Comment ne pas aider un enfant. Laisser l’enfant tranquille.


Cette fois, nous retournons le soc de la charrue et disons qu'il faut apprendre à... ne pas aider l'enfant. On vous dit partout (essayez de taper sur le net) qu'il faut aider l'enfant. Oui et non. L'aider quand il en a besoin, lui montrer, lui donner un coup de main dans une tâche, oui. Mais ne pas se subvertir à lui. Ne pas le remplacer.

Ne pas aider, pourquoi ?

Voici une maman qui se plaint: ses enfants ne mettent jamais la table eux-mêmes, ils ne font pas le ménage, ils ne rangent pas. Quand il le font, c'est "mal fait".

C'est mal fait, certes, mais parce qu'ils ne le font pas assez. Vous ne les laissez pas faire et donc ils ne peuvent apprendre à faire mieux, c'est logique. Donc, s'ils ne savent pas bien faire, c'est tout simplement qu'ils n'ont pas assez pratiqué. Ils ne l'ont pas assez fait. Parce que, peut-être, vous avez préféré le faire à leur place, par esprit de perfection ou parce que "ce n'est pas à eux de le faire, ils auront bien assez le temps d'en baver dans la vie". Mauvaise idée. Plus tôt ils apprennent, mieux ils savent et moins c'est dur pour eux. Et acceptez que les choses soient mal faites, le temps de l'apprentissage. Dites-leur que c'est pas mal du tout si c'est mal fait. Ne leur dites ni que c'est mal fait ni, non plus, que c'est très bien fait.

Déléguez: ainsi vous aurez moins à faire et l'enfant sera plus apte, il fera plus volontiers, cela viendra plus facilement de lui naturellement. Pourquoi les enfants faisaient-ils plus facilement les choses il y a 100 ans ? Parce qu'on leur donnait à faire plus souvent, ils étaient moins dorlotés, ils étaient moins domestiqués et plus responsabilisés. Ils acquéraient des (...) la suite est réservée aux membres accompagnés, pour activer votre accès membre, passez par ici. Déjà membre accompagné ? Connectez-vous dans le menu du site (en cas de souci, voir la FAQ).  

Thrive Leads Shortcode could not be rendered, please check it in Thrive Leads Section!

  • ahelya nandini danglades dit :

    Oui c’est bien cela, ne pas aider de trop ni trop peu.
    D’ailleurs l’enfant sait vite exprimer son besoin de faire seul, parfois étouffé dans l’oeuf.

    Bon ok, sauf quand le grand décide de hacker le système informatique du foyer pour voir comment ça fonctionne le virtuel…

    Je vois que nous avons la même réponse quand les choses sont perdues.
    Ça va, je ne suis donc pas la seule mère indigne! 😀

  • GUILLAUME GABORIT dit :

    Tout à fait d’accord avec ce qui vient d’être dit !!

    Et je rajouterai pour paraphraser ce passage de l’article…:
    « Est-ce qu’on a besoin qu’on nous dise quoi penser ? Non. On n’a pas besoin d’être prévenus comme… des enfants de 5 ans. »
    …que ce projet de loi qui viserai à interdire la « fessée » est encore une tentative d’ingérence de l’état (ou de la sacro-sainte ripoublik) dans notre liberté éducative.

    Guillaume

  • Le dessin animé Barbapapa est-il toujours d’actualité ? Dans ce dessin animé les parents se transforment en mille choses pour satisfaire sur le champ les désirs inouïs de leurs enfants. Aucune contrainte ne peut arrêter leur pouvoir, aucune frustration ne vient rappeler à la réalité. Les parents omnipuissants comblent absolument leurs petits.
    Au sujet de cette demande délirante j’ai une anecdote C’est une petite fille de quatre ans qui exigeait de moi que je sois au moins magicienne. Nous avions fabriqué ensemble un cerf-volant. L’ai-je trop aidée ? Le cerf-volant terminé, elle a piqué une colère terrible, parce que je ne lui donnais pas du vent pour faire voler son jouet. C’était une fervente spectatrice de Barbapapa! J’ai eu l’occasion par la suite de parler de ce personnage avec une responsable du rayon jeunesse et enfant dans une librairie de ma ville. Elle était d’accord avec mon point de vue très critique. Elle m’a même appris que certains parents sont bien malheureux de ne pouvoir faire comme Barbapapa.
    Ce n’est pas tout à fait le sujet de votre article, mais ça m’y a fait penser.

    • Rémy et Cécile dit :

      C’est tout-à-fait corolaire au sujet, Sonia, en effet, l’enfant qui ne fait que recevoir se retrouve exigeant à l’excès.

      • C’est en étant doux que l’enfant devient doux.
        c’est en étant poli que l’enfant devient poli.
        C’est en étant patient que l’enfant devient patient.
        C’est en étant bon que l’enfant devient bon.
        C’est en étant travailleur que l’enfant devient travailleur.
        C’est en étant persévérant que l’enfant devient persévérant.
        Etc.
        C’est en étant dévoué que l’enfant devient égoïste.

  • Caroline Ferté dit :

    Bonsoir Rémi,

    Oui, cela est très juste, mais comment aider les parents à faire confiance à leur enfant?
    Comment les rassurer sur le potentiel de vie et de résilience de leur enfant?
    Tant d’adultes anxieux cherchent à protéger leur enfant au-delà du raisonnable car l’immaturité ou la faiblesse de ce dernier leur rappelle leur propre passé, réactivent leur crainte d’abandon ou de détresse lorsqu’ils devaient faire seuls alors qu’ils étaient petits, se débrouiller sans explication, ni aide ou bienveillance.
    Laisser faire « seul » son enfant, c’est avant tout croire en sa capacité à être seul et à y trouver du plaisir, la joie d’inventer, de créer, pour au final être regardé et aimé comme un être libre: le sentiment de liberté dans le jeu et l’autonomie de pensée sont essentiels au développement heureux d’un enfant. C’est permettre un espace transitionnel, une distance juste entre soi et son enfant, faite d’observation, d’encouragements verbaux, et aussi de détournement de regard, d’absence de jugement ou d’intervention hâtive, brutale ou perfectionniste. Mais sans oublier toutefois les exigences, les demandes éducatives souples et fermes à la fois, qui encouragent l’autonomie et la prise de conscience des progrès de l’enfant.
    Cela demande un énorme travail sur soi, l’existence d’un couple solide et beaucoup de réflexions sur sa petite enfance!

  • Anne Alriq dit :

    oui, bravo pour votre article, je me sens moins toute seule à les laisser se débrouiller

  • Merci beaucoup pour cette article .C’est très rassurant d’être en accord avec vous sur ce point…l’enfance n’est pas une salle d’attente dans laquelle on fait patienter nos enfants en attendant de passer à l’age adulte mais c’est une période de formation pour apprendre a devenir un adulte.

  • AnneJulie Yonnet dit :

    Oui, la domestication c’est justement ce que je voulais éviter à mes enfants en les retirant de l’école. Enfants libres !!!

  • Annie Pouliot dit :

    Merci pour cette article. C est bien de ce faire des rappel a ce sujet. Car souvent on trouve plus vite de faire les chose soi même. Mais en faisant cela l enfant ne maturera pas.

  • Fathia KHANFOUSS dit :

    Merci pour cet article , très juste comme à chaque fois

  • Albane PROY dit :

    Il me semble chers amis, que la mode est aux séries policières (il est donc logique d’y voir des policiers, des juges des salles d’audience). En France, même si je regarde assez peu, je crois me souvenir d’une série « la Crim » je crois, qui était assez efficace et assez proche de certaines series US de la même eau.

    La société Américaine vous permet de tenter (presque) tout ce que vous voulez. Rien n’est pesant, tout est « faisable ». Bien sûr si vous ne voulez pas travailler 12 heures par jour et + si affinité, n’y allez pas. MAIS si vous faites de votre mieux sans jamais être reconnu (comme c’est souvent le cas en France) lancez-vous ! J’ai 47 ans, et mon employeur me chouchoute pour que je ne « parte » pas ailleurs (ce dont je lui sait gré, bien évidemment). Je me suis forgé une côte et sur le marché, je pèse mon poids. Beaucoup d’entre vous, Mesdames,, Messieurs, pourraient être à ma place et ne s’y trouvent pas, parce que vous n’êtes pas dans le bon pays !

    La société américaine ne vous « aidera » pas, ne vous couvera pas, ne vous tendra pas de filet de sécurité. Par contre si vous êtes endurant, fûté, déterminé et compétent lvous gravirrez très vite les échelons d’une grande entreprise.

    Les gens sont plus positifs, souvent plus sympas. Si je ne vis pas là bas, c’est justement parce que je pense que l’école (pour l’élite) américiane se fonde sur des choses comme la popularité, le charisme et la beauté physique. Bien sûr les résultats doivent suivre, mais malheur à celui qui est doux, sensible, rêveur. Alors, j’ai voulu que ma fille découvre le bonheur d’apprendre sans compétition. Ce qui ne signifie pas que je ne lui demande pas beaucoup AU CONTRAIRE. Aider ? Ma foi mon enfant aime beaucoup se faire chouchouter au début, mais, dès qu’elle est à l’aise dans une matière, elle me demande poliement de vouloir bien rester en arrière. Je lui donne beaucoup d’exemple (en rédaction par exemple) mais je ne rajoute ou ne retranche pas un mot à son travail. Elle a ses propres idées et n’a pas besoin de vivre dans mes « jupes ». IL me semble que cela dépends beaucoup de la nature des enfants, de leurs facilités et de leurs manques.

    Bien amicalement

  • Héloïse dit :

    La description simple de la situation permet à l’enfant de faire le raisonnement lui-même, comme l’expliquent très bien Faber et Mazlish (Parents épanouis, enfants épanouis).
    Exemple : « la lumière de la salle de bain est restée allumée », au lieu de « peux-tu éteindre la lumière de la salle de bain ? ».
    C’est dans la lignée de ce que vous exposez.
    A bientôt,
    Héloïse

    • Rémy et Cécile dit :

      On en parlera bientôt.

  • Hucbourg dit :

    Merci pour cet article. Grace à celui-ci je sais que je fais le bon choix quand je demande à mes enfants de ranger seul leur chambre et de passer l’apsi et faire la poussière, de ranger leurs affaires après leur activité sportive, de mettre le coin de classe en état après la classe…. Bref d’aider à la maison ce qui choque parfois certains amis!
    Et oui ils cassent parfois un verre ou une assiette mais ce n’est pas grave, ils nettoient et plus jamais cela ne se reproduit.
    Nous avons à éduquer nos enfants pour en faire des hommes autonomes et non dépendants!

  • Nathalie dit :

    Cet article tombe sous le sens. Mais cela fait du bien de le lire. Ce que la société condamne; la participation des enfants au quotidien, tout simplement. Changer une couche (pas trop sale) est tellement valorisant pour une enfant de 10 ans qui se sent investie d’une mission importante, si sécurisant pour bébé qui comprend qu’il peut compter sur quelqu’un d’autre que maman, et autrement plus agréable pour maman qui n’est plus « l’indispensable » et peut aussi se reposer. (Sans parler du bénéfice relationnel entre la soeur et le bébé!). Aujourd’hui, par peur de surcharger l’enfant on le paralyse, il grandit avec l’idée qu’il n’est pas capable, ou que tout lui est dû, et ne sait rien faire de ses dix doigts en quittant le nid; proie idéale de tous les marchands qui vendent leur savoir-faire une fortune… prêt-à-porter, prêt-à-cuisiner, kits pour jardiner, et autres « packs tout compris ». L’ère de l’assistanat a conquis le marché.
    Nathalie.

  • Je suis totalement de cette avis.

  • Vous avez parfaitement raison. Et c’est toujours utile de le rappeler. La distance avec l’enfant est souvent difficile à trouver.

  • jarod et gladys dit :

    Pas facile au début de distribuer les tâches aux 4 enfants (3,5,8 et 9 ans). Quel temps perdu : montrer comment faire, puis repasser derrière discrètement… Mais leur enthousiasme à la tâche m’a beaucoup encouragé. J’ai persévéré dans cette démarche en en peu de temps j’ai constaté que j’ai de moins en moins besoin de passer derrière, d’une part parce que le travail demandé est de mieux en mieux effectué et d’autre part parce que j’ai appris à prendre du recul et à être moins exigeante.
    J’utilise deux méthodes : la première consiste à dire :’J’ai besoin de quelqu’un pour passer l’aspirateur, quelqu’un pour vider le lave-vaisselle, quelqu’un pour nettoyer les vitres et quelqu’un pour nettoyer l’escalier.’ Sur ce, chacun décide de la tâche qu’il veut faire et s’y met avec joie. La deuxième consiste à distribuer une tâche précise à chacun, et même résultat : ils sont contents de me venir en aide. Bien sûr, je choisis convenablement le moment où je leur demande de travailler pour ne pas avoir de soupirs…
    Depuis j’ai plus de temps pour moi et parfois la surprise de constater que ma salle de bain vient d’être entièrement astiquée et mon linge en partie repassée alors que je n’ai rien demandé à personne. !
    Véro

    • cecileetremy dit :

      Magnifique !
      Excellente illustration du principe.

  • Sevetvince dit :

    C’est vrai, les enfants sont très heureux quand ils font eux mêmes.

  • nadegejs dit :

    Merci pour cet article très intéressant.

  • Isabelle Nicolas dit :

    Merci pour votre article.

  • Bonjour à tous, je partage tout à fait votre avis sur la question, les enfants certes ne sont pas des mini-adultes mais des êtres en devenir et que les responsabilisés leur permet de gagner confiance en eux. Trop d’assistanat devient véritablement frustrant et on est constamment infantiliser par un système qui n’a de cesse de nous dire comment agir. Comment cuisiner, comment décorer notre maison, comment éduquer nos enfants, comment manger ou boire, quel régime suivre… Jusqu’à être sanctionné devant des millions de téléspectateurs.
    On finit par en avoir le tournis.
    Mais en y regardant de plus près, nos enfants sont très intelligents et comprennent beaucoup de choses par eux-mêmes. En leur faisant confiance tout en respectant leur capacité et leurs âges, ils sont tout à fait capables de prendre des initiatives dès leur plus jeune âge. Et pour faire simple tout passe par l’exemple, car nous le savons bien les enfants sont de grands imitateurs.
    Au moment où je vous écris, mon fils de 8 ans, m’administre un petit massage sur la nuque et les tempes. Je suis restée surprise, mais les enfants sont très sensibles à leur environnement, très observateurs, ils agissent toujours en fonction de leur ressenti.
    Il est vrai parfois aussi que nous avons tous du mal, a les laissé grandir. Mais, pour leur bien et leur avenir, il faut les laisser grandir. Car, ils sont les adultes de demain.
    Cet article correspond parfaitement à ma vision de l’éducation. Permettre à l’enfant d’apprendre par lui-même, en faisant ses propres erreurs, sans bien-sûr fermer les yeux sur toutes ses bêtises. Il est important de trouver un équilibre entre lui accorder du temps et le laisser faire à d’autre moment.
    Mon fils aime bien faire la vaisselle, et c’est un moment conviviale où il apprend et en même temps qui favorise la discussion. L’entendre épancher son cœur permet de lui apporter des réponses ou bien des conseils. A mon avis, faire des choses avec son enfant, laisse une empreinte indélébile qui n’oubliera jamais. Une fois grand, lorsque le ménage lui semblera être une corvée, il repensera à ces moments passer avec moi. Il sera plus enclin à le faire avec le sourire. Rien ne m’empêche de renouveler l’expérience, en musique ou autour d’une tasse de thé pendant une brève pause. Tout est dans la manière de s’y prendre, les jeunes ne disent rien mais au fond de leur cœur seront très heureux de passer un bon moment avec vous autour d’une activité nécessaire pour le bien-être de la famille. Et c’est souvent durant ces moments privilégiés que les enfants se confient.

    • cecileetremy dit :

      Très vrai, les enfants reçoivent bien plus qu’on le pense et qu’ils veulent bien le dire.

  • Merci d’avoir traité ce sujet ! Effectivement, alors que la norme pour marcher est de 9 à 12 mois, j’ai affaire de plus en plus à des enfants de 18 mois qui ne marchent pas encore ou avec beaucoup de difficultés. Quand j’en parle aux parents, à tous les coups, les parents finissent par m’avouer que pour gagner la paix à la maison, ils les parquaient dans des petits enclos ou les installaient dans des sièges ou chaises hautes…

  • Melina DHAINAUT dit :

    Très bien, tout à fait d’accord. J’ai appris très tôt mes enfants à faire leur lit, leur chambre. Certains me traitaient de nazi terme effroyable, commandante. En attendant mes enfants ne sont pas des assistés. Mes phrases cultes « tu cherches , tu trouves » « on cherche avec les yeux ouverts » ou encore j’ai mis les 9 plus beaux mois de ma vie à te construire un corps des membres , il faut les utiliser ».
    Pour pouvoir sortir plus jeune , je devais faire les tâches ménagères chez ma grand-mère, les cuivres par exemple. Je la remercie.

    • cecileetremy dit :

      Ce genre d’accusations veulent dire: « C’est vous qui avez raison mais comme je n’ai pas réfléchi à ces questions, je répète les mots que j’ai entendu à la télé. » Tenez bon, des millénaires vous donnent raison contre des modes récentes d’une société échouée.

  • GratitudE dit :

    J’ai toujours entendu « on ne dispute pas un enfant qui ne sait pas » donc quand le verre casse pour la première fois ce n’est pas grave. Mais comme dans tout comportement, il y a une différence entre casser le verre et tout le service de vaisselle !
    Nos enfants participent au quotidien et cela deviens meme un automatisme, il faut leurs donner les clefs pour avancer et participer. Cela fonctionne comme dans la vie, si on ne dit pas a telle personne qu’elle nous exaspère, comment voulez vous qu’elle le sache ?
    Très bon article simple rapide et concret ! Efficace !

  • danielperchey dit :

    Bonjour à vous deux. Un compliment de temps en temps, eh oui j’en suis capable 😉 Excellent article, comme souvent, plein de bon sens et qui sent l’expérience à plein nez. Comme toujours la vérité nous libère, nous, mais aussi et surtout nos chers petits. Merci pour le coup de main. Vous nous aidez à en faire des hommes libres, que demander de plus ? Respectueuses salutations.

  • {"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}

    Thrive Leads Shortcode could not be rendered, please check it in Thrive Leads Section!

    s2Member®
    >