Nous avons abordé cette question dans un article précédent au sujet des tests à faire ou pas sur l'enfant. Élever le niveau est un enjeu.
Cela recoupe et se résout avec un autre problème: Comment faire en sorte que l'enfant ne perde pas la flamme avec les années ?
Et même avant cela, l'enfant s'énerve, il est agité, il ne tient pas en place, il désobéit, il est ailleurs, il ne vous semble pas concentré (il l'est mais ailleurs en fait, nous l'avons vu), comment faire pour que ça change ?
L'une des solutions, c'est d'élever le niveau. L'enfant recherche l'émerveillement.
Que veut dire élever le niveau ? L'enfant supporte très mal d'être "plaqué au sol" à des tâches domestiques, matérielles, prosaïques. Celles-ci seront d'autant mieux faites par l'enfant qu'il n'y aura pas que ça dans sa vie.
Comment faire alors ? Élever le niveau. C'est-à-dire permettre à son cerveau (qui est le régulateur en chef) de se déployer "vers le haut".
On va donc développer l'intelligence métaphysique de l'enfant, élever le niveau. Ce que nous vous disons là, ça vaut de l'or. C'est l'avenir, c'est là que ça va se passer.
Pourquoi ? Parce qu'on voit bien que la chute, la décadence des sociétés modernes devra s'arrêter un jour et que la seule solution sera de redonner une dimension supérieure aux individus. Il ne s'agira pas seulement d'idées puisque les idées ne contentent pas le cœur et l'esprit, mais de dimensions supérieures aux simples opinions: des dimensions où se déploient des questions fondamentales, des questions existentielles.
Parenthèse: vous voyez que nous parlons ici d'idées "fondamentales", ce qui fait penser à des fondations, ce qui est en-dessous, après avoir évoqué des questions supérieures, métaphysiques, qui semblent dans les hautes sphères. C'est notre cerveau qui est ainsi fait. Ce qui est supérieur s'écroule sans fondations. Donc, l'enfant ne peut enraciner son développement supérieur que s'il y a du "fondamental". Fin de la parenthèse, c'est un sujet à part entière.
L'enfant sera équilibré lorsqu'il y aura une solide charpente en lui: des fondations, une construction métaphysique valide et une poussée vers le haut, vers l'inconnu. Appelons ça la cathédrale intérieure.
Comment on fait pour développer cela ?
Comme tout, l'âme métaphysique peut se développer. Si vous la sollicitez, l'enfant grandira beaucoup plus vite et trouvera sa voie. Si vous la brimez, il sera trop en quête et finalement se dégoûtera, il renoncera et rentrera dans le comportement général, il rejoindra les troupes de la passivité.
Il faut donc nourrir. Mais sans gaver. S'il est gavé, s'il n'y a plus de questions, tout s'arrête.
Donnez donc des pistes mais pas des réponses définitives là où en réalité vous n'en avez pas.
Comment faire en pratique ?
L'enfant est fait pour comprendre, rechercher la source de toute chose. Pour l'y aider concrètement, [s2If !is_user_logged_in()] (...) la suite est réservée aux membres accompagnés, pour activer votre accès membre, passez par ici. Déjà membre accompagné ? Connectez-vous dans le menu du site (en cas de souci, voir la FAQ). [/s2If] [s2If is_user_logged_in()]
- il faut savoir lui donner parfois une explication qui va au-delà de la surface, au-delà des causes et effets pratiques et matériels. Chères mamans, essayez ! Certes, vous faites des tâches ménagères et aimeriez que votre enfant vous comprenne. Mais ces tâches sont-elles sa vocation ? Qu'il les pratique, bien sûr, au contraire, il en a besoin. Mais que votre conversation ne l'y ramène pas tout le temps. Un enfant qui cherche l'explication à la lumière astrale va être démoli par un "tu as fait ton lit ?" tombant mal à propos. Au quotidien: vous êtes confronté à une personne mal élevée un jour dans la rue, l'enfant est surpris, vous lui dites par exemple : "Les pays, les civilisations sont comme le corps, elles grandissent, vieillissent, tombent malades et finissent par mourir s'il n'y a pas de nouvelles repousses saines. Ce monsieur montre très bien ce que c'est que la phase de maladie d'une civilisation. Qu'en penses-tu ?" Elargissez, faites des "ponts conceptuels" entre ce que vous voyez ensemble et d'autres choses. Il pleut, c'est l'eau de la vie ou de la noyade ? Il neige, que signifie cette blancheur ? Pourquoi l'eau emplit-elle le trou dans la terre ? Pourquoi les flammes sont de plusieurs couleurs, n'est-ce que pour des raisons chimiques, avez-vous une autre idée, et l'enfant, lui, a-t-il une autre idée ?
- il est judicieux d'employer des paraboles, des métaphores. "L'enfant qui ne veut pas demander de l'aide est comme le général qui veut aller faire la guerre tout seul". Ce type de rapprochement aide énormément l'enfant à comprendre d'une part et à élever sa pensée d'autre part. La parabole a l'avantage d'ouvrir sans refermer.
- le livre. Rien de tel que le livre pour développer l'esprit métaphysique. Mais choisissez, orientez vers de belles choses. Romans, essais, en particulier. Les ouvrages techniques viendront plus tard, ils concentrent l'attention sur des choses, ce qui n'est pas souhaitable trop tôt. A moins que l'auteur soit un peu métaphysicien, qu'il soit capable de faire des "ponts" entre matières et concepts. C'est très rare, on trouve cela dans les ouvrages d'autrefois, écrits par des esprits formés de manière vaste et non spécifique.
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