Une pratique a bel et bien disparu de nos mœurs, c’est le parcours du chemin de l’école !
C’était chaque jour une petite aventure pour les élèves de la campagne, à travers champs et bois, à la rencontre de la flore, de la faune, de la pluie, du soleil et du vent, des chasseurs et des cueilleuses de champignons, d’ombres et de lumière, etc.
J’ai connu ça !
Pour les élèves des villes, le long des avenues, ruelles, places des églises et beffrois, pleines de mouvements, d’odeurs, de rencontres multiples, de devantures illuminées, c’en était une aussi d’aventure ! Et quelle fierté de marcher seul, sans les parents !
Et pour tous, la satisfaction d’arriver !
En pénétrant dans la cour, les rêveries, les jeux étaient abandonnés et attendaient dehors la sortie du soir ou du midi pour être repris, ou oubliés, à la faveur d’autres, nouveaux, plus inspirés.
Le chemin de l’école faisait partie de l’éducation. Cet horizon de liberté il fallait apprendre à le maîtriser, à affronter des dangers, des craintes, à prendre en compte le temps, l’espace, à vérifier son courage, en dehors d’une protection rapprochée des adultes. Oui ! J’oubliais l’inconfort : on se mouillait, on se fatiguait, on risquait des mauvaises rencontres, des chutes, des accidents…
Et alors ?
Aujourd’hui, enfermés dans des voitures, des autobus, on transporte les enfants vers les classes, derrière des grilles.
Ils sont en prison du matin au soir ; on les transvase.
La vie leur est montrée derrière des écrans, la rue est mauvaise et la campagne déserte ! Les protège-t-on ?
Pour aller à l’école, il n’y a plus de chemins.
C’est une manière de présenter la chose. Mais quand je vois ces enfants véhiculés d’un endroit à l’autre sans prendre conscience du trajet parcouru, et déversés chaque matin aux portes de l’école par des bus, des voitures, je me dis que le progrès n’est peut-être pas là.
Quant à ceux qui restent tranquillement chez eux avec leur maman omniprésente assumant tous les rôles éducatifs possibles jusqu’à celui de chauffeur, guide, pour les sorties, peut-on absolument penser que c’est l’idéal ? Est-ce qu’un espace de liberté, avec une certaine responsabilité, simplement par exemple celle d’arriver à l’heure, ne leur manque pas à tous ?
PS: vous avez raison, Sonia, un chemin parcouru est plein d’enseignement. Par quel chemin les parents peuvent-ils compenser ? vers le scoutisme, la danse, la musique ? (à condition toutefois, que nos rues et nos campagnes soient sûres; un enfant ne peut plus être envoyé seul) Un article trouvé en tapant la requête « chemin de l’école »: https://www.lefigaro.fr/international/2013/03/29/01003-20130329ARTFIG00523-les-intrepides-chemins-de-l-ecole.php Encouragez nos mamans. Que faut-il penser de cet article ? Laissez votre réponse ci-dessous.