Au-delà du corps. Vers une rencontre des sentiments de l’enfant (vidéo)


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Dans la suite logique de ce que nous avons vu dans le dernier article, qui abordait la question de la pudeur, du corps, de la douceur, nous allons essayer de considérer notre enfant avec encore plus d’égards, beaucoup de respect. Comme si cet enfant n’était pas seulement celui que vous connaissez. Comme si, par exemple, les services de la DASS vous l’avaient pris pendant des mois, vous voyez (en France, chaque année, 150.000 enfants sont pris à leur famille ! au Canada, la situation est pis encore) ?

Il nous arrive d’avoir au bout du fil une maman qui nous dit « parfois il m’énerve à un point ! je ne sais plus quoi faire » et nous lui disons : « Et si vous imaginiez que votre enfant allait se retrouver ce soir sous poumon artificiel ? » Ça refroidit. La colère se dissipe. Vous aimez votre enfant radicalement, tous les petits tracas s’oublient.

C’est ce que nous voudrions essayer avec vous. Avoir un regard renouvelé. Imaginez que Marie et Joseph viennent frapper à votre porte vous demander l’hébergement. Ils ont un petit enfant avec eux, c’est votre enfant. Comme si cet enfant, c’était Jésus lui-même. Ou celui, ou celle que vous voudrez pourvu que tout d’un coup vous vous sentiez impressionné, avec l’envie d’être très délicat et très respectueux.

Il ne s’agit pas de lui passer ses quatre volontés. Vous savez maintenant beaucoup mieux comment concilier respect et juste distance, sans tomber dans la culpabilité ou le doute.

Un exercice

Nous allons faire un petit exercice. Vous êtes prêt ?

Nous voudrions que vous vous mettiez dans la peau de quelqu’un qui offre ce qu’il a de mieux en lui. La crème de la crème, votre meilleur « moi ». Imaginez que des amis parlent de vous en votre absence, quelles sont les qualités qu’ils évoquent ? Que disent-ils ? Pensez-y pendant une minute, les yeux fermés.

Bien, maintenant, imaginez que vous deviez présenter votre enfant sur une estrade à l’ONU devant le monde entier.

Fermez à nouveau les yeux quelques secondes. Vous y êtes ?

Bien. Alors, maintenant, oubliez la pression, il n’y a plus l’ONU, il n’y a plus que vous et l’enfant. Mais maintenant, à côté de vous, il y a lui dans 50 ans. Il (ou elle) se rappelle la scène et vous revoit. Comment êtes-vous ?

Imprégnez-vous de [s2If current_user_cannot(access_s2member_level4)]ce moment. Votre enfant est un adulte et vous regarde. Il regarde la manière dont vous vous occupez de lui.

Mettez par écrit ce que vous ressentez et pensez.

Mettez-vous juste ce moment en tête, en vous, de temps en temps.

Si vous criez beaucoup : faites cette mise en situation chaque jour, chaque matin avant de commencer, pendant 24 jours.

La pudeur, qu’est-ce ?

Nous allons retrouver la retenue, le tact. Plus encore : la pudeur, dont nous avons déjà parlé. Nous allons avoir la pudeur de ne pas crier quand nous en avons envie. La pudeur de ne pas réagir à chaud. La pudeur de respecter notre enfant et de recréer une juste distance.

Au premier abord, la pudeur, c’est éviter de montrer ou de dire des choses qui exposent une intimité ou qui portent atteinte à la personne, à son intimité. En fait, c’est beaucoup plus que cela.

Plus que le corps

La pudeur est la vertu qui préserve l’être intérieur, qui protège le terreau intérieur des atteintes. Comme une jeune pousse est protégée des pollutions ou des agressions extérieures. (…) la suite et la vidéo à découvrir dans votre accompagnement (cliquez ici) (membre accompagné, connectez-vous. En cas de souci, voir la FAQ). [/s2If] [s2If current_user_can(access_s2member_level4)] de ce moment. Votre enfant est un adulte et vous regarde. Il regarde la manière dont vous vous occupez de lui.

Mettez par écrit ce que vous ressentez et pensez.

Mettez-vous juste ce moment en tête, en vous, de temps en temps.

Si vous criez beaucoup : faites cette mise en situation chaque jour, chaque matin avant de commencer, pendant 24 jours.

La pudeur, qu’est-ce ?

Nous allons retrouver la retenue, le tact. Plus encore : la pudeur, dont nous avons déjà parlé. Nous allons avoir la pudeur de ne pas crier quand nous en avons envie. La pudeur de ne pas réagir à chaud. La pudeur de respecter notre enfant et de recréer une juste distance.

Au premier abord, la pudeur, c’est éviter de montrer ou de dire des choses qui exposent une intimité ou qui portent atteinte à la personne, à son intimité. En fait, c’est beaucoup plus que cela.

Plus que le corps

La pudeur est la vertu qui préserve l’être intérieur, qui protège le terreau intérieur des atteintes. Comme une jeune pousse est protégée des pollutions ou des agressions extérieures.

C’est la pudeur qui permet à l’être intérieur de développer ses qualités sans être abîmé dès le départ.

Détoxifier du corps: une première étape sur https://l-ecole-a-la-maison.com
Détoxifier le corps: une première étape. Utile, nécessaire. Mais qui appelle une suite: détoxifier l’esprit

Vous avez remarqué : on se dépollue, on se détoxique grâce aux plantes naturelles, mais ça ne concerne que le corps. On ne se détoxique pas l’esprit. Nous faisons une fois de plus cette remarque. L’effort pour la santé du corps, l’oubli de l’esprit. On ne se dépollue pas vraiment en fait. La crasse est encore là.

Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui est impur, a dit le Christ, mais ce qui en sort.

Nous devons tous faire un effort.

La pudeur est indispensable pour grandir. C’est presque pari impossible dans une société médiatique où le truc consiste à parler vite, faire des bons mots et si possible vulgaires, de couper la parole d’autrui et de lui rire au nez. C’est la causette du style « plateau-télé » où ça vole bas et où ça mitraille à tout va. C’est peut-être drôle entre adultes, mais franchement, prohibons-le avec les enfants. Avec l’enfant, soyons au premier degré, tournons notre langue dans notre bouche. Vous accélèrerez avec les ados, ils apprécieront votre mot d’esprit, mais avec le petit, soyez hyper délicat ! Sensible, doux, posé, réfléchi, suffisamment lent à répondre.

La pudeur, un masque ?

Ne craignez pas que la pudeur masque certaines vérités, qu’elle impose des silences. L’enfant saura les choses au moment opportun. Comment on fait les enfants ? Il le saura. Vous le lui direz au bon moment. La plupart du temps, le meilleur moment, c’est quand il pose la question. N’ayez pas la frénésie des explications.

La pudeur cache les choses à un moment où ces vérités ne sont pas utiles.

La pudeur est d’abord un silence.

Nous éviterons comme d’habitude l’excès, et il faut toujours éviter que la pudeur et le respect ne se transforment en sentiments de honte. La pudeur est naturelle chez l’enfant, il n’y a pas besoin de lui dire « sois pudique ! » ni de lui asséner qu’il « devrait avoir honte d’être tout nu » à l’âge de 4 ans, demandez-lui simplement de s’habiller.

Nous avons vu dans l’article précédent que l’éducation est toujours une question de degré : l’enfant doit recevoir par étape, on ne lui dit et lui donne pas tout n’importe quand. Pas tout, tout de suite.

Il est fondamental que l’enfant n’entende pas tout et n’importe quoi. Parce que pour se déployer, ses qualités ont besoin de lumière. Comme la jeune pousse.

Nous avons déjà évoqué cette question du registre à employer. Nous verrons bientôt comment rencontrer les sentiments de l’enfant.

On pourrait dire que l’enfant ne doit pas tout savoir, ne pas être pollué par des choses dont il n’a pas besoin.

C’est vrai pour tout être humain. On est beaucoup trop pollué par l’information de nos jours, si bien que l’esprit ne se concentre plus autant et ne se consacre qu’à des choses limitées et moins en profondeur. Non seulement l’excès d’information est néfaste pour la santé, comme nous l’avons vu, mais cela dissipe notre attention. Or, l’attention (le focus comme on dit aux USA) est central dans le travail et le progrès.

Plus encore, le sentiment de l’enfant doit trouver un écho en vous.

Vous devez essayer progressivement d’être une « caisse de résonance » pour votre enfant : d’agrandir ses sentiments, de les favoriser.

Nous reviendrons sur cette question plus spécifiquement.

Sur le plan spirituel, la pudeur est-elle fondée ?

La pudeur est un espace de liberté, empli des merveilles intérieures.

Cet espace intérieur protégé par la pudeur est un espace de dialogue intérieur, du moins est-il d’abord vacant et absolument silencieux, pudiquement vacant. C’est le lieu du silence intérieur, qui est germe de vérité. Lorsqu’on fait silence, il n’y a pas une voix qui vient nous dicter notre conduite. On entre en dialogue avec soi-même.

Il y a un silence qui permet de choisir librement.

Le fœtus: il vit dans un milieu préservé.
Le fœtus: il vit dans un milieu préservé. L’enjeu pour l’adulte: prolonger cette ambiance pour l’enfant.

Dans le ventre de sa mère, l’être est né au sein d’une liberté intérieure, libre et silencieuse, l’homme a un espace premier dégagé, à partir duquel il peut éprouver librement et objectivement sa volonté.

On n’a pas le droit de remplir l’enfant d’un discours permanent, on doit lui préserver des moments de silence et de réflexion. La télé et la société se chargent de réduire au maximum ces moments et de faire irruption dans votre enfant, d’y semer la zizanie, le trouble, la révolte, l’angoisse, et de le détourner de son chemin intérieur. De là surgissent souvent l’ennui et l’agression.

C’est pourquoi les très hauts, grands et beaux sentiments ne s’accordent pas avec le bruit, le bavardage, l’agitation. On sent bien que toute grandeur intérieure correspond à une perspective, un espace dégagé, un espace de liberté.

On l’a dit et il faut le répéter, la pudeur est la vertu qui fonde la liberté. Il n’y a pas de liberté sans une vraie solitude (au sens de vie intime impartageable) et pas de solitude sans pudeur. Celle-ci est un secret qui se réserve, un trésor qui se conserve pour quelque chose d’exceptionnel. Elle est une attente. Et le comble de l’attente est l’espérance.

L’autre dimension de la pudeur

L’autre dimension de la pudeur, c’est de se réserver. Se réserver pour celui ou celle à qui nous donnerons tout. La pudeur est un don retenu.

Le don humain ne peut pas être universel et inconditionnel. Il ne peut être aveugle. Donner, c’est savoir donner à temps, à un « prochain » et non à n’importe qui, à l’univers tout entier. La pudeur et la virginité que tout être humain possède, à des degrés divers, expriment très bien cela. On ne peut donner qu’à quelqu’un qui peut recevoir, à quelqu’un pour qui recevoir sera bénéfique.

Pudeur et virginité expriment donc aussi un choix que nous faisons. Issu d’une pureté originelle, l’être humain a à entretenir une part vierge en lui-même. Plus cette part est grande, plus sa fécondité est forte.

Par ailleurs, la solitude est très aimée de l’homme à cause non seulement de la liberté qu’il y éprouve, mais aussi pour la découverte de ce qu’il est d’unique. Dans la solitude, on ressent tout ce qui fait notre particularité.

« Performance »

Parfois on aimerait que les gens donnent tout et tout le temps, ne veut-on pas que chacun soit « performant », « socialisé » et « ouvert » ?

Mais tout ne peut être donné tout le temps. Cette vision « humaniste » est en fait inhumaine. La dispersion du don le rend banal, comme un produit de consommation courante. Enfin, que pense-t-on de celui qui nous confie l’intimité de ses pensées s’il les dévoile à tous ?

La pudeur conserve quelque chose de nous pour un autre. L’être demeure intègre tant qu’il se conserve quelque chose pour lui-même et pour un « autre », qu’il épargne une partie de lui-même du « don systématique », éperdu.

La pudeur renvoie à l’idée de virginité

La pudeur, voilà quelle vertu fondamentale l’homme élève dans sa solitude. Cette vertu renvoie à celle de la virginité : la pudeur protège cette partie de l’être qui est réservée.

Il s’agit d’en saisir l’essence, le principe. La virginité fait peur. C’est un autre tabou. Pourtant, l’Occidental est inconditionnel des forêts vierges, rien ne semble plus précieux pour lui que la préservation d’espaces indemnes de sa présence, indemnes de constructions notamment. Pourquoi cette fascination pour les espaces naturels vierges et ce recul vis-à-vis de la virginité humaine ? On veut bien que la nature soit vierge, mais ça ne passe pas avec les personnes. On sent qu’il y a là un tabou puissant et moderne.

Il y a un déséquilibre en cette pensée contemporaine, un malaise qui ne s’exprime pas clairement. On pourrait rapprocher cette obsession à double tranchant des efforts jamais assez universels pour sauver une baleine à l’autre bout du monde ou des œufs d’aigles, tandis que l’œuf humain est l’objet d’une destruction massive et nouvelle dans l’histoire de l’humanité, par l’avortement légal ; en 1975, en France, on votait deux lois : la légalisation de la destruction de l’œuf humain et la pénalisation de la destruction de l’œuf d’aigle… Ce déséquilibre paranoïaque conduit à ces sortes de tabou.

L’Occidental, frère de Nicolas Hulot et du WWF, loue à l’envie les peuples coupés de la modernité, parce qu’ils se sont conservés vierges des « poisons modernes ». Alors, la virginité serait l’apanage « d’autochtones » mais en même temps ne pourrait être d’une quelconque utilité pour « l’homme moderne ».

En fait, la virginité, c’est d’abord la vertu de celui qui est « comme le petit enfant ». C’est un terreau exceptionnel pour le développement, dans des conditions parfaites d’une vie nouvelle. Chaque arpent vierge de la création est le lieu de l’effervescence de la vie. C’est pourquoi elle est un trésor incomparable. Le jeûne a une valeur spéciale. Le silence est précieux. C’est de ce qui se dépouille des salissures, du non-nécessaire, que surgit la vie. Et cela est aussi scientifique.

Dans l’absolu, une fécondité, même naturelle, a besoin d’un terreau pur, elle recompose une vie à partir d’éléments épars au sein d’un terreau pur. Cette condition rarissime explique pourquoi la fécondation est si rare. Il est pratiquement impossible, statistiquement improbable, qu’une fécondation se produise, si on en mesure les chances de manière scientifique. Les conditions à réunir sont si improbables que, selon toute raison, elle ne devrait jamais avoir lieu. Cela remet en perspective notre vision de ce qui est miraculeux ou de ce qui ne l’est pas. Un cœur pur génère beaucoup plus de possibles qu’un cœur perturbé et pollué, voilà ce que nous devons en retirer. Cela, la poésie le chante depuis des siècles !

Oui, la pureté est l’essence de la fécondité : parce que la pureté est un état absolu du vivant. Or, l’Égypte nous a révélé que tout état absolu atteint dans le vivant produit la reproduction de cette vie. La duplication se déclenche lorsqu’est atteint le degré de perfection dans la maturité. Attention : c’est là un très grand secret.

Il ne peut être de fécondité sans au moins une part de pureté absolue. Scientifiquement, on le constate, mais on ne comprend pas du tout pourquoi. Se « dépolluer » le corps, qu’est-ce, sinon rechercher une pureté originelle dont on sait qu’elle est bénéfique. Lorsque les organes sont purifiés, ils fonctionnent mieux.

De ce fait, et même si nous ne savons pas comment cela se passe, nous ne pouvons nous passer d’une pudeur, d’une pureté et d’une virginité. Il y a un dépouillement nécessaire.

La « virginité » intérieure est ferment d’accomplissement.

Un livre:

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