Imagination et savoir, avec mon enfant (vidéo)


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Imagination et savoir, comment faire en sorte que l’un nourrisse l’autre ?[s2If current_user_cannot(access_s2member_level4)]

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L’homme qui doit sa célébrité aux travaux d’Henri Poincaré et de Michele Besso, j’ai nommé Albert Einstein, l’inventeur du marketing scientifique, a eu une formule intéressante:

« L’imagination est plus importante que le savoir. »

Lorsqu’on enseigne à un enfant, il est bon de prendre l’habitude de lui exposer la dimension générale du savoir, sa raison d’être, ses buts, l’aide qu’il représente. Accumuler les savoirs fatigue et ennuie. C’est, de plus, improductif car l’enfant oublie.

Lui raconter va solliciter son imagination.

Vous travaillez par exemple sur un exercice de géométrie; si votre enfant ne voit pas du tout à quoi ça pourrait lui servir, ou à quoi ça a pu servir, comment penser qu’il va s’y intéresser?
Il va donc falloir replacer le savoir dans un contexte et ceci passe par l’imagination. Non pas qu’il faille inventer ou réinventer l’origine du savoir, mais il faut en revanche savoir imaginer comment l’exposer à l’enfant.

Prenons par exemple la découverte de la mesure de l’altitude. Qu’un enfant connaisse les moyens de mesurer une montagne, c’est bien. Mais il est probable qu’il ne le saura que le temps de l’apprendre et de le réciter. Il oubliera vite. En revanche, il le conservera plus longtemps en mémoire si vous lui racontez comment on en est arrivé là.

L’histoire contée est un grand secret des bons enseignants. Il est très fréquent que les enseignants qui obtiennent la meilleure concentration des enfants et les meilleures notes soient ceux qui recourent à l’anecdote ou à l’histoire. A Harvard, un professeur obtenait le plus fort taux d’attention dans l’année. On a étudié ses cours et on s’est aperçu après des mois que tout simplement, ce n’était pas son niveau, sa clarté, sa matière, son charisme, son physique mais tout simplement le fait qu’il racontait des anecdotes. C’est ce qui lui donnait l’attention et, figurez-vous, la notoriété et la bonne réputation.

Émaillez votre discours d’anecdotes que vous tirerez de votre mémoire !

Il peut être utile de consulter une encyclopédie, de chercher à savoir quelle a été l’histoire de la mesure de l’altitude. L’enfant découvrira émerveillé, de votre propre bouche, qu’on mesurait l’altitude au moyen de l’ébullition de l’eau, au 17ème siècle, et vous pouvez replacer ça dans la narration d’une expédition aventurière de l’époque. La ligne de chemin de fer du Transsibérien comporte une courbe brutale qui est due à un doigt mal placé sur la règle d’un ingénieur qui en faisait le tracé. Troie, la ville antique, a été retrouvée sous trois couches de terre.

18e Henri Schliemann, découvreur de Troie

Quelques mots, ce n’est rien. Mais pour l’enfant, cela relie le savoir à une raison d’être. Il sera peut-être heureux de savoir que les Egyptiens se servaient déjà du calcul des angles, peut-être qu’il sera heureux de savoir que les Egyptiens l’ont transmis aux Romains via la Grèce et les Etrusques, ou que ces calculs permettaient d’évaluer la déclivité qui existait entre une source et une ville et permettait de bâtir les aqueducs.

En français, rien que le fait de savoir que tous les mots commençant par « tr » expriment l’idée d’une traversée, d’un perçage, peut être fascinant, si on pense que cela reproduit le son immémorial de l’outil creusant la pierre molle, « tr, tr ». Voilà une racine qui a des millénaires ! Ce qui veut dire que « très » veut dire au-delà, que « très bien » est au-delà du bien, tandis que « au top » ne signifie « qu’au sommet » et que donc « très » c’est bien plus que « au top » !

Quel que soit l’angle que vous emploierez, selon les goûts que vous connaissez de votre enfant, votre imagination saura le mettre en scène. Cette recherche ne vous prendra pas beaucoup de temps, mais elle aura l’avantage de commencer la leçon par une histoire. Et une histoire est un moyen très puissant d’amener un enfant à concentration. Elle suscite chez vous un travail intellectuel qui vous servira, nourrissant notamment votre mémoire.

Mieux vaut savoir imaginer qu’imaginer savoir.

Et puis, viendra le moment où vous irez plus loi, plus haut: vous ouvrirez la porte à des notions supérieures. L’âge de l’enfant le permettant, à partir de 7 ans, vous relierez des observations concrètes à des principes. Parce que vous attirez son attention sur le fait que l’arbre pousse vers le haut grâce à la lumière, il peut développer une réflexion qui dépasse la seule matière. Ce sont les prémisses de la pensée. Pourquoi, après tout, l’arbre ne pousse pas vers le bas ? L’enfant peut s’imaginer que l’arbre qui pousse vers le haut est appelé par le haut et attiré par la lumière et en cela il aura raison. Et lui, est-il attiré par la lumière ? Ainsi, il créera dans son esprit des ponts conceptuels entre la chose observée et les principes du vivant. C’est là que commence… la fabuleuse quête du sens, la plus grande aventure de tous les temps.
Mais oui, bien sûr, nous y reviendrons !

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