet, il mérite d’être bien préparé. Si vous avez la chance de pouvoir vous regrouper avec une ou deux autres familles, alors vous avez beaucoup de chance. Pourvu que vous preniez quelques précautions et que vous donniez, d’un commun accord, une orientation et une pratique.
Certes, vous n’êtes pas obligé de le faire des années, ni tous les jours. Par exemple, un jour par semaine ou même tous les quinze jours, apporte beaucoup. Vous pouvez essayer une fois ou deux avant d’y penser plus sérieusement.
Sur le plan légal
Très brièvement, nous vous disons juste que nous avons bordé cet aspect légal du regroupement scolaire en France.
Etat d’esprit
Travailler à plusieurs parents est évidemment très motivant. Nous n’allons pas le développer, ça se comprend sans discours.
Il est cependant vital que vous vous mettiez d’accord autour de valeurs. C’est le type de conversations que vous aurez à l’occasion d’un thé pris chez l’une ou l’autre famille, mais aussi — mieux encore — à l’occasion d’une promenade faite ensemble et qui vous en dira beaucoup plus sur l’autre ou les autres familles.
En fait, il est très probable que vous pensiez au regroupement scolaire parce que vous avez rencontré celles qui paraissent les bonnes personnes. Mais si vous avez trouvé quelqu’un par internet, sans savoir vraiment de qui il s’agit, vous avez un travail d’approche à faire.
Échangez, dites ce qui est important pour vous et écoutez ce qui l’est pour les autres. Et mettez-vous d’accord sur quelques principes fondamentaux, disons 3 si vous voulez. Sans vouloir tout régenter non plus car la spontanéité est importante et vous ne pouvez pas tout fixer comme dans le cadre d’une association. Essayez de rester libres. Une bonne gouvernance, c’est « Des principes, peu de principes. » De même qu’un Etat fort, c’est « Des Lois, peu de Lois ». Vous pouvez, si vous le voulez et comme nous l’avons vu ici ou là, essayer d’écrire en commun une Charte de 10 règles autour de ces valeurs.
La confiance au préalable
Mais l’éclairage des principes est évidemment crucial non seulement philosophiquement parce que vous ne voulez pas confier votre enfant à n’importe qui, mais aussi au quotidien parce qu’il va y avoir des questions beaucoup plus concrètes qui seront plus à même de faire voler en éclat un accord que les principes : disputes entre enfants, accidents, blessures etc. Vous aurez en effet des récréations, des déplacements… Soyez absolument sûr des personnes avec qui vous allez tenter cette expérience du regroupement scolaire, spécialement s’il y a des déplacements en voiture à l’occasion d’une sortie découverte : c’est souvent dans les situations graves que se révèlent des antagonismes. Si vous transportez des enfants en voiture, l’autre famille vous collera-t-elle un procès ? Évidemment, on n’a pas trop envie d’y penser et mieux vaut ne pas en parler, mais il faut pouvoir ANCHOR compter sur le bon état d’esprit des autres et la confiance pour entreprendre un regroupement. Ou alors faire des contrats mais honnêtement, démarrer un regroupement en faisant signer des papiers, c’est pas terrible. On préfère la confiance solide comme du roc. On en revient donc automatiquement à une bonne connaissance des autres, à l’amitié si possible, au respect absolu. Connaissez très très bien les personnes avec qui vous vous embraquez.
Dualité de la personnalité
Vous pouvez noter ce truc qu’une personne qui vous confie son enfant aveuglément dans un mouvement qui semble entier, sincère, totalement confiant d’avance sera encline à se retourner brusquement un jour. La nature humaine fait que très souvent, une personne entière l’est dans un sens comme dans l’autre. C’est avec les gens qui ne sont pas « trop entiers » que vous aurez le meilleur regroupement scolaire. Attention aux personnes embrasées d’amitié pour vous, qui sont entièrement d’accord avec vous. Mieux valent les personnes qui pondèrent vos avis, les complémentent : elles savent d’où elles viennent et où elles vont. Ce qui n’empêche absolument pas l’amitié, au contraire : elle n’en sera que plus riche.
Compétences de chacun
Cette mise au point faite, voyons comment exploiter au mieux ce regroupement.
Il est important de déclarer les compétences de chacun : l’un le français, l’autre les maths, et ainsi pour chaque matière, il y a un enseignant un peu référent. Ça ne vous empêche pas de faire tourner les rôles.
Emploi du temps rigoureux
Dans un regroupement, vous laissez au vestiaire votre côté bohème. L’autre dame va tout compter, soyez tranquille. Elle sera ravie, mais n’a pas tellement envie de faire 200 kilomètres de plus par semaine. En tous cas pas toute l’année. De même, elle ne voudra pas faire 5 heures de plus pour votre enfant que vous pour le sien. Et c’est normal.
Vous établissez un emploi du temps où, cela va sans dire, les heures sont strictement équivalentes pour chaque parent. Si l’autre parent ou vous-même veut en faire un peu plus, à Dieu ne plaise ! Puisque c’est sa volonté ou la vôtre, personne n’y trouvera rien à y redire. Mais ne vous engagez pas sans certitude. Dites par exemple que vous ferez une heure de plus pendant le premier trimestre, sans être sûr de pouvoir la faire au second trimestre, on verra comment ça se présente. Vous n’êtes pas obligé de faire l’emploi du temps pour toute l’année mais vous devez tout de même en faire un pour une période minimale, il ne peut pas changer sans cesse.
Pensez à l’agrémenter de sorties-surprises : visites d’entreprises, musées, dans la nature etc.
Qui s’occupe de qui ?
L’intérêt résidera évidemment dans ce qu’un parent apportera à un enfant qui n’est pas le sien.
L’enfant aura donc des cours particuliers et/ou des cours à plusieurs enfants avec un autre parent.
Il peut y avoir certains cours avec les deux parents mais répartissez-vous le rôle de l’enseignant principal avant le cours, pour éviter les cafouillages : on a un maître, pas deux ou trois.
Dimension de l’enseignement
Si la personne ou les personnes avec qui vous travaillez a une vision… anthropologique pour lâcher le mot, ou disons humaine, de l’enseignement, tout va bien. Si la ou les personnes ne sont simplement que bonnes techniquement dans l’enseignement des matières, alors c’est vous qui amènerez une dimension qui assurera la qualité de l’enseignement. Parce que de bons techniciens sont rarement capables de s’entendre sur le long terme. Il faut une vision, on l’a dit, c’est-à-dire des affinités, des points d’amitié et de respect ou d’admiration mutuelle. C’est ce qui va être le ciment de votre regroupement scolaire. (…) la suite est réservée aux membres accompagnés, pour activer votre accès membre, passez par ici. Déjà membre accompagné ? Connectez-vous dans le menu du site (en cas de souci, voir la FAQ) [/s2If] [s2If current_user_can(access_s2member_level3)] ce que nous avons vécu.
- Voir aussi Je voudrais rencontrer d’autres familles
Le regroupement scolaire est une grande idée et un grand projet. Et comme tout projet, il mérite d’être bien préparé. Si vous avez la chance de pouvoir vous regrouper avec une ou deux autres familles, alors vous avez beaucoup de chance. Pourvu que vous preniez quelques précautions et que vous donniez, d’un commun accord, une orientation et une pratique.
Certes, vous n’êtes pas obligé de le faire des années, ni tous les jours. Par exemple, un jour par semaine ou même tous les quinze jours, apporte beaucoup. Vous pouvez essayer une fois ou deux avant d’y penser plus sérieusement.
Sur le plan légal
Très brièvement, nous vous disons juste que nous avons bordé cet aspect légal du regroupement scolaire. Reportez-vous donc à cette page: https://l-ecole-a-la-maison.com/regroupement-et-creer-une-ecole-en-quelques-mots
Etat d’esprit
Travailler à plusieurs parents est évidemment très motivant. Nous n’allons pas le développer, ça se comprend sans discours.
Il est cependant vital que vous vous mettiez d’accord autour de valeurs. C’est le type de conversations que vous aurez à l’occasion d’un thé pris chez l’une ou l’autre famille, mais aussi — mieux encore — à l’occasion d’une promenade faite ensemble et qui vous en dira beaucoup plus sur l’autre ou les autres familles.
En fait, il est très probable que vous pensez au regroupement scolaire parce que vous avez rencontré celles qui paraissent les bonnes personnes. Mais si vous avez trouvé quelqu’un par internet, sans savoir vraiment de qui il s’agit, vous avez un travail d’approche à faire.
Échangez, dites ce qui est important pour vous et écoutez ce qui l’est pour les autres. Et mettez-vous d’accord sur quelques principes fondamentaux, disons 3 si vous voulez. Sans vouloir tout régenter non plus car la spontanéité est importante et que vous ne pouvez pas tout fixer comme dans le cadre d’une association. Essayez de rester libres. Une bonne gouvernance, c’est « Des principes, peu de principes. » De même qu’un Etat fort, c’est « Des Lois, peu de Lois ». Vous pouvez, si vous le voulez et comme nous l’avons vu ici ou là, essayer d’écrire en commun une Charte de 10 règles autour de ces valeurs.
La confiance au préalable
Mais l’éclairage des principes est évidemment crucial non seulement philosophiquement parce que vous ne voulez pas confier votre enfant à n’importe qui, mais aussi au quotidien parce qu’il va y avoir des questions beaucoup plus concrètes qui seront plus à même de faire voler en éclat un accord que les principes : disputes entre enfants, accidents, blessures etc. Vous aurez en effet des récréations, des déplacements… Soyez absolument sûr des personnes avec qui vous allez tenter cette expérience du regroupement scolaire, spécialement s’il y a des déplacements en voiture à l’occasion d’une sortie découverte : c’est souvent dans les situations graves que se révèlent des antagonismes. Si vous transportez des enfants en voiture, l’autre famille vous collera-t-elle un procès ? Évidemment, on n’a pas trop envie d’y penser et mieux vaut ne pas en parler, mais il faut pouvoir compter sur le bon état d’esprit des autres et la confiance pour entreprendre un regroupement. Ou alors faire des contrats mais honnêtement, démarrer un regroupement en faisant signer des papiers, c’est pas terrible. On préfère la confiance solide comme du roc. On en revient donc automatiquement à une bonne connaissance des autres, à l’amitié si possible, au respect absolu. Connaissez très très bien les personnes avec qui vous vous embraquez.
Dualité de la personnalité
Vous pouvez noter ce truc qu’une personne qui vous confie son enfant aveuglément dans un mouvement qui semble entier, sincère, totalement confiant d’avance sera encline à se retourner brusquement un jour. La nature humaine fait que très souvent, une personne entière l’est dans un sens comme dans l’autre. C’est avec les gens qui ne sont pas « trop entiers » que vous aurez le meilleur regroupement scolaire. Attention aux personnes embrasées d’amitié pour vous, qui sont entièrement d’accord avec vous. Mieux valent les personnes qui pondèrent vos avis, les complémentent : elles savent d’où elles viennent et où elles vont. Ce qui n’empêche absolument pas l’amitié, au contraire : elle n’en sera que plus riche.
Compétences de chacun
Cette mise au point faite, voyons comment exploiter au mieux ce regroupement.
Il est important de déclarer les compétences de chacun : l’un le français, l’autre les maths, et ainsi pour chaque matière, il y a un enseignant un peu référent. Ça ne vous empêche pas de faire tourner les rôles.
Emploi du temps rigoureux
Dans un regroupement, vous laissez au vestiaire votre côté bohème. L’autre dame va tout compter, soyez tranquille. Elle sera ravie, mais n’a pas tellement envie de faire 200 kilomètres de plus par semaine. En tous cas pas toute l’année. De même, elle ne voudra pas faire 5 heures de plus pour votre enfant que vous pour le sien. Et c’est normal.
Vous établissez un emploi du temps où, cela va sans dire, les heures sont strictement équivalentes pour chaque parent. Si l’autre parent ou vous-même veut en faire un peu plus, à Dieu ne plaise ! Puisque c’est sa volonté ou la vôtre, personne n’y trouvera rien à y redire. Mais ne vous engagez pas sans certitude. Dites par exemple que vous ferez une heure de plus pendant le premier trimestre, sans être sûr de pouvoir la faire au second trimestre, on verra comment ça se présente. Vous n’êtes pas obligé de faire l’emploi du temps pour toute l’année mais vous devez tout de même en faire un pour une période minimale, il ne peut pas changer sans cesse.
Pensez à l’agrémenter de sorties-surprises : visites d’entreprises, musées, dans la nature etc.
Qui s’occupe de qui ?
L’intérêt résidera évidemment dans ce qu’un parent apportera à un enfant qui n’est pas le sien.
L’enfant aura donc des cours particuliers et/ou des cours à plusieurs enfants avec un autre parent.
Il peut y avoir certains cours avec les deux parents mais répartissez-vous le rôle de l’enseignant principal avant le cours, pour éviter les cafouillages : on a un maître, pas deux ou trois.
Dimension de l’enseignement
Si la personne ou les personnes avec qui vous travaillez a une vision… anthropologique pour lâcher le mot, ou disons humaine, de l’enseignement, tout va bien. Si la ou les personnes ne sont simplement que bonnes techniquement dans l’enseignement des matières, alors c’est vous qui amènerez une dimension qui assurera la qualité de l’enseignement. Parce que de bons techniciens sont rarement capables de s’entendre sur le long terme. Il faut une vision, on l’a dit, c’est-à-dire des affinités, des points d’amitié et de respect ou d’admiration mutuelle. C’est ce qui va être le ciment de votre regroupement scolaire.
Vous allez nous dire : facile à dire ! Mais comment faire ? Vous avez déjà, depuis le temps que vous suivez cet accompagnement, un regard qui se distingue de la vision purement technique ou utilitariste de l’éducation. Vous savez que l’enseignement fait appel à des ressources très profondes chez l’enfant et vous savez aussi que l’enseignement peut donner à l’enfant des perspectives et une dimension immenses. C’est cela que vous allez privilégier. Tout est fait pour développer l’enfant.
John Stuart Mill disait : « Le but de l’éducation n’est pas d’enseigner des faits précis, mais d’adapter l’esprit à apprendre lui-même à partir de sa propre conscience et de sa propre observation. »
Cela dit, vous trouverez peut-être pratique qu’un bon spécialiste explique mieux que vous certaines notions, tout simplement. C’est déjà beaucoup d’avoir un bon prof sous la main, pour des matières où l’on est « un peu juste ». Certes. Mais ayez avec cette personne un lien. Et si cela n’est que l’estime pour sa technique, c’est déjà plus, que simplement de la technique : de l’estime. Vous voyez ?
Confiance en vous
Sachez vous vendre.
Vous allez dire « ce n’est pas le genre de la maison, je suis tout en don de moi-même et pleine d’humilité ». Oui, merveilleux. Mais votre enfant n’a aucun intérêt à constater que sa maman ou son papa est un cran au-dessous de l’autre parent (des autres parents). Sachez pourquoi vous faites ce regroupement et ce que vous apportez. Quel est votre apport ? Une fois que vous saurez l’exprimer pour vous, vous l’exprimerez pour les autres, de manière à ce que chacun connaisse et reconnaisse vos qualités. Ne jouez pas la fausse modestie ou la personne ensevelie sous l’humilité, vous garderez cela pour vos séjours de ressourcement au monastère, l’été prochain… Sérieusement, l’humilité est la vertu des forts, et non le recours des faibles. Se dire humble quand on est faible, c’est peut-être tout simplement de l’orgueil. Nietzsche était très acide vis-à-vis de cela, avec beaucoup de finesse. Votre enfant a besoin d’un parent qui se tienne droit, pas courbé. Il ne s’agit pas non plus de pérorer sur ses propres qualités, mais qu’elles soient connues une fois pour toutes : vous êtes la championne en maths, et vous vous en occuperez, c’est vous qu’on viendra voir en cas de problème. Ou en physique-chimie, peu importe. Votre matière, vos matières. Si vous avez un trou, vous saurez où aller chercher l’info. Vous serez fiable dans cette matière. Au moins une. Il n’est pas question d’humilité à ce moment-là : intérieurement vous êtes la reine (ou le roi), un point c’est tout. Pour les autres matières où vous n’avez aucune compétence, oui, vous serez toute humilité, vous demanderez à l’autre parent, vous serez patte de velours.
Comment dit-on qu’on est bon dans une matière ? A mots feutrés bien sûr : « Le français est ma matière de prédilection, je peux m’en occuper. » Plus tard : « Le français est ma grande passion, j’espère que vous serez d’accord pour me permettre de développer un cours très enrichi sur le plan syntaxique. » Voilà, une fois que vous aurez dit quelque chose comme ça, on aura compris que le français, c’est vous.
Parce qu’il est important dans un regroupement que chacun soit souverain dans un domaine.
Soyez dans un état d’esprit de reconnaissance mutuelle et de confiance en votre savoir-faire. Ne vous dites pas que vous ne serez pas à la hauteur de l’autre parent ou qu’il ne le sera pas. Si vous êtes dans une confiance et une vision haute de l’enseignement, alors vous allez aider l’autre à faire bien, et vous-même allez aussi progresser.
Ce qui veut dire que vous ne ferez pas un regroupement avec quelqu’un qui souhaite enseigner les mêmes matières que vous. Toutes les matières doivent être prises en charge de manière complémentaire. Cela va sans dire mais c’est mieux en le disant.
Faire un point
Echangez, après les cours, au sujet de ce qui vous a marqué. Faire un point est utile, et très délicat en même temps. Vous ferez remarquer une ou deux qualités que vous avez notées chez l’enfant (gardez-en pour la suite !), et mentionnez un point sur lequel vous pensez qu’il y a lieu de travailler. Bien sûr, ne jugez pas l’enfant, soyez d’une prudence extrême car l’enfant est le point faible d’une mère et une critique est très vite mal perçue. La charité la plus poussée peut être ruinée en deux mots. Soyez donc circonspect.
Vous verrez ainsi que ce regroupement va énormément vous faire travailler sur vous-même.
Partagez-vous les déplacements de manière équitable, si possible, ou trouvez un moyen de bien équilibrer charges financières et charges de temps. C’est très important, soyez précis dès le départ avec scrupule. L’équité est importante car au début on s’embarque joyeusement mais au bout de quelques semaines, la routine s’installe et certains trouveront vite qu’ils sont désavantagés par rapport aux autres.
Pour les enfants
Venons-en maintenant au plus important. L’autre famille ou les autres familles vont beaucoup apporter à votre/vos enfant/s.
Dites les choses à chacun des enfants, avant de commencer, expliquez bien. Fixez vos exigences : que vos enfants soient prévenants avec les autres, qu’ils soient calmes et ne les empêchent pas de travailler etc. En disant les choses, ils vont intégrer.
Lorsque vous recevrez, vos enfants prépareront la salle de travail et, s’il existe, le coin prière ou louange du matin, ou l’endroit où ils vont jouer d’un instrument ou réciter un texte pour accueillir les nouveaux-venus : de quelque manière que cela se fasse, nous vous encourageons à préparer une bienvenue. Cela va mettre à l’aise les parents de l’autre famille qui vont être touchés, et cela va aussi montrer aux autres enfants un exemple de quelque chose qui est beau et plein d’attention pour eux. On sort du lot commun, on se crée des moments simples et beaux à la fois, des moments d’une belle humanité. Ce sont des souvenirs qui restent. Et puis vous accueillez chez vous et par ce petit cérémonial vous faites rayonner votre foyer, ce sera un endroit qu’on va respecter et apprécier.
Naturellement, cela apprendra à vos enfants à recevoir et partager, et pas pour n’importe qui ou de n’importe quelle manière. Ils vont apprendre à cette occasion que personne n’est « n’importe qui » dès lors qu’on fait attention à l’autre.
En cours, les enfants s’exprimeront devant les autres, ce qui peu à peu va énormément les développer.
Ils s’entraideront d’une manière que vous organiserez.
Les règles seront dites pour tous.
Si vous avez des remontrances « normales » et scolaires à faire à votre enfant, vous ne le prenez pas à part mais le lui dites devant les autres, comme aux autres enfants, ils sont tous traités de la même manière.
Vous êtes l’enseignant. En revanche, s’il s’agit de remontrances non-scolaires et plus sérieuses, vous le prendrez à part et redeviendrez quelques secondes le parent. Il sera important dans certains cas de faire comprendre à l’enfant qu’il n’a pas perdu sa maman ou son papa dans l’opération et il aura peut-être besoin d’être rassuré. Mais progressivement, vous diminuerez ce type de conversation en tête-à-tête durant les heures de cours. L’enfant apprendra peu à peu que dans la « vie civile », on a un visage public et un traitement public, et les atermoiements seront réservés pour le soir.
Vous ferez donc bien la coupure entre le parent et l’enseignant au moment de commencer la journée scolaire.
Nous le redirons par ailleurs pour les parents qui ne voudront pas lire cet article sur le regroupement, mais on évite absolument la comparaison, pas même entre les enfants.
Les enfants ont tendance à dire spontanément « j’ai fini avant elle », « je vais plus vite que lui », il faut rectifier paisiblement avec des mots justes.
Nous verrons une fois prochaine comment exprimer les blâmes et les louanges.
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