Vous avez pris la décision. L'Ecole à la maison, vous vous êtes lancés. Bien. Mais il vous faudra combien de temps pour s'adapter ?
Il semble difficile de retirer son enfant, pour le moins on a besoin d'un délai ? Il faut préparer nos proches, nos voisins, l'institutrice ? Parlons-en.
D'abord ne redoutez pas le regard de vos proches. Que vous preniez la décision aujourd'hui ou dans 6 semaines, leur avis n'en sera pas changé. Cette internaute a raison quand elle dit : « Quant aux réactions des individus de votre entourage, elles sont inévitables et peu vous comprendront y compris votre famille - Seul le bien-être de votre enfant doit être pris en compte ! »
Mais se pose la question: dans combien de temps mon enfant sera-t-il capable d'être un bon élève, après qu'il ait passé par l'école, par la méthode globale etc ?
Il faut du temps à certains parents. C'est leur manière de fonctionner, et c'est très bien si ça marche.
Mais ce n'est pas la seule manière et l'important, c'est que l'enfant ne soit pas laissé pour compte. Aucun de nos enfants n'a eu besoin d'une seule heure pour s'adapter. La question c'est : s'adapter à quoi ?
Imaginez que vous soyez coach d'une équipe de salariés. Vous avez un résultat à livrer dans 2 semaines mais la formation que doivent passer ces salariés prend 6 mois, que faites-vous ?
Cette situation se pose tous les jours. Aux USA, des équipes doivent gagner des championnats avant le délai de récupération, des politiques doivent être élus alors qu'ils sont inconnus, des produits doivent être livrés alors qu'ils ne sont pas encore conçus.
Hm. Pas possible, murmurez-vous.
Combien de temps pour s'adapter ?
Pourtant, vous avez notre promesse que ça se fait tous les jours.
Alors, comment fais-je pour que mon enfant qui ne sait ni lire ni écrire à 8 ans, imbibé de global, sache lire et écrire dans 6 mois ?
C'est le genre de challenge d'aujourd'hui et de demain.
Il y a une solution à cette quadrature du cercle. C'est là que le bon génie du coaching, inspiré de textes fort anciens, a une réponse géniale.
On pense que l'école a eu une influence telle sur l'enfant qu'il lui faudra des mois pour s'adapter. En fait, l'école n'a eu aucune influence sur nos loupiots parce que quand nous avons commencé l'école à la maison, nous leur avons donné de quoi l'oublier instantanément, sans délai.
Si vous avez laissé l'enfant avec le global longtemps, alors il faut un temps pour revenir de là. Mais ce temps est pour vous, pas pour lui, c'est un temps durant lequel vous allez élaborer la bonne méthode. Pas quelque chose de compliqué, non, quelque chose de simple, une stratégie, une manière de faire, un truc, un dialogue etc. Vous allez lui donner ce qu'il peut recevoir, dès le départ, et ne pas exiger ni même souhaiter qu'il soit performant dès le départ.
La notion "d'adaptation" qui est souvent évoquée relève de l'idée répandue. Elle signifie "l'enfant doit s'adapter pour être au niveau que j'attends de lui", et c'est une vision qui vous bloque des mois effectivement parce qu'elle pose dès le départ une difficulté: que l'enfant s'adapte. Or, il est un véritable accidenté après la globale, il lui faudra du temps, c'est évident.
Inversons les choses maintenant et disons: nous nous adaptons à l'enfant.
Et ô miracle, l'enfant s'adapte en un clin d'oeil, vous pouvez scolariser un enfant en Chine ou au Japon et d'une semaine sur l'autre, ça ne pose pratiquement aucun problème pour lui. L'enfant est beaucoup plus capable d'adaptation que nous. Dès lors, ne projetons pas nos angoisses sur lui, ne soyons pas dans le doute, ne lui laissons pas comprendre que nous pensons qu'il n'y arrivera pas.
On va lui demander, non pas d'atteindre l'objectif, mais de se mettre en marche avec nous.
Donc, vous pouvez commencer tout de suite, sans délai. Avec une méthode adaptée qui lui permettra de revenir à niveau (celle que nous vous proposons sera parfaite ;-)), le tout c'est qu'on parte dès maintenant de son point à lui.
Ne pas trop se projeter vers le futur
C'est la raison pour laquelle nous ne vous disons jamais : il doit être à la hauteur, il doit remplir l'objectif. Non. C'est comme ces soldats qui se demandent s'ils vont gagner la guerre, c'est absurde et démotivant : ils doivent combattre et la victoire leur sera donnée ou non, cela dépendra notamment de leur engagement. Jeanne d'Arc répondait: "Les hommes se battent, Dieu donne la victoire". On pourrait en tirer : "ne nous projetons pas dans l'avenir en misant sur la réussite, faisons ici et maintenant ce que nous devons faire."
L'adulte aura là encore le plus à faire, il aura du mal à donner la bonne méthode adaptée à ce que l'enfant a reçu auparavant. Et il aura du mal à obtenir que l'enfant soit au niveau qu'il exige parce que l'enfant n'a pas les prérequis et qu'en effet, il lui faudra du temps pour les avoir. Mais s'il prend la résolution de s'y mettre, il obtiendra la victoire. En tous cas il aura fait tout ce qu'il faut pour cela.
Par conséquent, tout enseignement doit être personnalisé, justement, vous allez adapter l'enseignement à l'enfant en chair et en os que vous avez devant vous.
Ce n'est plus l'enfant qui va se plier au programme, à la corporation, à "l'éducation nationale", c'est vous et le programme qui allez vous adapter. Vous aurez un objectif impossible donc vous allez trouver des recettes inimaginables. "Ils ne savaient pas que c'était impossible, c'est pour ça qu'ils l'ont fait", dit le coach.
Soyez souple, adaptatif, adapté
Telle la vague qui épouse la côte et revient sans cesse à la charge, tranquillement, sans chercher à faire tomber la falaise dans la journée, vous allez bâtir votre enfant. Et ça va être extraordinaire.
Vous allez trouver. L'enfant, lui, comme il dispose d'une plasticité cérébrale énorme, il va réussir.
Si on exige qu'il ait les prérequis qu'il n'a pas, c'est le blocage, l'échec scolaire, la dyslexie, la phobie scolaire et tout ce patafar jargonesque inventé pour faire croire que l'enfant a un problème alors qu'il réagit a-bso-lu-ment normalement. L'enfant n'a pas de problème. N'importe quel enfant peut réussir. N'importe lequel.
Les adultes, spécialement les professionnels de l'éducation, les médecins scolaires, les psys etc brouillent les pistes. Ils ne savent pas, ils n'ont pas appris. Ce sont des certitudes d'adulte et d'ailleurs oui, les adultes peinent à s'adapter. C'est davantage pour eux qu'il faut un délai. Ça fait 40 ans qu'on aurait dû adapter le système et voyez: rien n'a été fait ! C'est bien la preuve qu'ils ne savent pas s'adapter. Ils sont fossilisés. Comment pouvaient-ils vous conseiller ?
Un mot encore : Quand vous renseignez quelqu'un sur la route à prendre, une personne qui vous demande comment aller à tel point, vous ne lui dites ni "prenez votre temps avant de partir, c'est trop tôt", ni "c'est trop tard", ni "vous partez du mauvais point". Non, vous lui indiquez le chemin en partant de là où IL EST. C'est la clé.