Comment reconnaître Ecole à la maison, Unschooling, Instruction en Famille et écoles alternatives


On nous demande souvent : "Quelle est la difference entre l ecole à la maison et l'instruction en famille ?" ou "quelle est la différence entre l'école à la maison et les autres modes de scolarisation alternatifs ?" Sur cette page, vous allez apprendre la distinction entre les différents modes: Ecole à la maison, Instruction en famille (IEF), ascolarisation et même écoles alternatives.

Tout d'abord, l'unschooling s'appelle en français ascolarisation.

Ascolarisation, garder l'enfant sans faire de cours, à ne pas confondre avec déscolarisation qui est le moment où l'on retire un enfant de l'école.

D'accord ? Bien.

Nous observons 4 manières de faire. Par ordre d'éloignement de l'école classique, on aurait:

  1. Ecole classique
  2. Ecole à la maison (homeschooling en anglais) : on peut tout faire: utiliser les matières, ne pas les utiliser quand on veut, ajouter autre chose, on enseigne comme on veut, soit comme à l'école (c'est souvent le cas au début) soit de manière différente (remise en cause de son emploi du temps, des objectifs, du programme et de la méthode). En gros, on conserve quand même les matières sur le long terme, même si on s'en échappe
  3. Instruction en famille : on enseigne comme on veut, de manière informelle tout le temps, éventuellement en ascolarisation
  4. Ascolarisation (unschooling): on ne garde rien, l'enfant invente ses apprentissages (remise en cause complète du principe même de la transmission, de l'instruction).

Mais par ordre de possibilités et de bienfait pour l'enfant, on aura plutôt:

  1. Ecole à la maison
  2. Instruction en famille
  3. Ecole classique
  4. Ascolarisation (unschooling)

Pourquoi ? Parce qu'avec l'école à la maison, on peut faire tout le reste. En IEF, on peut faire de l'ascolarisation et en ascolarisation on ne peut faire que de l'ascolarisation.

On peut donc faire ce schéma:

instruction en famille
L'école à la maison peut tout faire, ce qui n'est pas le cas des autres

Notez que souvent, on associe instruction en famille et unschooling, ce qui est abusif : on peut rejeter l'école en tant qu'institution et ne pas rejeter totalement toute forme d'enseignement scolaire, même si on s'en éloigne.

Pourquoi sommes-nous pour les apprentissages informels et très réservés sur l'a-scolarisation (unschooling) ?

L'ascolarisation est une sorte de déscolarisation permanente : toute forme d'enseignement magistral et toute matière sont supprimées. C'est très limitatif. Et si vous aviez envie de faire un cours complet sur l'emploi du luth en Perse au XIVème siècle ? L'ascolarisation ne vous le permet pas. Ou alors ce n'est plus de l'ascolarisation, c'est de l'IEF.

Voir aussi

Et l'IEF ?

C'est l'instruction en famille, dans laquelle on fait l'instruction sans cours, de manière informelle. Vous faites votre cours sur le luth persan avec vos documents parce que c'est votre désir, et ensuite vous ferez une activité manuelle sur les volcans, puis ensuite des exercices d'Histoire ou de maths sur ces deux sujets. Vous voyez ? Cela, vous pouvez bien sûr aussi le faire aussi en école à la maison, personne ne vous en empêche, puisque la notion de programme officiel n'existe pas.

En revanche, en IEF, vous ne pouvez pas prendre un manuel scolaire, ou alors ce n'est plus de l'IEF.

Et l'école alternative ?

Elle emploie tantôt l'informel de l'IEF, tantôt le magistral de l'école classique, tantôt l'ascolarisation. On met donc son cas à part. La différence ? Elle vous prend de l'argent et souvent beaucoup. Nous l'analysons et c'est très variable.

De même, les apprentissages informels se trouvent parfois à l'école, existe dans l'école à la maison et en instruction en famille. Ils n'ont pas de frontière en fait.

Il n'y a donc que 4 modes en fait:

  1. Ecole classique
  2. Ecole à la maison
  3. Instruction en famille
  4. Ascolarisation (unschooling)

Quel que soit votre mode d'enseignement, c'est l'un de ceux-là ou un mélange de ceux-là.

On s'aperçoit donc que l'école à la maison peut tout faire. Ecole classique, Instruction en Famille et Ascolarisation !

Car avec l'école à la maison, vous pouvez parfaitement faire des pauses plusieurs jours et ne rien faire (vous dites à l'enfant qu'il apprend tout seul, nous vous montrons comment faire; ou alors vous le laissez en vacances car il a besoin de silence, de contemplation et de repos), ou vous faites de l'informel, ou vous faites cours magistral: vous avez le choix en fonction de vos humeurs, de votre disponibilité, de votre programme.

Notre vision des choses

Retour sur les apprentissages informels. Que sont-ils ? l'enfant initie un sujet de travail supposons "le ballon de foot", et tout le monde se met à observer, rechercher, comprendre ce qu'est un ballon de foot. L'étude peut durer plusieurs jours. Elle passera par les matières, telles les maths (calcul de la sphère, superficie...), l'Histoire du football et de la pauvreté en Amérique latine, ou les jeux de balle dans l'Histoire, par le vocabulaire, par une rédaction, par un apprentissage par cœur si vous le voulez, sur la pression atmosphérique et son effet sur un ballon plein d'air (sciences physiques avancées).

Voici un exemple d'apprentissage informel, à base de magistral: l'étude de la chanson "Au Clair de la Lune", dont le mot Lune ne devrait pas se trouver dans le titre.

Les apprentissages informels font donc beaucoup passer par la pratique et le contact avec la réalité de la vie, des objets, des disciplines très variées...

Vous le savez sans doute, nous sommes très partisans de la transmission des pratiques avant les théories pour une raison simple : le savoir s’enracine mieux quand il a été éprouvé, expérimenté. La théorie avant la pratique est un non-sens… qui est règle à l’école et à l’université.

Les "métiers" (au sens large) sont plus riches en patrimoine que les spéculations universitaires. Il y a davantage à transmettre dans les métiers qu'à l'université. On ne transmet pas vraiment une idée, on transmet de l'être (et de l'étant, dirait Heidegger).

Mais cela n'évacue pas l'approche théorique. L'Egypte fournit une clé, dans le parcours du scribe. C'est la voie royale. Le scribe passe par tous les métiers avant de pénétrer la première enceinte du temple. Les métiers lui permettent de comprendre ce que vont être des notions abstraites, il les aura éprouvées. Il en sera de même des moines médiévaux et encore de nos jours dans les métiers: on apprend mieux dans les filières pro qu'à l'école classique, vous l'avez remarqué, et pour cette simple raison (et c'est bien sûr aussi pourquoi beaucoup d'universitaires et de profs méprisent les filières pro: travailler de ses mains, c'est à leurs yeux quelque peu méprisable... grosse erreur, surtout quand le diplôme inutile conduit au chômage quand les métiers manquent de bras. Un acousticien spécialisé dans les salles de concerts gagne bien mieux sa vie et s'accomplit beaucoup mieux qu'un universitaire. Voir à ce sujet Les métiers qui embauchent tout de suite votre enfant).

L'équilibre est la voie

La force des apprentissages informels, c'est de commencer par du plaisir pour aller vers une exploration plus compète, en passant par les matières. Ils partent d'un ressenti plutôt que d'une raison, et donc d'une racine plus forte.

Nous les présentons comme une deuxième étape, dans le processus : les parents choisissent de s'éloigner de l'école mais conservent le désir d'enseigner leurs enfants "comme à l'école", cela leur permet de ne pas se retrouver au-milieu de nulle part. Au début, il vaut mieux faire un peu comme à l'école. Il y a un cordon ombilical. Ensuite, dans un second temps, quand ils maîtrisent leur démarche, et comme ils affrontent des difficultés de concentration ou d'émulation, de plaisir, ils vont peu à peu vers les apprentissages par le plaisir ou apprentissages informels.

Dans vos articles, vous dites qu'il est bien d'avoir un cadre rigoureux et d'autres parts qu'il faut laisser la part aux enseignements informels et là je me perd un peu. Cette dernière idée est séduisante mais la première est plus rassurante mais demande plus d'effort à l'enfant et je me demande si ma fille aura l'envie.

C'est une question de progression. En fait, l'esprit humain a d'abord besoin d'être aidé et de ne pas disperser d'énergie pour des choses secondes. On a besoin d'être rassuré, assuré. Et pas jeté d'un coup dans l'inconnu. Vous aurez besoin au début qu'on vous propose des cours et des horaires pour ne pas à avoir tout faire: ce sera bien assez d'enseigner pour ne pas trop avoir à inventer la matière et l'organisation. En revanche, plus tard, l'esprit humain a aussi besoin de libération progressive, de liberté, et alors l'informel est souhaitable pour l'enfant comme pour vous. Mais cela ne doit arriver à notre sens qu'à partir du moment où vous avez une certaine maîtrise. Et cela aussi, on le verra.

Bref, on commence cadré, on finit de manière informelle; avec des rappels de "cadre" de temps en temps, par exemple pour préparer aux examens universitaires ou au travail en équipe, en entreprise. Tout faire en informel dès le début nous apparaît à la longue comme une erreur, de même que tout faire en formel.

Un visiteur qui lit trop vite nous écrit :

Vous faites partie des familles qui ont fait le choix de "reproduire" en quelque sorte de façon très scolaire l'école à la maison en suivant des cours par correspondance.

Non. Ce que nous faisons n’est pas très scolaire puisque d’une part certains savoirs que nous transmettons n’existent pas à l’école; en outre nous mettons en avant la connaissance, qui touche à la compréhension des principes premiers, plutôt que le savoir, qui concerne la manifestation, en aval des principes. D’autre part, en effet, nous transmettons un ensemble de savoirs scolaires.

Parfois, notre enseignement est magistral. Parfois, il procède de l'apprentissage par le plaisir.

C'est la voie qui nous semble juste.

Quel est l'enjeu, le débat ?

Ceci soulève un débat. Unschooling mythe et réalité de l'école à la maison https://l-ecole-a-la-maison.comQue faut-il choisir ?

Le unschooling est évidemment une vue de l'esprit, cela n'existe pas dans l'absolu. Certes, il n'y a pas d'école en dur, mais le mot école ne désigne pas seulement le bâtiment. L'école est le lieu de l'enseignement et, quand on s'occupe d'un enfant, il y a toujours enseignement.

Même si vous êtes un très mauvais parent, ou même un ravisseur, un geôlier, vous transmettez toujours quelque chose, éventuellement mauvais. A fortiori si vous donnez quelque chose de bon. Le unschooling n'est qu'un concept. Il y a enseignement, mais radicalement différent. Avec des choses en plus et des choses en moins, pour parler trivialement.

Par ailleurs, toujours pour nous, les apprentissages informels sont complémentaires de l'apprentissage des matières. Nous pensons et constatons que les matières ont été conçues pour équilibrer la personnalité.

Quels sont les résultats du unschooling et des apprentissages informels ?

Le unschooling obtient des résultats moyens, mais il s'agit d'une... moyenne. Il y a des cas de réussite exceptionnelle, à côté d'échecs. En fait, le unschooling n'est pas modélisable, car il dépend complètement des parents, de ce qu'ils donnent, offrent, de la vision ou attitude qu'ils proposent à l'enfant dès son plus jeune âge.

C'est donc un peu délicat. Comment modéliser un type d'enseignement qui rejette l'enseignement ?

Les apprentissages dits informels débouchent sur des résultats probants voire excellents car ils ne négligent pas les savoirs fondamentaux. Nous verrons, dans l'article suivant, les apprentissages informels plus en détail.

Unschooling et apprentissages dits informels sont souvent "en réaction" par rapport à l'école dont beaucoup considèrent qu'elle est devenue nocive. Notre avis est que l'école est globalement devenue nocive, dans la balance elle fait plus de mal que de bien. C'est historique, en fait. Cet événement, qui est largement suivi et commenté, a conduit au retrait et même au rejet de la part de nombreux parents.

Mais il y a lieu de veiller à ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain.

Certains rejettent l'école et tout ce qu'elle contient, y compris les matières. Mais il y a une beauté mathématique, une beauté du français. Il y a une irrationalité des maths et une rationalité de la poésie, il y a de la subjectivité et de l’objectivité en tout.

Il n'y a pas lieu de tout réinventer et de tout rejeter. C'est une attitude un peu qui, tôt ou tard, en passe par des apprentissages plus classiques. Il faudra bien qu'il y ait une transmission, qui ne se fera pas dans le plaisir total, car il faudra un effort, ne serait-ce que d'écoute ou de mémorisation. Je ne confierais pas ma voiture à un garagiste qui ne saurait pas son métier, et son métier il ne peut le savoir qu'en mémorisant des choses, en faisant un effort. Même si 99% de son métier est passion, il y aura nécessaire une part de contrainte. C'est la nature même de la vie.

L'homme qui croît intérieurement apprend qu'il a notamment pour mission de porter une charge, une croix. Et cette charge le construit. Il ne faut pas nécessairement la voir comme une condamnation.

Mais, allons pas à pas dans cette conversation.

Au commencement est le verbe

Il faudra bien un jour que l’enfant écrive et compte. Non ? Il est vrai que certaines familles s’en passent mais en ce cas, elles livrent l’enfant à la dépendance. L'analphabétisme est une chaîne. Or, l’indépendance est pour nous une bannière, une nécessité. Nous souhaitons que nos enfants soient à l’aise partout, dans tous les milieux, sur n’importe quelle île déserte, dans une grande école, sur la route, en montagne, dans le métro, sur un cargo, dans un sous-marin, à St-Paul de Rome, à Addis-Abeba, à Takadanobaba ou sur l'île de Ré, bref partout où ils puissent avoir envie de se trouver où ils peuvent avoir à se trouver volontairement ou non.

Lorsque je débarque au Japon, j'apprends qu'on n'offre pas de cadeau qui ne soit emballé et bien présenté. C'est une contrainte, ce n'est pas mon bon plaisir qui me le fait découvrir, sans quoi j'expérimente une offense faite à autrui. Si je vais à Saïpan vivre dans une famille, je me prépare à manger des plats difficiles pour moi, par exemple du cerveau de singe. Bref, quand je vais au-devant de l'autre, je dois être prêt, et cela implique des apprentissages obligatoires et contraignants. Tout n'est pas lisse, cool, sans aspérité.

Dans l'ensemble, cette prédisposition à vivre en société était ce que souhaitait enseigner l'école, jadis. Elle formait des jeunes gens à la vie adulte. En passant par des matières scolaires qui étaient à même de préparer globalement l'individu et lui permettre de se parfaire.

Ces enseignements qu’on dit classiques sont validés par des générations d'écoliers et des décennies de recherche.

La maman qui interrompt l'enfant dans son jeu

John Holt, un pédagogue précurseur des apprentissages informels, met en avant que l'enfant apprend naturellement. L'enfant, selon lui, apprend beaucoup de choses seul, de toute façon, et avant même toute intervention des parents. C'est exact. La majeure partie des acquisitions de l'être humain se font seul.

Alan Thomas, un autre pionnier, qui fait remarquer que même la grammaire est intégrée par l'enfant au cours de simples conversations, estime que toute aide apportée à l'enfant n'est pas forcément souhaitable si elle n'est pas demandée.

Et c'est là que nous touchons aux limites de ce système.

D'abord, si l'enfant intègre en effet des connaissances, c'est aussi par sollicitations. Seul, il n'ira jamais très loin en grammaire, justement. Seul, il n'inventera pas de techniques de décryptage informatique ou de conservations des espèces non-répertoriées. Il devra tôt ou tard solliciter un enseignement. Et si c'est tard, c'est moins intéressant. Abandonner un enfant à son propre rythme, c'est lui faire perdre énormément de temps, un temps où le cerveau, lui, a besoin de travailler. C'est la première chose que ne voient pas les partisans du unschooling.

Par ailleurs, Thomas donne cet exemple de la maman qui veut complémenter un jeu de son enfant en lui apportant des éléments; et qui constate que pour finir, elle a interrompu son enfant dans son jeu. Ce qui apparemment catastrophe les tenants du unschooling.

D'abord, ce cas d'école est faussement parlant.

Car la maman aurait pu trouver une technique, qui, loin d'interrompre le jeu de l'enfant, l'aurait prolongé. C'est très souvent que nous-mêmes, nous apportons des suggestions à nos enfants et qu'ils rebondissent dessus, alors que leur jeu s'épuisait.

Mais nous allons plus loin: le fait d'interrompre l'enfant dans son jeu, si ce n'est pas mal fait, n'est pas forcément mauvais. Qui a dit que l'interruption dans un jeu était un sacrilège ? L'enfant y retournera d'autant plus volontiers qu'il n'a pas pu aller jusqu'au bout alors qu'au contraire, il était peut-être sur le point de se lasser.

Ce qu'il vaut mieux éviter, c'est de l'interrompre quand il est vraiment plongé et concentré dans son jeu. Mais il est parfois heureux d'avoir de la visite, de présenter ce qu'il fait et d'entendre des suggestions. Et puis il y a quelquefois des impératifs, il faut aller à tel endroit et l'enfant est interrompu. Et alors ? Il apprendra peu à peu à justement mettre de côté ses pensées. Sans quoi il risque de devenir ce cas que nous connaissons, génie précoce du jeu d'échecs, incapable de sortir du jeu et devenu... déséquilibré.

Il n'y a pas de modèle figé et l'idée qui couve sous ces regards surprotecteurs, c'est un libéralisme qui estime que l'enfant est pollué par l'adulte, et qu'il faut le laisser grandir à l'abri de toute influence. C'est très rousseauiste: on naît pur, c'est la société qui nous corrompt... Ce n'est pas tout à fait exact. L'enfant ne naît pas parfait, aussi adorable nous paraisse-t-il.

L'enfant n'est pas pur et indemne de toute tache, ignorant toute duplicité. L'enfant est tout aussi capable que l'adulte de tromper. Il est capable de faire la part des choses et de mêler du faux à du vrai. Par conséquent, le regarder comme un être totalement à part, et envers qui tout enseignement serait forcément corrupteur, ne va pas le servir.

A bien des égards, et souvent, l'adulte va même être beaucoup plus honnête que l'enfant, qui ne l'a expérimenté ? C'est l'adulte qui apprend à l'enfant la droiture, la générosité, le respect de la parole ou la méfiance vis-à-vis du mensonge. Non pas, contrairement à ce que nous avons souvent entendu, que l'enfant soit égoïste par nature, mais sa générosité est perfectible. C'est aussi simple que ça: nous avons tous à apprendre, seul, mutuellement, dans le respect de chacun et dans le respect de la solitude de chacun, quand il le désire.

Soyons donc ni dans le mépris de l'enfant ni dans l'adulation. Les pédagogies qui partent d'un postulat absolu au sujet de l'enfant se trompent aussi. Il faut leur concéder ce droit à se tromper et à être imparfaits, ce qui n'est l'exclusivité de personne.

La nouvelle donne

Mais voici la nouvelle donne, qui est multiple:

- le savoir est accessible partout facilement. Par conséquent, il n'est plus vraiment utile d'ingérer des choses qui, de plus, sont sujettes à modifications. L'école en ce sens fait perdre du temps. A quoi sert de savoir la place de la France dans le monde sur le plan économique, si ce n'est à nous mettre en tête qu'elle est 5ème alors qu'elle ne l'est plus depuis longtemps ! L'enseignement de savoirs non durables n'a pas de sens. Ou il n'a de sens que s'il se situe dans un travail daté, tel un article. L'enfant ne doit pas apprendre par cœur des notions éphémères.

- le savoir est second. La connaissance est première. Il importe que l'enfant comprenne des principes plutôt que des savoirs non durables, éphémères.

- pour atteindre à la connaissance, le meilleur ressort est la participation de l'être. On sait que l'apprentissage par la contrainte donne de faibles résultats. Au contraire, le plaisir, le goût voire la passion produisent d’excellents résultats. On recherchera donc une émulation, qui sera un moyen central. On s'aperçoit, dans cette perspective, que l'enfant apprend mieux s'il initie l'étude. Reste qu'il n'ira pas de lui-même vers des savoirs plus complexes, il faudra donc que cette étude soit guidée vers un approfondissement par l'adulte. On passera ainsi par les savoirs magistraux, mais en proportion du besoin de l'étude et du goût de l'enfant.

- le mode d'enseignement, magistral, ne suffit pas, la participation de l'élève est fondamentale. Plus encore, la posture hiérarchique de l'école par rapport à l'enfant est caduque, spécialement quand elle considère être la détentrice exclusive de la pensée, comme le fait l'école républicaine. L'école aristotélicienne, platonicienne ou égyptienne est un peu différente: l'élève est une composante de l'école, et non un passager qui est formaté lors de son passage dans l'établissement. Dans l'école antique, il y a une alchimie de l'apprentissage qui modèle l'école.

On retrouve cela intact en Orient. Dans un dôjô traditionnel, l'arrivant n'a aucun droit, il doit juste pratiquer. Mais s'il se montre à la hauteur, il pourra un jour, grâce à ses mérites et son savoir, faire évoluer le style. L'école détient plus que l'apprenant, mais celui-ci est partie prenante. On est encore dans un modèle hiérarchique mais en aucun cas, l'école ne dit qu'elle est la source unique. L'Eglise d'Occident, qui est une école de pensée, a une attitude semblable : elle détient un savoir mais considère que l'arrivant est partie prenante et composante. Il y a donc unanimité des traditions sur ce point.

C'est très différent de l'école républicaine laïque et obligatoire, qui est plus proche de l'armée: il n'y a qu'une voie, et il faut la suivre ou périr (être rejeté). Cela ressemble également aux partis politiques.

Cela vient du fait que les traditions transmettent, il y a un fil conducteur, alors que les idéologies inventent, comme les partis politiques. Quant aux armées, elles fixaient jusque récemment des règles obligatoires au motif de la survie et de la victoire; on a beaucoup repensé cette attitude qui a coûté plus que prévu (14-18 signe la fin d'une armée de ce genre, même si le modèle reste d'active).

La différence qui change la donne dans les apprentissages informels, c'est que cette fois, l'apprenant déclenche l'étude. C'est lui qui choisit.

[suite]

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