Socialisation primaire, insertion à l’école… L’école intègre moins bien que tout


Encore la « socialisation » ? C’est vraiment le mot qui revient avec insistance. Voilà qui nous permet de creuser notre sentiment. Nous avons déjà largement déblayé cette question de la désocialisation supposée en montrant que l’école à la maison sociabilise mieux que l’école classique et que l’école classique sociabilise moins bien que tout le reste.

On nous dit que l’école est impérative pour « socialiser » les enfants.

Au début, nous disions que l’école n’était pas forcément le vecteur idéal de la sociabilisation et le démontrions.

Mais maintenant, nous dirions davantage.

L’instauration de l’école obligatoire dans le monde moderne correspond aussi, est-ce un hasard, à la montée des violences et des guerres.

Les guerres mondiales datent de l’école obligatoire

Y a-t-il un lien ?

Nous le pensons. Car l’école obligatoire correspond à un changement de pensée, de civilisation. Auparavant: liberté éducative. Avec l’école obligatoire: embrigadement idéologique.

Insertion à l’école ? historiquement, c’est le contraire, l’école sépare

Avant l’école obligatoire, il n’y a que des armées de métiers, c’est l’époque des sujets, du roi et des colons, des armées réduites de volontaires ou de mercenaires. En fait, on ne se bat que si l’on trouve un intérêt direct: argent ou défense de ses biens, de sa famille ou son pays.

Dans les écoles d’antan, on a une méfiance des Anglais, éternels adversaires, et plus tard des Prussiens puis des Allemands. Ce n’est qu’avec la Révolution que naît une idéologie, qui crée artificiellement un ennemi extérieur et, bien sûr, un ennemi intérieur : quiconque n’est pas d’accord avec la République mérite la colère populaire, la haine et, finalement, la mort.

Les bataillons d’égorgeurs de 1792, les violeurs de religieuses de la Terreur ne sont pas possibles sans l’école. Marat ou Danton sortent de l’école, ils y ont éprouvé, avouent-ils, une haine des aristocrates, plus riches et mieux éduqués. Ne parlons pas de la haine des religieux qui était fort à la mode dans les milieux jacobins et chez les universitaires, depuis des décennies. Marion Sigaut l’explique fort bien. C’est à l’école que naît la lutte des classes qui ensanglantera le XXème siècle.

Avec l’école naît l’idéologie. C’est un fait patent que c’est l’école qui amène des modèles basés sur des opinions. Cela n’existe pas avant. Les peuples sont ruraux et ne se mêlent pas d’opinions. L’école amène des problèmes ségrégationnistes, raciaux, nationalistes, patriotiques, athées, matérialistes  ou universalistes.

D’un peuple européen de ruraux n’ayant aucune conception guerrière, on a fait des individus ayant des opinions sur tout.

Le pacifique Bavarois de 1912, occupé de ses champs et de son houblon, est devenu un instituteur fasciné par l’hégémonisme de Bismarck.

Le vigneron provençal qui consacrait tous ses loisirs à ses ruchers et la fête du village, est devenu l’instituteur convaincu de la supériorité de la science sur la nature, de la République sur le second Reich, et de la revanche nécessaire pour reprendre l’Alsace et la Lorraine.

Des policiers… passés par l’école

Qu’on nous dise, les yeux dans les yeux, que cette transformation métaphysique de l’individu n’a eu aucune conséquence sur la montée des conflits.

Socialisation primaire ? Plus que primaire…

Il n’y a jamais eu autant de morts violentes que depuis l’école obligatoire. Certes, l’école ne fait pas tout. Mais l’école était dès le départ perçue comme un moyen d’embrigader la conscience, il suffit pour s’en convaincre de lire Danton, Marat, Robespierre. Ou Valls et Peillon, aujourd’hui.

Et pensons au petit berger kabyle sous son soleil qui est devenu un chômeur de zone « prioritaire », pensons au savetier paisible des hauts plateaux d’Anatolie qui, passé par le rêve progressiste et matérialiste que produit l’école, s’est échoué en banlieue lilloise où il doit mendier des aides sociales : êtes-vous bien sûr que cet arrachage n’a pas aidé à le déstabiliser, à produire du conflit ?

Toute l’Afrique est encore baignée de cette conviction qu’il faut envoyer l’enfant à l’école. On n’a pas encore suffisamment fait le lien entre la modernisation des esprits et la famine ou la guerre.

Socialisation primaire

La socialisation à l’école est bel et bien primaire. L’école met les uns sur les autres des gens qui n’ont pas forcément ni envie ni besoin de se croiser. Imaginez d’être pendant un an dans une pièce avec 25 autres personnes, seriez-vous épanoui ? Les adultes n’y parviennent pas plus de quelques heures, ensuite ce sont les conflits. On ne fait ça dans aucune entreprise parce qu’on sait que ça ne marche pas. On sait que la promiscuité n’est pas un faveur de sociabilisation.

La maltraitance à l’école aussi.

Sociabiliser un enfant, c’est lui faire rencontrer un ou plusieurs autres enfants (un seul ami suffit par période) avec lequel il va effectivement donner et recevoir de lui-même. Rien ne prouve jusqu’aujourd’hui que le travail en groupe est meilleur que le travail en solitaire ou en petit nombre, les études ne montrent aucune prédominance. Cela dépendra du travail, de la mission, du cadre etc. Il y a un moment pour le travail en groupe, à notre avis réduit, autour de 5% du temps, et un moment pour le travail en solitaire, puis avec son mentor/maître/parent, le reste du temps. Nous voulons que l’enfant soit capable de travailler avec d’autres, mais on y arrive parfaitement depuis la maison. On aime bien mieux le groupe en restant à une distance raisonnable de lui la majorité du temps.

On évite aussi de tomber sous la coupe d’une école qui jamais, depuis son origine, n’a été aussi idéologisée, provocatrice, intransigeante, immorale, anti-famille, anti-culture, anti-savoirs, areligieuse, désacralisatrice, matérialiste, irresponsable, dénuée de sentiments, normalisatrice, disciplinaire à l’envers, grégaire et surtout ennemie de l’identité humaine, masculine et féminine, souveraine et libre. On pourrait inventer le mot d’ananthropologie, c’est-à-dire de système anti-humain.

On finit par haïr autrui quand on y est sans cesse confronté; surtout aux époques obscures où l’éducation s’est effondrée et que les personnels enseignants ne bougent pas le petit doigt pour défendre un enfant agressé (et ceci est un fait non plus marginal mais majeur dans le parcours scolaire). C’est vrai aussi puisque les études montrent que les enfants qui ont fait l’école à la maison sont mieux insérés dans le monde du travail et associatif.

Par conséquent, nous pouvons maintenant affirmer haut et clair: l’école désociabilise plus que tout autre expérience et produit mille fois plus de conflit que n’en produisait la communauté familiale et locale.

Devons-nous conclure qu’il faut en finir avec l’école ? Nous ne le disons pas mais l’Education Nationale, elle, le pense certainement, tant elle s’empresse de dissoudre ses derniers restes. L’ennui est que, sous ses décombres, gisent des enfants…

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